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L’ONF six pieds sous terre

L’ONF six pieds sous terre

L’ONF six pieds sous terre

La mort fait les manchettes, que ce soit via la disparition attristante d’une légende musicale ou l’oppression continue de peuples bombardés à répétition. Elle est présente dans nos fictions, alors que le décès de personnages populaires bouleverse notre consommation hebdomadaire de téléséries. Et pourtant. Voir tant de cadavres pixellisés ne nous aide pas nécessairement quand vient le temps de rencontrer la grande faucheuse. L’ONF s’est rapprochée de la lumière au bout du tunnel, aidant ainsi à nous éclairer (tant que possible) sur l’ombre qui nous guette tous.

L’Ange de la mort

Selon L’accompagnateur, le gros problème, c’est que l’Occident a éloigné la mort de notre quotidien. Les malades et les mourants sont isolés, et la quête continue de la performance et de la perfection nous rend intentionnellement aveugles à cette force qui, fondamentalement, détermine tranquillement le rythme de l’existence depuis qu’il y a existence. Adoptant des pratiques et des philosophies de peuples autochtones, Stephen Jenkinson, que l’on surnomme l’Ange de la mort, accompagne des personnes mourantes jusqu’au cercueil. Avec un discours à la fois concret et métaphysique, il créé des dialogues qui mènent à l’acceptation de cette fatalité inébranlable de la vie. Un documentaire frappant, de l’ordre du récit, du témoignage, de la prière et du portrait.

L’accompagnateur, Tim Wilson, offert par l’Office national du film du Canada

Le dernier voyage

C’est avec une grande candeur que la comédienne Babz Chula entreprend un voyage à vocation de guérison en Inde, alors qu’elle est frappée de cancers qui l’affaiblissent et la fragilisent. Dans Chi, la lente et cruelle progression de la mort sur le corps vieillissant de cette comédienne charismatique est documentée sans complexe, sans artifices, sans déni. Au final, les approches indiennes traditionnelles ne pourront pas la sauver, et la médecine moderne occidentale ne pourra pas faire grand chose pour l’ancienne actrice, entourée de ses proches au moment de son départ, alors que ses derniers instants sont vécus dans une tendre et déchirante complicité familiale.

Chi, Anne Wheeler, offert par l’Office national du film du Canada

Phase terminale

En se rendant dans une retraite alliant médecine traditionnelle et spiritualité en Inde, Babz Chula évite un peu ce que les patients vivent dans Séances, alors que Danic Champoux documente les allées et venues dans un centre d’oncologie. Au fil des visites du cinéaste, la salle en question se vide et se remplit; les infirmières s’activent avec humanité et compétence autour de ce cortège incessant de gens espérant guérir mais souvent confrontés au caractère tenace de la maladie qui les habite. Il est bouleversant de voir leurs proches s’accrocher au centre d’oncologie, comme pour ressentir jusqu’au dernier moment possible l’énergie de ceux qu’ils ont aimé jusqu’à la fin. Il y a quelques lueurs d’espoir dans ce documentaire, une guérison ici et là, mais le cancer fait des ravages que le corps médical ne peut pas arrêter, sa vocation souvent limitée à rendre le trépas un peu moins douloureux pour ceux qui nous quittent.

Séances, Danic Champoux, offert par l’Office national du film du Canada

Abréger les souffrances

Le témoignage touchant d’un jeune homme vigoureux, atteint d’un cancer et accompagné par sa copine dans le documentaire de Danic Champoux, nous illustre à quel point il est plus facile d’anticiper le départ de nos ainés, qui ont vécu, alors qu’il est particulièrement déchirant de voir des gens en pleine croissance partir avant de pouvoir connaitre en profondeur la nature de l’expérience humaine, c’est à dire vivre. Les parents des enfants malades dans Médecine sous influence se retrouvent dans un corridor inimaginable pour bon nombre d’êtres humains : passés le stade de l’espoir et de la détermination, ils dénoncent l’acharnement thérapeutique réalisés auprès de leurs enfants. Il ne s’agit pas ici de dénoncer une hypothétique malveillance médicale, là n’est pas la question. Plutôt, face aux progrès parfois froids de la science, il faut contrebalancer avec une fragile humanité. Il est parfois préférable de partir en paix plutôt que de rester indéfiniment dans la douleur et la menace continue de la mort.

Médecine sous influence , Lina B. Moreco, offert par l’Office national du film du Canada

 

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