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L’ONF et les expositions universelles: une tradition d’innovation – EXPO 67 MONTRÉAL

Marc St-Pierre, conservateur de la collection, propose une sélection de films produits par l’ONF spécialement pour différentes expositions universelles. Il vous présente aujourd’hui le travail qui a été fait en lien avec l’Expo de Montréal en 1967.

Expo 67 : une occasion pour l’ONF de se démarquer

Beaucoup de Montréalais et Montréalaises se souviennent de l’exposition de 1967. Rendu possible grâce à la vision avant-gardiste et à l’ambition démesurée du maire de l’époque, Jean Drapeau, l’Expo, comme on a coutume de l’appeler aujourd’hui, allait être le premier d’une série d’événements d’envergure internationale pour la ville de Montréal; suivront l’avènement d’un club de baseball des ligues majeures (1969), les Olympiques (1976) et les Floralies (1980).

L’Expo est aussi l’occasion pour l’ONF de se démarquer. Dès 1964, le producteur et cinéaste Roman Kroitor envisage d’y réaliser un projet spécial. Il entame des discussions avec son collègue Colin Low, également cinéaste et producteur. Rapidement, les deux hommes s’entendent sur l’idée d’un pavillon, rappelant le labyrinthe de Dédale où Thésée tua le Minotaure, et où serait présenté un spectacle multi-images. Ce spectacle serait l’expression moderne du vieux mythe grecque.

Un spectacle inédit, précurseur du concept IMAX

Ils imaginent d’abord une salle où seraient projetés deux films en simultané; l’un à l’horizontal, que les spectateurs regarderaient d’en haut, et l’autre à la verticale, comme dans une salle de cinéma conventionnelle. Kroitor et Low tournent des images à bord d’un hélicoptère, ajoutent une bande sonore et font des tests de projection sur un écran placé à l’horizontal, dans un hangar de la compagnie Canadair (aujourd’hui le site de Bombardier aéronautique). Ils montrent ensuite les résultats au maire Drapeau. L’homme est emballé. Le projet peut aller de l’avant!

Il faut dire que cette idée de projection à écrans multiples n’est pas nouvelle. Dans les années 1930 et 1940, en Tchécoslovaquie, des spectacles de théâtre utilisent déjà une technique de projection à plusieurs écrans, appelée « polyécran ». En 1958, elle fait son apparition en Belgique, à l’Exposition universelle de Bruxelles, puis à celle de New York, en 1964. Mais les cinéastes veulent pousser l’expérience plus loin. Ils élaborent l’idée d’un deuxième film, qui serait non seulement projeté sur plusieurs écrans, mais tourné avec plusieurs caméras en même temps. Le coup de génie de Kroitor et Low est de ne pas avoir limité la conception d’un spectacle multi-images à l’étape de la projection, mais de l’appliquer à toutes les étapes de fabrication d’un film. On tourne donc des images avec cinq caméras, placées sur une monture cruciforme. Les images sont ensuite projetées sur cinq écrans distincts, formant une croix. Cette technique a nécessité une parfaite synchronisation des caméras, des équipements de montage et des projecteurs. Les résultats seront spectaculaires! Jamais les spectateurs n’auront vu une chose pareille.

Dans le labyrinthe, Roman Kroitor, Colin Low et Hugh O'Connor, offert par l'Office national du film du Canada

Le pavillon de l’ONF : le Labyrinthe

Le Labyrinthe ouvre ses portes en avril 1967. On se souvient encore des files d’attentes qui étaient très longues pour y accéder. Plus d’un million de personnes ont fait l’expérience du film Dans le labyrinthe/In the Labyrinth présenté en deux parties dans les salles I et III de l’immense pavillon de cinq étages de la Cité du Havre. Alors que les autres pavillons thématiques de Terre des hommes montraient les conquêtes de l’humain sur son milieu, le Labyrinthe, lui, proposait un voyage intérieur où le public découvrait les conquêtes de l’homme sur lui-même.

 

 


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