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Une toute nouvelle destination pour le cinéma autochtone à l’ONF

Une toute nouvelle destination pour le cinéma autochtone à l’ONF

Une toute nouvelle destination pour le cinéma autochtone à l’ONF

L’ONF lance cette semaine une nouvelle section qui regroupe 130 titres en anglais et 90 titres en français tirés de sa collection de films sans pareille réalisés par des cinéastes autochtones.

Depuis 1968, l’ONF a produit près de 300 films tournés par des cinéastes métis, inuits ou des Premières Nations venant de toutes les régions du Canada. Ces œuvres nous offrent divers points de vue autochtones originaux et pertinents sur notre pays et notre histoire, et proposent aussi des scénarios d’avenir.

Ces films comprennent celui de Willie Dunn, The Ballad of Crowfoot, le premier film réalisé par un Autochtone à l’ONF. Parfois désigné comme le premier vidéoclip au Canada, ce court métrage porte un regard saisissant sur les trahisons coloniales dans une ballade composée par Dunn au sujet du légendaire chef siksiká (pied-noir) du 19e siècle. Musicien reconnu sur la scène folk canadienne, Dunn a été membre de l’Indian Film Crew, un programme de formation créé en 1967 par l’ONF pour les cinéastes autochtones.

Le film The Ballad of Crowfoot de Willie Dunn

Vous trouverez dans le portail d’autres films innovateurs de l’IFC comme : Vous êtes en terre indienne (1969), de Mike Kanentakeron Mitchell, un court métrage documentaire qui a eu un énorme retentissement à l’époque du militantisme pour les droits civils dans les années 1960, qui a fait la tournée du Canada et des États-Unis, et a notamment donné lieu à une célèbre projection durant l’occupation de la tristement célèbre prison d’Alcatraz par l’American Indian Movement (AIM); le brûlant documentaire La face cachée des transactions, de Martin Defalco et Willie Dunn, qui donne à voir sous un autre jour l’emblématique détaillant canadien qu’était la Compagnie de la Baie d’Hudson.

Des films phares

Le portail propose aussi plusieurs titres de l’éminente réalisatrice abénakise Alanis Obomsawin dont l’œuvre est considérable, notamment Christmas at Moose Factory (1971), son tout premier film créé avec le concours d’enfants fréquentant le pensionnat indien de Moose Factory, une petite ville du Nord de l’Ontario. Et des films phares comme Les événements de Restigouche, qui témoigne de deux descentes de police dans la communauté micmaque de Restigouche au début des années 1980; Kanehsatake – 270 ans de résistance, le long métrage documentaire de la cinéaste sur la crise d’Oka en 1990, tourné pendant 78 jours derrière les barricades dressées par les Kanien’kéhaka (Mohawks). Le film, qui plonge le spectateur au cœur même d’un conflit historique, a trouvé écho autour du monde et marqué une page d’histoire au Festival international du film de Toronto en devenant le tout premier documentaire à remporter le Prix du meilleur long métrage canadien.

Le film Kanehsatake, 270 ans de résistance d’Alanis Obomsawin

L’offre englobe aussi d’autres titres essentiels réalisés par des cinéastes autochtones reconnus. Par exemple, Le totem d’origine de G’psgolox, du regretté réalisateur métis Gil Cardinal; Le choc de deux mondes, de Tasha HubbardSi le temps le permet d’Elisapie Isaac; et À la recherche de Dawn, de Christine Welsh.

On peut y regarder des titres récents comme : Entre-deux, grâce auquel la réalisatrice inuite Bonnie Ammaqq a remporté le Prix du meilleur court métrage documentaire au festival imagineNATIVE en 2016; cette rivière, qui a valu à la renommée auteure métisse Katherena Vermette et à la réalisatrice Erika MacPherson le Prix du meilleur court métrage au festival imagineNATIVE l’année suivante; le court métrage primé Le chemin rouge, de Thérèse Ottawa; Nimmikaage (Elle danse pour son peuple), de l’actrice et cinéaste Michelle Latimer; On ne peut pas faire deux fois la même erreur, d’Alanis Obomsawin.

En créant ce portail, l’ONF vise à faciliter l’accès des auditoires à des films qui présentent des points de vue autochtones sur les réalités canadiennes. Le site comprend une biographie de chaque cinéaste et des filtres de recherche grâce auquel l’internaute est à même de sélectionner des films en fonction de la nation ou du peuple d’origine du réalisateur ou de la réalisatrice, ou encore, de la nation ou du peuple dépeint dans le film. L’équipe des services éducatifs a aussi organisé des sélections pour diverses tranches d’âge.

Système de classement adapté

Cette collection a été classée au moyen du système Indigenous Materials Classification Schema (IMCS), développé par Camille Callison (nation de Tahltan), Alissa Cherry et Keshav Mukunda, et d’abord implanté en 2015 à la bibliothèque du Centre national pour la vérité et la réconciliation. En étroite collaboration avec Katherine Kasirer, bibliothécaire principale à l’ONF, Camille Callison a adapté le système de classement IMCS pour les besoins de la collection de l’ONF.

« L’IMCS est fondé sur les bases du Brian Deer Classification System, créé par le bibliothécaire kanien’kéhaka (mohawk) Brian Deer au cours des années 1970, puis adapté par la Xwi7xwa Library et par l’Union of British Columbia Indian Chiefs. L’IMCS est unique et a été créé dans le but de refléter le point de vue et les valeurs autochtones dans l’organisation des connaissances. Il s’agit d’un système de classement ouvert qui peut être adapté pour refléter les pratiques exemplaires en matière d’organisation des collections de savoirs autochtones et pour répondre aux besoins des personnes qui cherchent des renseignements sur les Autochtones », explique Camille Callison.

Pour en apprendre davantage sur ce système de classement novateur, référez-vous aux liens au bas du texte.

En 2017, l’ONF a adopté, dans le cadre de son rôle de producteur et distributeur public, un plan triennal pour redéfinir ses relations avec les créateurs et les publics autochtones. En sa qualité d’institution publique ayant pour mandat de refléter les points de vue, la vie et le vécu de la population canadienne dans son ensemble au moyen des œuvres produites, l’ONF a un rôle à jouer dans le projet national de réconciliation.

Le film Le totem d’origine de G’psgolox de Gil Cardinal

Dans son rapport final, la Commission de vérité et réconciliation du Canada a insisté sur le rôle essentiel de la culture pour développer une meilleure compréhension de nous-mêmes et de notre histoire, révéler les vérités et jeter les bases de nouveaux rapports entre les Canadiennes et Canadiens autochtones et les Canadiennes et Canadiens non autochtones : « (…) l’expression créative peut jouer un rôle vital dans le processus de réconciliation national, car elle fait place à d’autres voix, d’autres véhicules et d’autres occasions d’exprimer les vérités de l’histoire et les espoirs du présent. » L’ONF espère que ce site contribuera un tant soit peu à ce processus.

L’image illustrant la page d’accueil est basée sur un tableau original d’Eruoma Awashish, artiste graphiste de la communauté attikamek d’Opitciwan. Le tableau représente Kakakew, le corbeau – un personnage qui revient souvent dans l’œuvre d’Awashish. Kakakew est le messager. « Prendre le temps de l’écouter, c’est apprendre des choses », écrit Awashish. Les fleurs sont des motifs attikameks qui ornent souvent les paniers en écorce, les canots, les broderies des mocassins, des mitaines et de divers vêtements. « Je les intègre à mes tableaux en hommage à ma culture », dit-elle.

Nombre des films de cette collection sont actuellement présentés dans des communautés à l’échelle du pays dans le cadre de la série de projections Aabiziingwashi (Bien éveillés) : Le cinéma autochtone en tournée. Depuis le lancement de Bien éveillés en avril 2017, plus de 700 projections communautaires ont eu lieu dans les provinces et territoires du Canada.

Dans les semaines à venir, de nouveaux titres s’ajouteront au portail jusqu’à ce que toute la collection de films réalisés par des cinéastes autochtones y soit offerte gratuitement. Nous espérons que vous aimerez explorer ces films et que vous reviendrez souvent sur le site.

DÉCOUVREZ LA COLLECTION

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