Vendredi cinéma : hommage aux grands-mères
Cet après-midi, je m’en vais faire un tour chez ma grand-mère. C’était sa fête la semaine dernière. Elle a eu 83 ans.
Elle m’a invitée à venir écouter la conférence d’une femme de 96 ans à sa résidence. Cette femme va nous raconter ses expériences et ses voyages, mais surtout sa vie, très longue et bien remplie.
Les histoires des aînés me fascinent. J’aime passer du temps avec mes grands-parents et leurs amis. Je veux savoir comment c’était « dans leur temps ». Il n’y a pas de meilleure manière de connaître d’où l’on vient et d’en savoir plus sur nos racines et notre culture que de d’écouter nos grands-parents nous raconter leur vie. Personnellement, je suis chanceuse. À 29 ans, il m’en reste encore 3 en pleine santé. Alors j’en profite.
Demain, le samedi 1er octobre, c’est la Journée internationale des aînés. Je vous invite donc à visionner quelques très beaux films de l’ONF qui, chacun à leur manière, rendent hommage aux grands-mères :
Documentaire hommage d’un arrière-petit-fils à son arrière-grand-mère. L’espace d’un dimanche, l’Acadienne centenaire se prête au jeu du cinéma. Filmée dans son quotidien, Aldéa aborde à sa façon des sujets universels. De la toilette du matin jusqu’au «petit coup» avalé d’un trait avant de se mettre au lit, chaque moment est ponctué d’une boutade inattendue ou d’une réflexion existentielle.
Un dimanche à 105 ans, Daniel Léger, offert par l’Office national du film du Canada
Dessin animé pour enfants. Voici l’histoire de Doris Dingle, une douce grand-maman. Elle vit en harmonie avec ses trois chats: Dada, Didi et Dodu. Un jour, hélas, une bourrasque vient interrompre violemment cette vie familiale idyllique… Un film d’animation magique qui ira droit au cœur des petits de 4 à 9 ans.
Les Dingues, Les Drew, offert par l’Office national du film du Canada
Ma grand-mère repassait les chemises du roi
La grand-mère de Torill Kove lui racontait souvent des histoires. L’une en particulier tournait autour du repassage des chemises du roi de Norvège. Et si ce détail insolite n’était que la pointe de l’iceberg? Peut-être avait-elle travaillé secrètement dans la résistance norvégienne…? ou avait-elle même pris la tête d’un mouvement de guérilla d’un genre nouveau! Tissant l’intrigue à partir de faits personnels, la cinéaste suit le fil d’une histoire familiale, qu’elle enjolive en chemin avec beaucoup de drôlerie. Elle rend de façon inventive la vie et le travail de sa grand-mère à Oslo, particulièrement pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Ma grand-mère repassait les chemises du roi, Torill Kove, offert par l’Office national du film du Canada
Une courte-pointe pour grand-maman
Ce film traite de l’amour, de la vie et du changement. La maison où cette grand-mère a vécu plus de la moitié de son existence regorge de souvenirs qui lui réchauffent le cœur. Un jour-là, la maison se retrouve vide : tout les fragments de sa vie se trouvent soigneusement rangés dans des caisses. La grand-mère va emménager dans une résidence pour aînés, où elle ne connaît personne. Sa petite-fille Émilie observe le déroulement des opérations. Elle sent bien que sa grand-mère n’est pas sûre d’aimer sa nouvelle maison. Désireuse d’alléger le poids que représente pour son entourage un changement aussi important, la petite fille décide de faire quelque chose
Une courtepointe pour grand-maman, Izabela Bzymek, offert par l’Office national du film du Canada
Court métrage d’animation racontant l’histoire d’une jeune fille et de sa grand-mère. Lorsque ses parents la quittent pour la première fois, Madeleine leur dit au revoir les larmes aux yeux. Heureusement, grand-mère est là pour la consoler. Sa maison cache toutes sortes de surprises. Il y a même un coffre rempli d’élégants costumes pour se déguiser. Ensemble, la grand-mère et sa petite-fille jouent et cuisinent. Peu à peu, Madeleine découvre que grand-mère sait comment s’amuser.
Avec grand-mère, Françoise Hartmann, offert par l’Office national du film du Canada
Dessin animé racontant la Bulgarie à travers les yeux d’une petite fille de six ans. Lili s’ennuie de sa grand-maman, sa Baba qui habite au bord de la mer Noire. Là-bas, Lili a trouvé une Tzaritza, un coquillage magique qui permet de réaliser un vœu. Dans la tête de Lili s’élabore une ruse enfantine pour faire venir sa grand-maman à Montréal et rendre ainsi son papa heureux.
Tzaritza, Theodore Ushev, offert par l’Office national du film du Canada
Tiré d’une nouvelle de Mordecai Richler, ce film d’animation raconte le drame vécu par les familles où l’un des membres est devenu impotent. Les magnifiques dessins de la cinéaste marient magistralement sobriété et souci du détail pour insuffler vie aux personnages.
La rue, Caroline Leaf, offert par l’Office national du film du Canada
Je vous encourage également à passer une journée entière avec vos grands-parents, si comme moi, vous avez encore la chance de les côtoyer.
Bon vendredi!
Image d’en-tête : Aldéa d’Un dimanche à 105 ans