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Histoire de famille :  4 films sur la dynamique familiale

Histoire de famille : 4 films sur la dynamique familiale

Histoire de famille : 4 films sur la dynamique familiale

Les relations familiales figurent parmi les rapports les plus complexes et les plus difficiles avec lesquels on composera toute sa vie. C’est logique : il y a tant en jeu quand il est question de dynamique familiale. Impossible de carrément rompre les liens de sang. Ni même de couper les ponts, sans en être affecté.

Certains viennent de familles tricotées serré; d’autres, non. Certains grandissent sans jamais avoir connu leur famille. Toutefois, nous savons tous par expérience que notre vie de famille ou son absence façonne beaucoup notre identité.

En considérant les films dont il est question dans ce billet, je dois dire que c’est une superbe sélection. Tous abordent le sujet de façon différente et tous sont, chacun à sa manière, un vrai plaisir à regarder. Bon cinéma!

Entre l’arbre et l’écorce

Un film fascinant sur la dynamique familiale qu’il vaut la peine de voir. Le cinéaste cherche ici des réponses aux questions qu’il se pose sur ses grands-parents, qui se sont séparés au début des années 1900 et qui ont renoncé à la garde de leurs enfants, c’est-à-dire du père du réalisateur et de ses frères et sœurs.

Classé expérimental, ce qu’il est par sa forme, le film propose néanmoins un récit solide et clair, pas abstrait le moins du monde. Entremêlant fiction et documentaire, Jeffrey St. Jules essaie de reconstituer l’histoire de sa famille.

J’ai trouvé intéressant de voir à quel point St. Jules est remué par les événements qui ont marqué le passé de ses grands-parents. Remué au point d’en faire un film et d’interviewer d’autres personnes qui ont dû abandonner leurs enfants. J’en sais si peu sur mes grands-parents, qui sont morts depuis longtemps. Et pourtant, voici un homme qui est devenu ce qu’il est en grande partie en raison de l’histoire de ses grands-parents.

J’ai adoré ce film. Au moment de chercher des productions pour composer ce billet, je suis tombée sur celle-ci et me suis rappelée sur-le-champ combien j’avais été émue la première fois que je l’ai vue. Quand je l’ai regardée de nouveau, je n’ai pas été déçue. Un film que je recommande vivement.

Entre l'arbre et l'écorce, Jeffrey St. Jules, offert par l'Office national du film du Canada

Les histoires qu’on raconte

J’ai déjà écrit au sujet de ce film, et je n’en fais pas un secret : je pense que c’est un véritable chef-d’œuvre. On se laisse facilement prendre à cet univers de conteurs captivant créé par Sarah Polley. Le film est si bien construit que sitôt terminé, j’ai voulu le revoir du début. La seule comparaison qui me vient spontanément à l’esprit est Une prière pour Owen, de John Irving. Une fois le roman terminé, on se dit : « bon sang de bon sang! » Et on revient à la première page pour recommencer la lecture.

Il s’agit d’un autre film où on fouille le passé pour y découvrir des vérités cachées. Sarah Polley se lance dans une quête pour en savoir plus long sur sa mère et sur l’histoire de sa famille. Cette démarche nous fait connaître tous les membres de sa famille, des amis proches et même des étrangers, qui racontent chacun leurs histoires.

Si vous n’avez toujours pas vu ce film, regardez-le maintenant. C’est un peu comme un atelier de maître sur la dynamique familiale.

Les histoires qu'on raconte, Sarah Polley, offert par l'Office national du film du Canada

Canada vignettes : les cascadeurs

Il me semble que le moment est bien choisi pour alléger l’ambiance avec ce court métrage de trois minutes sur une famille de cascadeurs.

Faites la connaissance des Fournier, une famille canadienne-française dont les 12 membres travaillent dans l’industrie du cinéma et de la télévision comme cascadeurs. Par pur accident. C’est que le réalisateur Gilles Carle les a découverts pendant une course de carambolage. On connaît la suite.

Une famille de cascadeurs. Pensez-y un peu. Il faut vraiment que la confiance règne entre les enfants et les parents quand on sait que la personne derrière le volant a l’intention de provoquer volontairement un accident. Mais c’est un film à voir, même en faisant abstraction de la dynamique familiale, ne serait-ce que pour admirer papa Fournier démolir son véhicule… la cigarette pendue aux lèvres.

Canada vignettes : les cascadeurs, Lois Siegel, offert par l'Office national du film du Canada

«Départ sans adieux»

Ce classique de 1964 raconte l’histoire d’un ado de banlieue qui se rebelle contre ses parents de la classe moyenne et l’ensemble de leurs conventions. À l’origine, le film devait être un court métrage documentaire sur la délinquance juvénile, mais le réalisateur Don Owen a décidé de relever la barre et d’en faire un long métrage.

Tournée sans scénario, complètement improvisée, la production s’est avérée un énorme succès grand public et critique aux États-Unis, même si les auditoires canadiens ont tardé à tomber sous le charme. Pas si mal pour un tournage bouclé en trois semaines.

Plutôt que d’explorer la dynamique familiale, le film se penche sur son absence. Que se passe-t-il quand quelqu’un se sent isolé et à part? Le jeune Peter est issu d’une famille type de la classe moyenne formée de deux parents, de sa sœur et de lui-même. Il reconnaît que la famille ne manque de rien et vit à l’aise, mais il ne s’y sent pas bien. Chez lui, le besoin de rébellion a préséance sur tout le reste, le privant des relations familiales qui le soutiendraient.

«Départ sans adieux», Don Owen, offert par l'Office national du film du Canada

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