L’ONF et les expositions universelles: une tradition d’innovation – EXPO 70 OSAKA
Marc St-Pierre, conservateur de la collection, propose une sélection de films produits par l’ONF spécialement pour différentes expositions universelles. Il vous présente aujourd’hui le travail qui a été fait en lien avec l’Exposition d’Osaka en 1970.
Expo 70 Osaka, Japon
L’Exposition universelle d’Osaka, la première présentée en Asie, ouvre ses portes le 14 mars 1970, sous le thème « Progrès et harmonie pour l’humanité ». Le Canada est présent à l’exposition et propose aux visiteurs un pavillon spectaculaire : une immense pyramide, ouverte en son centre, dont la surface est entièrement recouverte de miroirs. Plus de 25 millions de personnes visiteront le pavillon du Canada, dont le thème est « L’Environnement urbain ».
Le paysage et la ville, vus par l’ONF
L’ONF apporte sa contribution en proposant deux films aux visiteurs : The Land et The City. Le premier veut montrer la vastitude du pays, le potentiel de ses ressources naturelles, sa faune et sa flore ainsi que les défis que posent son climat et sa géographie. Le deuxième est un court film d’animation qui présente de façon humoristique le Canada comme une nation urbaine et industrialisée. Il veut montrer comment sa population a su mettre en œuvre des moyens ingénieux afin de conquérir son environnement, et faire la démonstration que le Canada est un berceau d’ingéniosité, de créativité et d’invention.
The City (Osaka), Kaj Pindal, offert par l’Office national du film du Canada
Tout comme ce fut le cas à Montréal, l’exposition d’Osaka est l’occasion pour l’ONF de proposer des expériences de visionnage qui sortent de l’ordinaire. Tourné en Panavison, une technologie permettant de projeter une image plus grande que le 35 mm standard, The Land voit sa copie finale tirée en 70 mm, dans les laboratoires de Technicolor à Hollywood. La technologie utilisée durant le tournage ainsi que le format 70 mm permettent de projeter le film sur un immense écran de forme triangulaire. Le résultat est proche de l’expérience IMAX, lequel sera mis au point quelques mois plus tard. Deux écrans de 33 pieds de forme rectangulaire, installés de chaque côté et sur lesquels étaient projetés des diapositives, venaient compléter le tableau. The Land proposait aux spectateurs une expérience visuelle enveloppante, spectaculaire et envoûtante. Quant à The City, il fut projeté sur un immense panneau lumineux constitué de milliers de plaquettes luminescentes de 5 cm de large. Ce panneau lumineux formait l’arrière-plan d’une exposition en trois dimensions et d’un spectacle « lumière » sur la vie dans la cité.
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