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Mini-Leçon – L’héritage d’Alanis Obomsawin / KZ8WADOWIALOKAW8GAN

Mini-Leçon – L’héritage d’Alanis Obomsawin / KZ8WADOWIALOKAW8GAN

Mini-Leçon – L’héritage d’Alanis Obomsawin / KZ8WADOWIALOKAW8GAN

Mini-Leçon – L’héritage d’Alanis Obomsawin / KZ8WADOWIALOKAW8GAN

Matières scolaires :

  • Éducation artistique ;
  • Études autochtones : arts, histoire, politique, identité, société, enjeux ;
  • Éducation aux médias

Âge recommandé : de 15 à 17 ans

Mots clés/sujets : Autochtones, film, documentaire, éducation aux médias, justice sociale, Premières Nations

Question directrice : Pourquoi est-ce essentiel de représenter et de diffuser les propos, les vérités et les expériences des peuples autochtones à partir de leur point de vue? Quel rôle Alanis Obomsawin a-t-elle joué dans la diffusion des vérités autochtones partout au Canada ?

Synopsis et objectifs pédagogiques : Cette mini-leçon permettra aux élèves de découvrir l’importance de la représentation autochtone dans tous les aspects de la production cinématographique. Elle leur offrira l’occasion de se renseigner sur les vérités des peuples autochtones dans ce qu’on appelle aujourd’hui le Canada. La leçon porte sur Alanis Obomsawin, ainsi que sur sa filmographie, son parcours, son rôle de matriarche du cinéma documentaire autochtone et sur l’incidence que ses films continuent d’avoir.

Cette mini-leçon peut accompagner Alanis Obomsawin : un héritage, un coffret exclusif de 12 DVD comprenant 15 films, une série et sept titres inédits, tous sélectionnés par l’artiste. Ces films mettent en lumière des moments et culturelle des peuples autochtones du Canada, et célèbrent la façon dont les jeunes contribuent à changer leurs communautés et la société. À une époque où il est urgent de raconter la vérité, les films de la documentariste et ses autres œuvres invitent le public à comprendre et à reconnaître une histoire coloniale difficile.

Cette mini-leçon permettra aux élèves de saisir l’importance de la représentation autochtone dans la production cinématographique, d’analyser l’incidence de l’œuvre d’Alanis Obomsawin, de souligner le rôle de la jeunesse dans la société et de promouvoir la souveraineté narrative autochtone.

Activité 1 : Qui est Alanis Obomsawin ?

Effectuer des recherches et raconter

  • De façon individuelle ou en petits groupes, les élèves effectuent des recherches à l’aide des ressources en ligne listées plus bas.
  • Chaque élève ou chaque groupe répond à toutes les questions. L’enseignante ou l’enseignant peut aussi choisir le nombre de questions auxquelles les élèves devront répondre.
  • Chaque élève ou chaque groupe présente oralement les résultats de ses recherches à l’ensemble de la classe ou écrit ses réponses sur de grandes affiches.
  • L’enseignante, l’enseignant ou les élèves placent les affiches en divers endroits de la
  • Les élèves circulent dans la salle de classe comme dans une galerie et s’arrêtent devant chaque affiche pour en apprendre davantage sur Alanis Obomsawin et trouver les réponses à toutes les questions.

Questions

Contexte :

  • Où Alanis Obomsawin est-elle née ?
  • À quelle nation appartient-elle ?
  • Quelle langue cette nation parle-t-elle ?
  • Que signifie le mot « Obomsawin », en français ? En quoi ce mot reflète-t-il la personnalité d’Alanis Obomsawin et l’influence qu’elle a eue ?
  • Combien de films a-t-elle réalisés ?
  • Depuis combien de temps crée-t-elle ?
  • Quels sont les thèmes centraux de ses films ?
  • Quels sont les autres domaines de la pratique artistique d’Alanis Obomsawin ?
  • Quelles reconnaissances a-t-elle reçues de la part d’institutions et d’instances dirigeantes autochtones et allochtones ?

Analyse :

  • Pourquoi considère-t-on Alanis Obomsawin comme une matriarche et une icône canadienne du cinéma?
  • Pourquoi est-ce important pour les peuples autochtones de faire entendre leurs voix et d’exprimer leurs vérités dans leurs propres mots, sans intermédiaire ?
  • Comment Alanis Obomsawin a-t-elle contribué à l’expression de la vérité, par l’entremise du cinéma ?

Résumé

Alanis Obomsawin est membre de la nation abénaquise et l’une des documentaristes les plus influentes et les plus honorées du Canada. Tout au long de sa vie, elle s’est positionnée à l’avant-garde de la recherche de la vérité et de la défense des communautés autochtones.

Alanis Obomsawin documente et met en lumière la parole, les expériences et les visions du monde des peuples autochtones dans ce qu’on appelle aujourd’hui le Canada. L’éducation et la justice sociale se trouvent au cœur de toutes ses créations. Le septième art lui a permis de travailler avec les Autochtones, et de préserver et de faire connaître leurs réalités. Par le passé, ce médium avait négligé, dans l’ensemble du pays, de représenter fidèlement les Autochtones, quand il ne les avait pas délibérément ignorés ou réduits au silence.

Chanteuse, conteuse, actrice et artiste visuelle accomplie, Alanis Obomsawin est également scénariste, réalisatrice et productrice. Elle collabore avec l’Office national du film du Canada depuis 1967, année où elle a réalisé son premier documentaire, Christmas at Moose Factory, paru en 1971. La cinéaste a reçu plusieurs doctorats honorifiques dans divers domaines. Elle a été nommée membre, puis officier et enfin compagnon de l’Ordre du Canada. Partout au pays, les communautés autochtones la vénèrent pour son dévouement, pour le travail qu’elle accomplit avec elles et pour le soutien et l’admiration qu’elle leur témoigne.

Ressources en ligne

Activité 2 : Une multitude de films dans tout le Canada – la portée de l’œuvre d’Alanis Obomsawin

Les élèves découvrent les films d’Alanis Obomsawin en lisant les synopsis qui se trouvent dans le coffret DVD Alanis Obomsawin : un héritage ou sur la page Web Alanis Obomsawin.

  • L’enseignante ou l’enseignant attribue aux élèves, individuellement ou en groupes, un ou plusieurs titres du coffret DVD ou de la page Web, de telle sorte que l’ensemble de la classe traite de la plupart des films de la collection.
  • En groupes, les élèves lisent les synopsis, puis discutent de l’incidence d’un film donné et de la façon dont ils et elles s’y identifient.
  • Les élèves forment un cercle et parlent, dans leurs propres mots, de quelques-uns des points clés qu’ils et elles ont relevés dans les films.

Activité complémentaire

Sur un tableau d’affichage, les élèves créent une carte collaborative qui présente des renseignements sur les films d’Alanis Obomsawin et montre le large éventail de ses réalisations.

  • Sur une carte vierge du Canada, sans frontières provinciales, les élèves placent un symbole aux endroits où les films de l’activité précédente ont été tournés.
  • Ils et elles rédigent une légende qui comprend le titre des films, les nations voisines du lieu où ils ont été tournés et les familles de langues autochtones que l’on retrouve traditionnellement dans la région.
  • Ils et elles choisissent un symbole qui identifiera les films du coffret.
  • Sur le tableau d’affichage où se trouve la carte, les élèves relient les lieux à la légende de chaque film en utilisant des punaises et de la ficelle.
  • Les élèves pourraient aussi créer une version numérique interactive de la carte.

Résumé

« Toute ma vie, je me suis principalement intéressée à l’éducation, parce que c’est par l’éducation qu’on se développe, qu’on fait l’apprentissage de la haine ou de l’amour. » Cette citation décrit le cœur du travail d’Alanis Obomsawin, qui a su utiliser le pouvoir et l’influence du cinéma comme outil pour communiquer les expériences vécues par les peuples autochtones partout au Canada.

Alanis Obomsawin a réalisé plus de 60 films qui mettent en scène des peuples, des nations, des communautés et des réalités autochtones, tournés dans de nombreux endroits du pays. Des publics du monde entier ont visionné ces films et continuent de le faire. Ses œuvres informent les gens sur les vérités des peuples autochtones depuis le point de vue des Autochtones, ce qui permet d’effacer les perceptions erronées qui ont créé une représentation faussée des peuples autochtones.

Le système d’éducation et les médias ont joué un rôle important dans la perpétuation de la haine. Ils ont créé des images négatives des peuples autochtones et ont participé à la tentative de destruction de leurs modes de vie traditionnels. Contrairement à ces représentations néfastes, les films d’Alanis Obomsawin et les personnes qui y tiennent un rôle révèlent la beauté et la réalité des Autochtones.

La cinéaste adopte une perspective unique et ses œuvres contribuent ainsi à la justice sociale et à l’amélioration de la situation des peuples autochtones. Ses films ont une grande portée ; non seulement ils apportent du soutien aux Autochtones, mais ils permettent aux sagesses et aux vérités de leurs territoires d’informer, de guider et de relier tous ceux et celles qui yvivent aujourd’hui.

Activité 3 : Incidence et héritage – mettre en lumière la parole des peuples autochtones 

  • En s’appuyant sur l’analyse collective des films d’Alanis Obomsawin qu’ils et elles ont réalisée dans l’activité 2, les élèves peuvent, avec l’aide de l’enseignante ou de l’enseignant, sélectionner et visionner l’un des 28 films du coffret DVD.

Le coffret comprend les œuvres suivantes :

  1. Christmas at Moose Factory
  2. Le chemin de la guérison
  3. La marche nous guérira
  4. On ne peut pas faire deux fois la même erreur
  5. Hommage au sénateur Murray Sinclair
  6. Au Upstairs Jazz Bar avec David Amram
  7. Bill Reid se souvient
  8. L’esprit du peuple tsilqot’in veille sur la Cour suprême
  9. Wabano : la lumière du jour
  10. Ruse ou traité ?
  11. Jordan River Anderson, le messager
  12. Hi-Ho Mistahey !
  13. Don Burnstick à Kattwapiskak
  14. Theo Fleury visite Kattawapiskak
  15. Le peuple de la rivière Kattawapiskak
  16. Voix de nos peuples : Old Crow
  17. Voix de nos peuples : Mère de tant d’enfants
  18. Voix de nos peuples : Gabriel va à la ville
  19. Voix de nos peuples : Seul contre le froid
  20. Voix de nos peuples : À la manière des Cris
  21. Amisk

Bonus inédits :

  1. Étudions le traité no5 (à regarder avec Le chemin de la guérison)
  2. Important pour nous (à regarder avec On ne peut pas faire deux fois la même erreur)
  3. Les audiences de représailles (à regarder avec On ne peut pas faire deux fois la même erreur)
  4. L’école primaire de Kattawapiskak (à regarder avec Hi-Ho Mistahey!)
  5. Galerie d’art en plein air (à regarder avec Hi-Ho Mistahey!)
  6. Le peuple de la rivière Kattawapiskak River : six mois plus tard
  7. L’audience du tribunal fédéral

Les élèves préparent un exposé oral sur l’un des sujets suivants et le présentent à la classe :

  • une analyse plus approfondie du film visionné et de son éventuelle incidence sur leur école ou leur communauté ;
  • un aspect de la vie d’Alanis Obomsawin, de sa carrière ou de ses liens avec la communauté qui les inspire à agir d’une manière ou d’une autre, par exemple en repensant la manière de travailler avec les Autochtones et de faire entendre leurs vérités dans la communauté des élèves, en créant davantage de plateformes pour valoriser et diffuser les voix autochtones au Canada, ou en devenant des créatrices ou des créateurs.

Résumé

Depuis des décennies, Alanis Obomsawin utilise le cinéma comme principal moyen d’expression pour mettre en lumière les propos et les expériences des peuples autochtones du Canada. La création de contenu et la communication de masse sont aujourd’hui facilement accessibles, ce qui n’était pas le cas quand Alanis Obomsawin a commencé à réaliser des films. À une époque où beaucoup de gens se contentaient d’être spectateurs, elle est devenue productrice de contenu.

Grâce à son dynamisme, à son esprit et à sa vision créatrice, la réalisatrice continue de veiller à ce que les peuples autochtones aient la possibilité de faire entendre publiquement leurs vérités et de dénoncer les injustices. Ses films provoquent des actions destinées à améliorer les expériences actuelles et futures des Autochtones. Alanis Obomsawin travaille avec les peuples autochtones à l’échelle du pays et les aide à lutter contre les inégalités en matière de santé et de bien-être des enfants.

On la considère comme une matriarche du cinéma documentaire autochtone. Ses films favorisent l’éducation, la recherche et la discussion, et créent des possibilités de guérison, personnelle aussi bien que sociétale. Son œuvre et son processus de création vont à l’encontre des approches hollywoodiennes et anthropologiques de la réalisation de films : ils mettent l’accent sur la communauté et sur l’établissement de relations.

Passer à l’action : regarder, partager, célébrer

Toute la classe discute des possibilités de présenter une sélection de films d’Alanis Obomsawin en organisant un mini-festival à l’école ou dans la communauté. Voici quelques questions à débattre :

  • En quoi le fait de découvrir les réalités autochtones racontées par les peuples autochtones eux-mêmes peut-il contribuer à informer les élèves de notre école ou la population de notre communauté ?
  • Comment l’école et la communauté pourraient- elles bénéficier du visionnement de certains de ces films ?
  • Pourquoi est-ce important pour la société canadienne de voir des exemples de modèles autochtones tant sur le plan national que provincial et communautaire ?
  • Quels critères pourrions-nous utiliser pour choisir les films à présenter dans le cadre de ce mini-festival ?
  • Comment ce festival devrait-il s’appeler ?
  • Quel type de soutien, à la fois émotionnel et matériel, devrions-nous prévoir pour cet événement? Exemples : présence d’une conseillère ou d’un conseiller pour soutenir les élèves lors du visionnement; présence de parents bénévoles ; contribution d’un commanditaire local.

En s’appuyant sur leur vision naissante de l’événement, les élèves créent une affiche pour présenter leur festival de films et expliquer qui est Alanis Obomsawin. Ils et elles exposent l’affiche dans leur école et la publient dans les médias sociaux pour renseigner les autres élèves et la population sur l’importance d’entendre les vérités autochtones racontées du point de vue autochtone.

  • Les élèves réfléchissent aux mots et aux images à utiliser sur leur affiche pour créer un message fort qui touchera les élèves de leur établissement. Quels termes faut-il employer pour décrire Alanis Obomsawin d’une manière qui la distingue comme matriarche du cinéma autochtone au Canada ? Quelles images faut-il utiliser ?
  • Certains aspects de l’activité de cartographie ou du travail effectué lors des exposés oraux peuvent être repris pour créer l’affiche.

Idées supplémentaires

  • Les élèves créent une plateforme pour parler des dossiers actuels de justice sociale touchant les peuples autochtones dans leur région.
  • Ils et elles cherchent d’autres films acclamés d’Alanis Obomsawin et s’engagent à les visionner et à les faire connaître.

Crystal Clark, une mère nehiway, dénée et métisse, est aussi enseignante, consultante en éducation autochtone et artiste. Elle soutient les appels à l’action et représente une source d’inspiration. Elle a acquis une formation en études des nouveaux médias à la Vancouver Film School, et est titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en éducation ainsi que d’un baccalauréat en beaux-arts. Elle a également étudié l’écriture créative autochtone et les arts visuels au En’owkin Center. Crystal Clark possède en outre une vaste expérience de l’enseignement dans les communautés des Premières Nations, du développement de ressources éducatives et de l’animation dans le cadre d’activités de perfectionnement professionnel.

LIENS VERS L’ENSEMBLE DES RESSOURCES ÉDUCATIVES DE L’ONF SE RATTACHANT AUX FILMS D’ALANIS OBOMSAWIN

Âge recommandé : de 12 à 14 ans

  1. Mini-leçon — Bill Reid se souvient
  2. Mini-leçon — Hi-Ho Mistahey !
  3. Guide pédagogique — Ruse ou traité ? et Hi-Ho Mistahey !
  4. Mini-leçon — Quand toutes les feuilles seront tombées

Âge recommandé : de 15 à 17 ans

  1. Mini-leçon — Hommage au sénateur Murray Sinclair
  2. Mini-leçon — Jordan River Anderson, le messager
  3. Mini-leçon — Ruse ou traité ?

 

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