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L’École de l’Océan à l’action : « Micro-mystère »

L’École de l’Océan à l’action : « Micro-mystère »

L’École de l’Océan à l’action : « Micro-mystère »

Aperçu

  • Cours : 11eannée, sciences de l’environnement
  • Sujets : santé publique et environnement, microplastiques
  • Durée : 4 mini-activités
  • Concepts clés : pollution, collecte de données, science citoyenne
  • Compétences : pensée critique, civisme culturel et éthique

Recourir à la ressource « Micro-mystère » pour motiver les élèves à passer à l’action

Ces dernières années, je me suis efforcée de donner à mes cours de biologie et de sciences de l’environnement un pouvoir de transformation afin que les élèves sentent le besoin d’agir et sachent que leur voix et que leurs actes peuvent changer les choses. Pour ressentir cette impulsion à l’action, il leur faut recourir à la pensée systémique afin de comprendre les répercussions des activités humaines sur l’environnement ; il leur faut aussi de l’espoir et des outils qui leur permettent d’apporter des changements. La démarche est de taille. Et autant l’avouer franchement : certains éléments du programme d’études peuvent être terriblement ennuyeux. Par exemple, le cours de sciences de l’environnement (SVN3M1 en Ontario) comporte deux volets entiers sur la gestion des déchets et le recyclage, soit « Enjeux environnementaux » et « Santé publique et environnement ». Je reconnais avoir pensé que je trouverais moi-même fastidieux d’enseigner ces volets. Comment faire pour les rendre captivants aux yeux des élèves ? M’inspirant de l’activité sur les microplastiques proposée dans l’École de l’Océan, j’ai élaboré une leçon qui suscite une réflexion sur les trois volets du cours et comprend du travail à l’ordinateur et en laboratoire, ainsi que des appels à l’action. Le résultat s’est révélé on ne peut plus concluant pour tout le monde.

Activité 1 : Pour commencer

Nous avons commencé par distribuer le guide de prévision et la feuille d’activité (cliquez ici pour obtenir le Gabarit de correction) et nous avons visualisé une vidéo dans YouTube sur la grande plaque de déchets du Pacifique, qui constitue un problème environnemental d’actualité (vidéo et activité disponible en anglais seulement). Tout en regardant la vidéo, les élèves ont répondu aux questions sur la feuille d’activité. La discussion que nous avons eue ensuite a donné lieu à des questions d’enquête, par exemple : « Les microplastiques ont-ils un effet sur la santé humaine et sur celle de la vie marine ? » ; « La grande plaque de déchets du Pacifique a-t-elle une incidence sur notre quotidien ? » ; « Comment le plastique a-t-il fini par aboutir là ? ». Comme piste de réponse à ces questions, les élèves ont lu l’article de XiaoZhi Lim « Microplastics are everywhere, but are they harmful? », publié dans Nature, grâce auquel nous avons mieux saisi les conséquences de la présence des microplastiques dans l’océan. Ensuite, nous devions savoir si les microplastiques se retrouvaient dans nos aliments. C’est à ce moment que nous avons plongé dans les ressources sur les microplastiques tirées de l’École de l’Océan.

Activité 2 : « Micro-mystère »

Nous avons d’abord consulté la page «Micro-mystère » de l’École de l’Océan. L’activité proposée a consisté à dissoudre du sel dans de l’eau, puis à filtrer les particules résiduelles. Il s’agissait de voir si nous trouverions des microplastiques provenant de l’océan. Nous avons utilisé du chlorure de sodium de qualité laboratoire, du sel rose de l’Himalaya et du sel de mer. Pour formuler une hypothèse convenable, les élèves ont d’abord effectué des recherches en vue de comprendre le processus de formation du sel et l’origine de chaque type de sel. Ils et elles ont ensuite fait l’expérience. Invariablement, chaque échantillon de sel de mer, sans égard à la marque, comportait des microplastiques. L’image ci-après de l’un des papiers-filtres séchés montre beaucoup de filaments de microplastique de couleurs variées.

Papier filtre séché recouvert de minuscules fils de microplastique, vu au microscope.
Au microscope, on voit facilement les microfibres.

Le sel rose de l’Himalaya portait des traces de saleté, mais un seul fragment de microplastique dans tous les échantillons combinés. Nous avons alors discuté d’autres sources possibles de contamination, dont l’erreur expérimentale.

Le sel rose de l’Himalaya contenait des particules foncées, avec un seul fil visible de microplastique.

Enfin, nous avons constaté que le sel marin de qualité laboratoire était très propre, ce qui a contribué à confirmer que les microplastiques provenaient de l’océan ou du traitement et de la manutention après la récolte. Pour dire vrai, je n’ai pas utilisé de sel de table depuis cette activité… le choc avait été trop vif !

Activité 3 : « Du plastique dans mon bassin versant »

La réaction viscérale que nombre d’entre nous avons eue en découvrant le contenu de notre sel de table a incité les élèves à chercher comment ce plastique s’y était déposé. Les activités de l’École de l’Océan nous ont permis d’explorer la question. Je me suis rendu compte que l’activité interactive « Du plastique dans mon bassin versant » était un excellent moyen d’aider les élèves à comprendre la circulation de l’eau dans les terres et la façon dont cette eau pouvait pousser les contaminants vers les plans d’eau plus importants et, ultimement, dans l’océan. Nous avons utilisé l’activité pour mettre en lumière la façon dont certains de ces plastiques avaient abouti là.

Activité 4 : Passer à l’action

Nous avons ensuite pris le temps d’apprendre ce que représentent les chiffres sur les différents types de plastiques et de fouiller plus en profondeur l’efficacité des programmes de recyclage, en particulier celui de notre école. Nous avons conclu la mini-leçon par une séance de remue-méninges pour trouver différentes façons de passer à l’action afin d’éviter que les microplastiques se retrouvent dans l’océan et dans nos aliments. Après quoi, chaque élève a choisi un projet pour passer à l’action. Voici certaines des idées suggérées : élaborer une campagne visant à inciter les autres élèves à mettre les plastiques recyclables dans le bac approprié afin que ces articles soient bel et bien recyclés; écrire une lettre aux organismes gouvernementaux pour les encourager à bannir davantage de types de plastiques ; créer des campagnes de réseaux sociaux pour informer le public sur l’enjeu des plastiques et lui indiquer comment passer à l’action. La prochaine fois que je donnerai cette mini-leçon, je compte y intégrer la fabrication des filtres pour voir si nous avons des microplastiques dans les sources d’eau à proximité.

En conclusion

Comme j’enseigne la biologie, les sciences de la santé et les sciences de l’environnement depuis 20 ans, j’accorde plus d’importance à appliquer la pensée systémique et à encourager les élèves à agir. Vous n’enseignez peut-être pas les sciences de l’environnement, mais cette mini-leçon pourrait aussi s’appliquer aux cours sur le cycle de l’eau, la gestion des déchets, les répercussions des activités humaines sur l’environnement, la toxicité, les écosystèmes océaniques ou même les mélanges et les substances pures. Les possibilités sont infinies. J’ai beaucoup aimé avoir la liberté de recourir aux différentes composantes des ressources puisées dans l’École de l’Océan — qui sont toutes bien présentées, claires et faciles à utiliser — et de m’en servir de la manière la mieux adaptée à mes objectifs.

Liste des ressources

Vous voulez essayer cette mini-leçon? Voici la liste des ressources proposées par Kira!

Kira Janisse (she/her/elle/la) est professeur de biologie, de sciences de l’environnement et de sciences de la santé au Humberside Collegiate Institute de Toronto. Kira est passionnée par l’idée d’encourager ses élèves à explorer les connaissances autochtones sur l’environnement et l’éducation au changement climatique et de les inciter à défendre l’environnement en trouvant des solutions à des problèmes concrets. 

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