La boîte vocale publique
La boîte vocale publique
Vous avez jusqu’à dimanche soir, le 18 octobre pour vous exciter le cerveau avec le parcours d’art public Espace Commun? dans le Quartier des spectacles. À mon humble avis, un incontournable de ce circuit est l’œuvre du Danois Tobias Ebsen dans l’Espace culturel Georges-Émile-Lapalme de la Place des Arts (entrez par Ste-Catherine, vous allez trouver). Cette sculpture sonore électromagnétique est très difficile à se figurer mentalement tant qu’elle n’est pas vécue. L’œuvre aussi brillante qu’élégante s’intitule Poème mécanique.
L’artiste a bien tenté de l’expliquer à moi seule quelques semaines avant son installation. Je n’ai rien compris. Puis, j’ai lu le descriptif dans le dossier de presse… je n’ai rien compris. Mais une fois sur place, debout au milieu de ce cercle de disques miroirs qui basculent autour d’un axe central, j’ai ressenti cette délicate symphonie, comme coupée du monde malgré la foule. Vous ai-je dit que la thématique principale de cette expo est « l’espace partagé » ?
Dirigez-vous ensuite à Place de la Paix, juste à côté de la SAT sur Saint-Laurent. (Arrêter en chemin pour un hot-dog au Montreal Pool Room est facultatif.) Là-bas, vous verrez Crossed Lines, une autre installation de Sam Meech. Oui, encore lui! Je vous racontais dans mon dernier billet qu’il a enregistré des dizaines d’entrevues avec divers humains qui occupent le Quartier des spectacles. C’est ce qui a inspiré ses créations de tricot.
Tous ces enregistrements audio sont offerts au public par le biais d’une cabine téléphonique qui trône à Place de la Paix. Le soir une onde tricotée réactive représente visuellement ces entretiens. Écoutez-les et laissez votre propre message : votre voix se joindra aux leurs dans le tricot sur la façade de projection.
Vous aurez deviné que bloguer sur l’œuvre de Sam est devenue une défaite pour explorer la diversité de la faune du centre-ville. Après avoir visité Ravinder de Nouvelle électronique, nous nous sommes donc dirigés à quelques pas de là, sur la rue Ontario, chez Jules Saint-Michel, le luthier. Lors de notre passage, le fameux Jules n’y était pas. Mais sa fille Lili y était, et elle m’a gentiment laissé prendre quelques images dans ce lieu unique.
