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Mini-leçon — Hi-Ho Mistahey!

Mini-leçon — Hi-Ho Mistahey!

Mini-leçon — Hi-Ho Mistahey!

Mini-leçon — Hi-Ho Mistahey!

Matières scolaires :

  • Sciences humaines – Enjeux contemporains
  • Éducation civique ou à la citoyenneté – Gouvernements provincial et fédéral
  • Études autochtones – Histoire/politique

Âge recommandé : 12 ans et plus

Hi-Ho Mistahey!, Alanis Obomsawin, offert par l’Office national du film du Canada

Mots clés/sujets : Traités avec les Premières Nations, droits autochtones, promesses orales, droits constitutionnels, Loi sur les Indiens, sous-financement, ministères des Affaires autochtones

Question directrice : Pourquoi le droit à une éducation de qualité n’est-il pas universel au Canada ?

Synopsis pédagogique : Dans son film Hi-Ho Mistahey!, Alanis Obomsawin expose l’état déplorable du système éducatif dans les communautés des Premières Nations au Canada. Plusieurs enfants de ces communautés rêvent d’une éducation équivalente à celle des élèves d’autres localités canadiennes. Le film se concentre sur le rêve d’une adolescente autochtone, Shannen Koostachin, qui a consacré sa courte vie à faire en sorte que les autres jeunes d’Attawapiskat puissent jouir d’une éducation digne de ce nom. Hi-Ho Mistahey! cherche à lui rendre hommage. Mais, en même temps, il démontre le racisme institutionnel qui mine les droits et la qualité de vie des enfants autochtones au Canada, tout en revendiquant un droit à l’éducation universel dans ce pays.

Activité 1 : L’éducation, un droit universel ?

Avant de visionner les deux extraits, les élèves formeront de petits cercles de partage de quatre à six personnes (ou un nombre que vous aurez déterminé au préalable). Ils dresseront une liste de raisons qui démontrent l’importance d’une bonne éducation ou d’une école convenable pour les enfants. Après cinq minutes, ils partageront leur liste avec les autres élèves de la classe, préférablement dans un grand cercle de partage.

Extrait à visionner (6:20-7:19)

Extrait à visionner (12:28-18:49)

Une fois que les élèves auront écouté le plaidoyer de Shannen Koostachin et la description de l’état de l’éducation dans sa communauté, invitez-les à lire un des articles suivants :

Animez ensuite un grand cercle de partage dans lequel on discutera de la question suivante, en prenant soin de consigner les réponses formulées :

  • Quels sont les facteurs historiques, économiques, politiques et sociaux qui permettent, comme on peut le voir dans le film, l’existence d’inégalités et de conditions de vie déplorables et persistantes dans un pays développé comme le Canada ?

Après la discussion, les élèves écriront un petit texte dans un journal ou créeront une courte vidéo personnelle qui expliquera comment ils réagiraient s’ils vivaient les mêmes épreuves que Shannen et les autres enfants de cette communauté.

Résumé

Ces extraits ont été choisis pour exposer l’état précaire de l’éducation dans les communautés des Premières Nations. Il devrait être évident pour les élèves qu’il existe là une injustice et qu’elle est surtout causée par l’ignorance, le racisme et le manque de volonté politique. En les invitant à énumérer ces causes et à réagir personnellement aux circonstances actuelles, on espère créer chez les élèves de l’empathie et de la colère pour qu’ils mettent en question cette situation et qu’ils veuillent éventuellement agir pour améliorer l’éducation des jeunes Autochtones au Canada.

Activité 2 : Pourquoi doit-on partir ?

Avant de visionner l’extrait, les élèves discuteront brièvement dans un cercle de partage des conséquences des pensionnats pour les enfants autochtones.

Extrait à visionner (35:40-41:57)

Ensuite, en petits groupes, ils discuteront de la question suivante :

  • En quoi est-ce que la situation éducative actuelle ressemble au système des pensionnats autochtones ?

Invitez les élèves à énumérer les conséquences émotionnelles et culturelles liées au fait que les jeunes d’Attawapiskat doivent quitter leur communauté pour recevoir une éducation adéquate.

Résumé

L’extrait et l’activité cherchent à démontrer que les gouvernements au Canada négligent encore les droits à l’éducation des enfants des Premières Nations. Les inégalités ont un effet désastreux sur leur développement personnel, social et culturel. Nous voulons que les jeunes comprennent que le manque de financement des écoles dans les collectivités autochtones force les élèves adolescents à quitter leurs foyers, leurs parents et les enseignements culturels qu’ils reçoivent dans leurs communautés. La question de discussion vise à renforcer chez les élèves l’idée que la présente situation ressemble tragiquement au système des pensionnats autochtones, qui a fait des ravages pendant plus d’une centaine d’années. Nous voulons que les élèves réalisent que l’histoire se répète, tout en espérant qu’ils seront incités à agir et à trouver des solutions possibles pour remédier à la situation actuelle.

Activité 3 : Les fondements d’une bonne éducation

Avant de visionner l’extrait, les élèves discuteront de la question suivante dans leurs cercles de partage :

  • D’après vous, quelles sont les caractéristiques d’une bonne éducation et d’une école convenable ?

Extrait à visionner (56:50-1:09:50)

Après avoir vu l’extrait, les élèves engageront la discussion dans leurs petits cercles de partage pour déterminer les caractéristiques d’une bonne éducation pour la communauté crie, selon les exemples et les propos des intervenants vus ou entendus dans le film. En tenant compte de ces caractéristiques, les élèves devront créer en petits groupes le plan d’une future école pour Attawapiskat qui reflétera et respectera les exigences contemporaines et les critères d’une éducation crie traditionnelle. Les élèves doivent créer un plan par écrit énumérant le contenu éducatif et intégrer des dessins illustrant tous les aspects physiques de cette nouvelle école.

Résumé

L’extrait du film dévoile ce que les gens de la communauté d’Attawapiskat veulent avoir dans une nouvelle école. Nous espérons que les élèves pourront comprendre que les enfants autochtones veulent une éducation équitable et comparable à celle donnée dans les écoles non autochtones, en y incorporant la langue traditionnelle et des enseignements cris. Les besoins éducatifs des communautés des Premières Nations sont propres à chacune d’elles et les écoles doivent refléter et respecter ces spécificités. Sinon, l’avenir des langues et des traditions et la vie des jeunes et des peuples autochtones pourraient être compromis. Par la création d’un plan d’école, nous voulons que les élèves le comprennent et qu’ils passent à l’action pour garantir que les droits éducatifs des Premières Nations seront respectés.

Passer à l’action

Le film expose la situation à Attawapiskat. Cependant, toutes les collectivités autochtones ont des besoins qui leur sont propres. Dans un effort pour éduquer et conscientiser les élèves au sujet de la situation éducative dans les diverses communautés autochtones de leur région ou de leur province, nous vous proposons de nouer un partenariat avec l’école d’une de ces communautés. Les élèves des deux établissements pourront ainsi comparer leur situation et leurs besoins en matière d’éducation. Ils pourraient entretenir des relations épistolaires et/ou organiser une conférence éducative virtuelle pour mettre en lumière les besoins spécifiques de cette communauté autochtone. Cette expérience pourrait engendrer des amitiés et créer des alliés pour revendiquer auprès des gouvernements des réformes qui aideront les communautés autochtones à satisfaire leurs besoins éducatifs.

Métis francophone du Manitoba, Joël Tétrault est présentement enseignant de perspectives autochtones dans la Division scolaire Louis-Riel, à Winnipeg. Enseignant passionné, il travaille dans le domaine de l’éducation depuis maintenant 18 ans. Il a principalement donné des cours sur l’histoire du Canada, les perspectives autochtones, le droit et l’étude de films francophones. Pour Joël, enseigner, c’est outiller les élèves et les inciter à agir afin d’améliorer notre société et de la rendre plus équitable et juste pour tous et toutes.

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