10 faits à savoir avant de voir Gulîstan, terre de roses
Le film Gulîstan, terre de roses de Zaynê Akyol sort en salle le 20 janvier prochain. Vous pourrez le voir à Montréal, au Cinéma du Parc et à la Cinémathèque québécoise, ainsi qu’à Québec, au Cinéma Le Clap.
Gulistan, terre de roses – (Bande-annonce), Zaynê Akyol, offert par l’Office national du film du Canada
Suivant le combat de femmes kurdes du PKK contre l’État islamique (ISIS/Daech), ce long métrage documentaire aborde des questions complexes concernant le PKK, le Kurdistan et les conflits qui perdurent dans cette région du Moyen-Orient. Afin de vous éclairer davantage sur ce sujet d’actualité, nous vous avons rassemblé quelques faits importants à savoir avant de voir le film.
À savoir avant de voir Gulîstan, terre de roses
1. Le Kurdistan est une région géographique et culturelle majoritairement habitée par le peuple kurde qui signifie littéralement « pays des Kurdes ».
2. Les Kurdes forment le plus grand peuple apatride au monde. Depuis l’accord du traité de Lausanne, datant de 1923, ils sont divisés entre la Turquie (20 millions), l’Iran (8 millions), l’Irak (6 millions) et la Syrie (2 millions).
3. Le PKK est le parti des travailleurs du Kurdistan, formé en 1978. Révolutionnaire et champ gauche, il se bat pour l’autonomie du Kurdistan. Il est en opposition armée, sous forme de guerilla, avec la Turquie depuis 1984. Depuis 2005, le Parti prône un nouveau système politique nommé le Confédéralisme démocratique, lequel revendique l’auto-gérance du peuple en appliquant une démocratie directe.
4. Le PKK est considéré comme un groupe terroriste par plusieurs États et organisations dans le monde, dont les États-Unis, le Canada et l’Union européenne.
5. Le PKK combat présentement l’État islamique aux frontières de la Turquie et de la Syrie.
6. Le PKK est composé à 40 % de femmes. Féministes, celles-ci se battent pour l’autonomie du Kurdistan et contre l’État islamique, mais aussi pour défendre la cause des femmes dans la région. Elles dénoncent, entre autres, l’oppression masculine, les inégalités et la discrimination.
7. La cinéaste Zaynê Akyol est d’origine kurde. Elle est née en Turquie et réside à Montréal depuis sa petite enfance.
8. Alors que la cinéaste était enfant, une jeune Kurde qui la gardait à l’occasion à Montréal s’est enrôlée volontairement dans le PKK. Elle n’avait que 18 ans. Cet événement a beaucoup marqué la jeune cinéaste. Gulîstan, terre de roses est son premier long métrage et rend hommage à cette jeune femme.
9. Gulîstan est le nom de cette connaissance disparue trop tôt. C’est aussi le nom poétique de la région du Kurdistan, qui se traduit « terre de roses » en français.
10. Au cours de sa recherche sur Gulîstan, afin de mieux comprendre son parcours et ses motivations, la cinéaste a pris contact avec le PKK. Le groupe a ensuite accepté de la recevoir pendant plusieurs mois dans les montagnes et le désert kurde au sein d’un groupe de « camarades » entièrement féminin.
Pour en savoir davantage, lisez notre entrevue avec la réalisatrice Zaynê Akyol.
Projections et exposition photo
L’exposition photographique Rojekê, Un jour de Zaynê Akyol, portant sur le quotidien des guérilleros kurdes, sera également présentée à la Cinémathèque québécoise et au Cinéma du Parc dans le cadre de la projection du film.
Pour tous les détails concernant cette exposition et l’horaire des projections du film, consultez les sites Web des salles de cinéma participantes :
Projections à Montréal
Cinémathèque québécoise
335, boulevard de Maisonneuve Est, Montréal
514-842-9763
Cinéma du Parc
(sous-titres anglais)
3575, avenue du Parc, Montréal
514-281-1900
Projections à Québec
Cinéma Le Clap
2360, chemin Sainte-Foy, Québec
418-653-2470
Bon cinéma!
Elles dénoncent la démocratie directe?
Bonjour Véronique,
Bien au contraire, elles la prônent. Il y avait une coquille dans le texte. Merci de l’avoir attrapée.
Au plaisir, Catherine