La science à la rencontre du règne animal
David Finkelstein est un enseignant agréé de l’Ontario (EAO) qui contribue régulièrement à l’élaboration de guides pédagogiques pour l’ONF. En classe, il utilise une approche qui combine la pratique et la théorie. En écrivant ce blogue, il a appris énormément de choses fascinantes, comme le goût des macaques pour les bains chauds et la façon dont naissent les kangourous.
La méthode scientifique – Induction et déduction
Le fondement de la recherche scientifique repose sur la formulation d’hypothèses et celles-ci peuvent être conçues de diverses façons. Alors que les méthodes d’apprentissage sont de plus en plus orientées sur l’expérience, il est essentiel d’encourager les élèves à créer et à tester leurs propres hypothèses. Ils ont plus de chances de réussir lorsqu’ils voient d’abord une modélisation du processus. Le raisonnement inductif, qui part du bas vers le haut, se base sur des observations précises pour illustrer un motif général. Un des problèmes potentiels avec ce type de raisonnement est le « saut inductif », car si on généralise des observations précises, il est possible que cette généralisation ne soit pas toujours fondée. Le raisonnement déductif, qui se fait du haut vers le bas, commence par une idée générale qui se précise par des exemples précis, mettant à l’essai des théories existantes en recueillant des observations empiriques. Lorsqu’on utilise le raisonnement déductif, il est important d’être conscients du processus d’exclusion connu sous le terme de « falsification ». Il est possible de ne pas pouvoir prouver l’exactitude d’une hypothèse donnée, mais il est tout de même possible de prouver qu’elle n’est pas fausse.
Vivre avec les animaux
La série Soyons bêtes!, récemment acquise par l’ONF, offre aux élèves l’occasion de suivre les explorateurs alors qu’ils utilisent à la fois des raisonnements inductifs et déductifs pour établir des hypothèses au sujet du monde qui les entoure. Lorsqu’il est question d’attirer l’attention d’élèves de premier cycle du secondaire à la science, il est essentiel de leur présenter des hypothèses intéressantes et des points de vue uniques. Cette série aborde les sciences de la vie et les sciences sociales à l’aide de techniques ciblant directement les jeunes scientifiques.
Soyons bêtes! est une création des frères Chris et Martin Kratt, qui ont acquis une certaine notoriété grâce à des émissions comme Zoboomafoo et Kratts’ Creatures. Dans cette série, les deux frères visitent le monde animal et vivent avec les animaux pendant des jours, voire des semaines, afin de bien décrire leur vie dans la nature. Ils ont même réussi à filmer des événements rarement vus à l’écran auparavant, comme une technique d’échouage utilisée par les baleines pour chasser les otaries. Selon les frères Kratt, on connaît moins d’une douzaine de baleines qui utilisent cette méthode. Dans une autre situation, Chris et Martin s’attardent aux habitudes quotidiennes des macaques japonais et se demandent si leurs gestes constituent des exemples d’une vraie « culture ».
Démontrer aux élèves comment la méthode scientifique peut être appliquée dans des circonstances extraordinaires rend le cours un peu plus excitant et les aide à faire le lien entre les textes scolaires et la vraie vie. Cette série offre aux élèves l’occasion de mettre à l’essai leurs propres idées préconçues et de concevoir des hypothèses étayées. Tous les enseignants trouveront leur compte dans cette série de treize épisodes. Je recommande chaudement cette série, particulièrement pour les jeunes du premier cycle du secondaire. Elle les aidera à comprendre à quel point il est essentiel de développer son esprit critique comme scientifique et comme citoyen de la Terre.