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Portes ouvertes des studios d’animation : compte rendu photos

Portes ouvertes des studios d’animation : compte rendu photos

Portes ouvertes des studios d’animation : compte rendu photos

Lundi après-midi avait lieu la journée Portes ouvertes des studios d’animation de l’ONF. Pour ceux et celles qui l’auraient manquée, je vous propose aujourd’hui mon compte rendu photos ainsi qu’un bref résumé de ce que j’ai appris lors de ma visite.

En tout, nous avions la chance de visiter 6 studios d’animation, soit 3 du Programme français et 3 du Programme anglais.

La visite de mon groupe a commencé par un arrêt au studio de Michèle Lemieux, une cinéaste qui travaille avec l’écran d’épingles d’Alexeïeff. À la manière de son précurseur Jacques Drouin, la cinéaste se sert des ombres projetées, créées par un éclairage en biais sur des épingles soigneusement placées à travers un écran, pour illustrer ses images.

Michèle Lemieux, ONF

Cette maquette surdimensionnée démontre bien le principe de l’écran d’épingles.

Il va sans dire que cette technique demande beaucoup de travail, de minutie… et de force physique! « Je travaille toute la journée avec les bras surélevés, enlaçant l’écran », nous a-t-elle avoué. « C’est très exigeant. Je dois aussi me vêtir de noir en tout temps pour ne pas que le reflet des couleurs affecte l’image. » Il faudra près de deux ans à la cinéaste pour compléter son film d’une durée de deux minutes, lequel est intitulé Le grand ailleurs et le petit ici*, une ode aux petites particules qui constituent la vie, en parallèle avec les petites aiguilles qui forment l’écran d’épingles.

Au 2e studio, nous avons été renversés par l’ampleur du projet (et du décor) de Patrick Bouchard et de son acolytes, Pierre M. Trudeau, qui l’aide avec la partie production et animation du film.

Pierre M. Trudeau et Patrick Bouchard, ONF

Le cinéaste nous a transporté, le temps d’un instant, dans son univers particulier, où il tente d’animer en volume une des pièces du cycle musical Tableaux d’une exposition de Moussorgski intitulée Bydlo.

Patrick Bouchard, ONF

Les 1500 plans prévues pour le court métrage sont séparés et filmés en trois parties de 500 plans. Ils sont ensuite tournés en 24 images/seconde (certains en 12 images/s) à l’aide d’une caméra numérique de motion control.

Caméra utilisée pour le motion control

Au 3e arrêt, nous avons visiter le StereoLab, où Fred Casia, un des lauréats de la 6e édition du concours Hothouse – spécial animation 3D – du Programme anglais, nous attendait pour nous montrer les films réalisés dans le cadre du concours cette année. Il nous a également expliqué comment, avec la 3D, il fallait produire deux images identiques, une pour chaque œil, placées à une distance de six pouces l’une de l’autre. Pour ce faire, deux films doivent donc être tournés simultanément en parallèle.

Fred Casia, Hothouse 6, ONF

Évidemment, pour voir des films en 3D, il faut porter de belles lunettes…

Wein… On repassera pour le style 😉

Paul Driessen nous attendait ensuite à son atelier, aux côtés de l’infographiste et cinéaste Randall Finnerty, pour nous montrer des extraits de son prochain film The Backward Life of Oedipus. L’histoire porte sur la légende d’œdipe, tout en faisant un clin d’œil à d’autres personnages tirés de différents films de l’ONF (entre autres de Tête à tête à tête, Mouches noires et Le p’tit chaos), tous rassemblés dans une même salle le temps d’une session de thérapie. C’est d’ailleurs pendant cette session que le personnage principal décide de porter un regard en arrière (a look back) sur sa vie et que le film est repart soudainement à l’envers.

Paul Driessen et Randall Finnerty, ONF

Paul Driessen a dessiné son film de manière traditionnelle, c’est-à-dire sur papier, avant de numériser ses dessins et de les colorier à l’ordinateur.

Pour notre 5e arrêt, nous nous sommes arrêtés à l’atelier de Torill Kove. La cinéaste travaille présentement sur un film à l’aide d’une tablette graphique de marque Cintiq, soit un écran interactif que l’on relie à un ordinateur et sur lequel on peut dessiner avec un stylet.

Torill Kove, ONF

Son film, intitulé Me and My Moulton, raconte une histoire très personnelle. Il voyage dans les pensées d’une jeune fille de 8 ans qui réalise que sa famille est un peu décalée par rapport à ce qu’elle considère comme étant « normal ».

Storyboard - Me and My Moulton par Torill Kove, ONF

Fait cocasse, Torill Kove nous a indiqué qu’elle se servait de la technologie Skype pour communiquer à distance (par vidéo-conférences) avec son assistante.

En dernier lieu, nous nous sommes arrêté au studio de Martine Chartrand. Cette cinéaste utilise une technique de peinture à la main sur des acétates de cellulose placées sur du verre. Elle peut ainsi superposer les acétates pour créer différents effets.

Martine Chartrand, ONF

Encore une foi, nous avons eu la chance de visionner un extrait du film de la cinéaste, qui est intitulé MacPherson. Celui-ci raconte l’amitié entre Félix Leclerc et le Jamaïcain Frank Randolph MacPherson dans les années 30. Dans le partage de leur univers s’esquisse une métaphore sur la drave, où se côtoient la vie, l’amour, la mort sur des airs de jazz.

Tous les invités des Portes ouvertes des studios d’animation de l’ONF pouvaient ensuite se diriger vers le théâtre Pierre Perrault, où des films récemment sortis étaient projetés sur grand écran.

Pour ma part, ayant déjà vu ces films, j’en ai profité pour prendre de l’avance sur le buffet.

En visitant les studios et en rencontrant ces 6 cinéastes, j’ai réalisé que la diversité des techniques, prônée par Norman McLaren à son époque, est toujours autant respectée au sein des studios d’animation de l’ONF. C’est beau à voir!

J’espère que ce petit résumé de ma visite vous a fait un peu (re)vivre les Portes ouvertes d’une autre manière. En attendant, célébrons ce jeudi la Journée mondiale de l’animation.

*Tous les titres des films en production nommés dans ce texte sont provisoires jusqu’à leur sortie.

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  1. @gynet_me Merci pour votre commentaire! Nous passerons le mot aux artistes.

    @Christine Bonjour! Vous nous donnez une excellente idée. Nous comptions justement collaborer davantage avec les artistes et les cinéastes de l’ONF. Nous ferons bientôt quelques reportages-photos afin d’explorer leur univers de travail et les techniques qu’ils utilisent. Évidemment, nous ne pouvons pas le faire avec tous les films en production. Il faut d’abord obtenir l’accord des cinéastes et ensuite, s’assurer d’avoir les outils et les ressources monétaires nécessaires pour bien le faire.
    Je vous assure que j’ai déjà eu l’accord de quelques cinéastes et que je compte bien aller infiltrer leur atelier très bientôt! C’est à suivre…

    Merci de nous suivre! Catherine de l’équipe ONF.ca

    — Catherine Perreault,
  2. merci pour la serie de films dAnimation de samedi 7 pm a la salle 1 de lOnf, quel richesse de talent et de techniques., beaucoup de poésie en texture imagée et chacun ayant leur style et technique si personnalisé. J’ai également fort apprécier la musique qu’ils incorporent a leur scénarios, une qualité de recherche musicale et voix est également tel un personage bien éclairée de sa touche particuliere. Merci a vous tous, passionnés

  3. Merci pour votre mini-reportage avec photos de la journée portes ouvertes des studios d’animation de l’ONF à Montréal du 25 octobre 2010. J’aurais aimé y aller, alors ça m’a donné une idée, c’est comme si j’y étais allée un peu en pensée. J’ai une suggestion pour l’ONF: faire des making-off/mini-ateliers des films d’animation produits à l’ONF: des suivis des artistes dans les étapes de leurs processus de création, avec photos des moyens techniques utilisés et courtes entrevues. De manière la plus discrète et la moins intrusive possible, pour ne pas nuire à la concentration et la vie intérieure de l’artiste. Pcq sans accès à sa vie intérieure, l’artiste n’est plus capable de se connecter à sa source, donc plus capable de créer, d’exprimer ce qu’il a de plus profond en lui.
    Je sais que l’ONF fait déjà des making-off, intégrés dans la collection de DVD 24 images/seconde (excellente série)et autres DVD de films d’animation, ou présentés sur le site web de l’ONF avec la bande annonce des films d’animation (excellente idée: bravo pour les 2 courtes entrevues reliées au film «La Tranchée» de Cloutier avec entrevue de Cloutier et entrevue pour le making-off de la trame sonore, entre autres). Mais… vos making-off/courtes entrevues pourraient être plus élaborés, plus descriptifs sur les techniques utilisées, avec plus de photos et d’entrevues. Ces making-off deviendraient des mini-ateliers très instructifs et inspirants pour les apprentis cinéastes d’animation qui travaillent chez eux. Vous pourriez les rendre accessibles via votre site pour environ $5 le téléchargement!
    Des cinéastes d’animation apprentis du monde entier pourraient bénéficier des recherches faites par des artistes de l’ONF et ça ferait une entrée d’argent pour l’ONF, peut-être plus importante que vous l’imaginez. Mais c’est pas l’argent le plus important dans la vie, c’est l’art, la qualité de vie, le partage des connaissances… pour créer un monde meilleur, plus harmonieux.
    Par exemple, j’aime beaucoup le film de Ushev, «L’homme qui attendait». J’aime tout ce que fait Ushev, mais celui-là spécialement. Je sens qu’il a d’abord fait ses images sur papier avec de l’encre noire avec un style qui ressemble à des estampes sur bois. Puis je sais qu’il a fait aussi certaines de ses images (plusieurs, la plupart ?) avec une tablette graphique reliée à l’ordinateur. Je le sais parcque j’ai entrevu pendant 2 ou 3 secondes Ushev devant l’ordi avec une image de son film «L’homme qui attendait» dans un film sur le concours Hot House. Et je sais aussi qu’il a utilisé le logiciel Flash (ça, je l’ai appris sur le dépliant qui accompagnait le DVD «Histoires» dont faisait partie «L’homme qui attendait»). Pourquoi? Comment a-t-il utiliser le logiciel Flash? pour animer les images via l’outil Bone ? Pour créer des effets de perspective 2.5D ?
    Longue vie à l’ONF et à tous les studios du monde entier qui soutiennentt les artistes pour apporter de la beauté et de la poésie, de la réflexion dans ce monde cahotique plein de souffrances.
    Salut
    Christine peintre apprentie cinéaste-animateur

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