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Impressions de la Chine : L’ONF restaure le premier documentaire de McWilliams

Impressions de la Chine : L’ONF restaure le premier documentaire de McWilliams

Impressions de la Chine : L’ONF restaure le premier documentaire de McWilliams

Ce texte est une traduction du billet Impressions of China: NFB Restores McWilliams’ First Doc, rédigé par Philip Lewis.

 

En mai 1972, un groupe d’adolescents intrépides de Hamilton, en Ontario, prennent l’avion vers l’Asie en compagnie de leurs professeurs et écrivent discrètement une page d’histoire.

À une époque où les perceptions occidentales de la Chine maoïste sont façonnées par la guerre froide, ils sont les premiers à visiter ce pays depuis la victoire communiste de 1949 — coiffant au poteau leur propre premier ministre. En 1970, Pierre Trudeau a été l’un des premiers chefs d’État occidentaux à reconnaître la République populaire de Chine, mais il n’y fera sa première visite officielle qu’en 1973.

Les élèves reviennent au Canada avec un remarquable témoignage audiovisuel de leur séjour — des photographies et des séquences filmées en 16 mm et en Super 8 qui deviendront le matériau de base qu’utilisera un jeune cinéaste nommé Donald McWilliams pour faire son premier documentaire marquant.

Lancé en 1974 et narré avec brio par deux jeunes du groupe — Elaine Krysko et Dan Kislenko —, Impressions de la Chine étanche la soif publique d’images d’un monde qui est encore une énigme pour la majorité de la population canadienne. Le film est diffusé plusieurs fois sur les ondes de CBC, circule largement dans les écoles et les cégeps, et remporte un prix Blue Ribbon à l’American Film Festival. Mais cette fascinante œuvre des années 1970 sombre ensuite dans l’oubli et le négatif original est déposé aux archives de la Cinémathèque québécoise.

Impressions de la Chine

Transportons-nous une quarantaine d’années plus tard… Une toute nouvelle version d’Impressions de la Chine — restaurée et rematricée par l’Office national du film du Canada — est présentée en primeur le samedi 17 septembre 2016 à l’Université Concordia, à Montréal, dans le cadre du Festival international du film Canada Chine (CCIFF).

Impressions de la Chine, Donald McWilliams, offert par l’Office national du film du Canada

« Nous sommes très reconnaissants à toute l’équipe de restauration de l’ONF, et particulièrement à James Roberts et Michelle van Beusekom, d’avoir remis ce film à l’avant-scène, déclare McWilliams. Le voyage de 1972 a été formateur pour tous ceux et celles qui en étaient et, personnellement, le film m’a ouvert des portes et m’a mis sur la voie que je continue à suivre encore maintenant : le cinéma documentaire. »

Dans les décennies qui ont suivi, McWilliams a forgé des liens étroits avec l’ONF. Il a fait sa marque en réalisant des œuvres reconnues, comme Le génie créateur : Norman McLaren, merveilleux hommage à l’un de ses mentors, et une extraordinaire trilogie autobiographique : The Passerby, La cinquième province et En ce temps-là : souvenirs des derniers jours de la colonie du Kenya. Il a également produit des films salués par la critique, comme Le jour se lève sur la place Tienanmen, documentaire animé qui a reçu une nomination aux Oscars.

« En revoyant le film une quarantaine d’années plus tard, j’ai encore été impressionné par la narration d’Elaine et de Dan, affirme McWilliams. Ils étaient si éloquents, si fins observateurs ! Leur présence dans la bande-son, la fraîcheur désarmante avec laquelle ils expriment leur point de vue sur ce monde, ont joué pour beaucoup dans le succès initial du film. C’est donc formidable qu’ils participent à ce nouveau lancement. » Dans la version restaurée, on entend, en voix hors champ, Krysko-Munro et Kislenko qui reviennent sur leur séjour en Chine des décennies plus tard.

La restauration a débuté en février 2016, et l’ONF y a travaillé par intermittence jusqu’en mai. « C’est la bande sonore qui nous a posé le plus de problèmes », soutient Kat Baulu, productrice de la nouvelle version. « Comme nous n’avions pas accès aux fichiers sources originaux, nous avons dû travailler avec les vieux rubans magnétiques 16 mm. Jean-Paul Vialard et Sylvain Cajelais, mixeurs à l’interne, ont fait un excellent travail en reproduisant minutieusement le son original de 1974. »

Anne Koizumi, spécialiste en éducation d’ONF Éducation, a élaboré des documents pédagogiques pour accompagner le lancement de la version restaurée. À cette fin, elle a collaboré avec Bernie Michael Frolic, professeur émérite à l’Université York, l’un des plus grands experts sur la Chine au pays. « Nous sommes enthousiastes à l’idée de montrer ce film dans les classes d’aujourd’hui, dit Koizumi. Il s’adresse directement aux jeunes et aux élèves, il leur offre un moyen vivant et captivant d’en savoir plus long sur la Chine — de savoir ce qui se passait dans les années 1970, pendant la Révolution culturelle, et de voir comment le pays s’est transformé depuis. De voir ce qui a changé et ce qui est toujours pareil. »

D’abord lancé en 1974, Impressions de la Chine a été réalisé et monté par Donald McWilliams. Les prises de vues sont de John Parr et Dan Kislenko, et les photographies, de Jim Forrester, Vic Burville et Gary Birchall. Le film est narré par Elaine Krysko et Dan Kislenko. Sa restauration à l’ONF a été soutenue par James Roberts — qui en a donné le coup d’envoi — et Michelle van Beusekom, directrice exécutive du Programme anglais de l’ONF. Le producteur délégué est Jon Montes, la productrice, Kat Baulu, et la productrice exécutive, Annette Clarke.

En 1998, McWilliams est revenu sur le sujet de la Chine, cette fois à titre de producteur du documentaire animé Le soleil se lève sur la place Tienanmen, film qui a obtenu une nomination aux Oscars. Le réalisateur Shui-Bo Wang nous y livre son point de vue personnel et incisif sur la Chine pendant la période agitée des années 1970 et 1980.

Le jour se lève sur la place Tienanmen, Shui-Bo Wang, offert par l’Office national du film du Canada

Impressions de la Chine fait partie de la vaste collection de l’ONF — des milliers de films remontant pour certains à l’aube du siècle dernier, des films qui témoignent de la vie au Canada dans toute sa diversité. C’est aussi l’une des nombreuses productions qui ont été restaurées et converties pour les nouvelles plateformes afin de les rendre accessibles à de nouveaux auditoires au Canada et à l’étranger.

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