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Mini-leçon – Sur la corde raide

Mini-leçon – Sur la corde raide

Mini-leçon – Sur la corde raide

Mini-leçon — Sur la corde raide

Thèmes abordés : Politique et gouvernement canadiens, histoire du monde, Canada dans le monde aujourd’hui, idéologies

Âges : De 16 à 18 ans

Sur la corde raide, Claude Guilmain, offert par l'Office national du film du Canada

Mots clés/sujets : Diplomatie, intervention, souveraineté, autonomie, guerre en Irak, guerre du Golfe, 11 septembre, premier ministre Jean Chrétien, président George W. Bush

Avertissements : Le film renferme quelques images bouleversantes de la guerre : des enfants ensanglantés, des alignements de cadavres, une photographie de prisonnier maltraité montrant un soldat irakien nu (de 30:26 à 30:40).

Question directrice : Dans quelle mesure le Canada peut-il rester indépendant et influent sur la scène politique mondiale ?

Synopsis pédagogique : Sur la corde raide examine les raisons pour lesquelles le Canada a refusé de participer à la mission militaire menée par les États-Unis en Irak en 2003. Le film repose sur des entrevues faites avec les principaux acteurs de l’époque, dont l’ancien premier ministre Jean Chrétien et son équipe, ainsi qu’avec des analystes politiques d’aujourd’hui. En regardant le film, les élèves prennent conscience du rôle joué par la diplomatie canadienne à l’époque et aujourd’hui. Par cette mini-leçon, les élèves examinent si, oui ou non, la diplomatie canadienne peut (ou devrait) rester indépendante et influente sur la scène politique mondiale. Le film suppose une connaissance de la période. Il est donc fortement recommandé que les élèves abordent cette leçon en sachant préalablement en quoi se distinguent fondamentalement la guerre du Golfe de 1990, la guerre d’Afghanistan de 2001 et la guerre d’Irak de 2003 (qui, quoi, où et pourquoi).

La mini-leçon porte principalement sur la diplomatie canadienne, mais le personnel enseignant peut aussi utiliser le film pour explorer l’imposition d’une idéologie en s’attardant sur le segment de 15:00 à 20:34, qui traite de la guerre froide.

Activité 1 : Pourquoi intervenir ? (Classement par ordre d’importance)

Demandez aux élèves de classer par ordre d’importance les raisons ci-après qui motivent une intervention militaire dans un autre pays.

  1. Protéger les droits de la personne
  2. Éliminer du pouvoir un dirigeant corrompu
  3. Protéger des intérêts économiques
  4. Assurer la stabilité dans une région du monde
  5. Prévenir une attaque contre son pays

Invitez les élèves à visionner ce bref extrait où le général Wesley Clark discute de la décision précoce prise par les États-Unis d’intervenir en Irak. Soulignons qu’il parle de la période qui suit tout juste les événements du 11 septembre et qu’il n’y a aucune information reliant al-Qaїda et l’Irak. La recherche d’armes de destruction massive en Irak se déclenchera plus tard.

Après avoir visionné l’extrait, les élèves discutent des questions suivantes :

  • À votre avis, pourquoi les Américains n’ont-ils pas voulu lancer une offensive militaire contre l’Arabie saoudite, qui avait pourtant des liens avec al-Qaїda ?
  • En quoi la justification de la guerre en Irak est-elle conforme ou non à votre propre classement des raisons qui motivent une intervention militaire ?
  • Au vu de votre propre classement, quels pays mériteraient une intervention militaire de nos jours ?

Fin : Résumé

À la fin de cette activité, les élèves comprennent mieux les nombreux facteurs qui entrent en jeu au moment de décider d’une intervention militaire. L’enseignant ou l’enseignante peut pousser la discussion en parlant de lois internationales, comme les chapitres 6 et 7 de la Charte des Nations Unies et l’article 5 du traité fondateur de l’OTAN.

Activité 2 : Faux renseignements ? (Discussion en groupe)

Cet extrait vidéo s’ouvre sur la décision précoce prise par les États-Unis de déclencher la guerre contre l’Irak. Il fait ensuite ressortir le point de vue selon lequel le Canada devrait obtenir des renseignements indépendants et faire sa propre analyse des affaires internationales.

Invitez les élèves à visionner l’extrait. Après le visionnage, divisez la classe en petites équipes et demandez-leur d’énumérer quelles sont, à leur avis, les cinq plus grandes puissances du monde. Une fois que les équipes auront fait leur liste, les élèves débattent pour déterminer s’ils encourageraient ou non le gouvernement à se fier aux services de renseignements de chacun de ces pays (et pourquoi). Toujours en équipes, les élèves formulent trois suggestions permettant de s’assurer que le gouvernement canadien reçoit des renseignements véridiques d’autres pays.

Fin : Résumé

Après l’activité, les élèves auront une meilleure idée des difficultés que soulève l’obtention de renseignements ultra-fiables. Ils sauront que toutes les sources de renseignements témoignent d’une certaine partialité. L’enseignante ou l’enseignant met ensuite en évidence la nécessité de toujours être à l’affût de la partialité dans tout ce qu’on lit, une compétence clé en pensée critique qui est de plus en plus importante.

Activité 3 : Relations publiques (Rédaction libre et discussion)

Effectuez un visionnage préalable pour permettre aux élèves de se resituer. Ceux-ci rédigent librement une réponse aux questions que voici.

Le Canada prévoit d’annoncer une politique qui s’oppose directement à la position d’un puissant allié. Quelle est la meilleure façon de faire connaître cette politique controversée tout en maintenant de bonnes relations avec son allié ? Prenez en compte les questions suivantes :

  • Qui devrait être prévenu d’abord ? Pourquoi ? (Possibilités : membres du Cabinet canadien, Parlement, dirigeants militaires canadiens, chef d’État de l’autre pays, membres du gouvernement de l’autre pays, public canadien, milieu des affaires, autres.)
  • L’annonce devrait-elle être faite en privé, à la Chambre des communes ou au grand public ?

Après avoir accordé aux élèves quelques instants pour écrire, l’enseignant ou l’enseignante anime une brève discussion pour recenser leurs idées.

Visionnez l’extrait dont il est question.

Demandez ensuite aux élèves d’attribuer une note au Canada sous forme d’une lettre inscrite sur un papillon afin d’évaluer la méthode choisie par le gouvernement pour faire savoir qu’il ne participera pas à la guerre en Irak avec les États-Unis. Les élèves placent ensuite leurs notes sur le mur de la classe pour qu’elles soient vues par tous. Comparez ces notes et lancez la discussion.

Fin : Résumé

À la fin de la discussion, les élèves mesureront mieux l’importance des détails dans le milieu diplomatique. Demandez-leur de réfléchir à ce qui aurait pu se passer si le Canada avait d’abord annoncé sa décision aux États-Unis. Si le Canada avait refusé de donner une réponse. Ou encore, si aucun représentant canadien n’avait communiqué avec les États-Unis après l’annonce.

Passer à l’action : Convaincre le Canada de faire preuve d’indépendance

Les actions menées par le Canada sur la scène internationale sont souvent influencées par ses puissants alliés. Pour « passer à l’action », les élèves abordent un enjeu actuel de politique étrangère à l’égard duquel ils estiment que le Canada doit faire preuve de plus d’indépendance (c’est-à-dire adopter une position distincte des politiques des États-Unis ou d’un autre pays allié). Il pourra s’agir d’un sujet lié au commerce international, aux sanctions, aux violations des droits de la personne, aux conflits internationaux, à la lutte contre la pandémie ou autre. Mieux vaut toutefois que le sujet choisi soit assez précis pour susciter un réel changement. Par exemple, le gouvernement peut difficilement changer toute sa politique de commerce international, mais il est possible de le convaincre de réduire les tarifs douaniers dans un secteur donné.

Les élèves font une recherche sur la position actuelle du Canada sur le sujet. Ils déterminent ensuite quelles modifications apporter pour faire en sorte que le Canada adopte une position plus indépendante à leurs yeux.

Les élèves choisissent ensuite l’auditoire cible qu’ils viseront pour susciter le changement : veulent-ils convaincre le gouvernement canadien ou le public canadien ?

Ceux qui souhaitent convaincre le gouvernement canadien rédigeront une lettre aux arguments persuasifs qu’ils adresseront au ministre des Affaires étrangères. Ils peuvent aussi jouer le rôle de conseillers politiques et rédiger une note pour suggérer au premier ministre les mesures à prendre.

Les élèves qui souhaitent convaincre le public canadien choisiront une application pour créer une vidéo, une campagne dans les médias sociaux ou un graphique éloquent.

Dans tous les cas, l’enseignant ou l’enseignante évaluera le sérieux de la recherche et le caractère convaincant de l’approche choisie.

Carla McIvor enseigne actuellement les sciences sociales au Collège West Island, à Calgary, en Alberta. Elle donne aussi des cours aux fonctionnaires de la Colombie-Britannique et de l’Ontario sur une variété de sujets, allant de la philosophie à la politique comparée. Elle détient une maîtrise en relations internationales de l’Université de Genève.

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