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La patate fait le bonheur… vraiment ?

La patate fait le bonheur… vraiment ?

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Voyager, voir les choses différemment

Vous êtes-vous déjà retrouvé la tête à l’envers? Ça permet de voir les choses différemment. Je me suis déjà retrouvée « à l’envers », dans l’hémisphère sud, quand j’étais en voyage au Brésil. J’arpentais les grandes villes : Rio, Sao Paulo, Salvador de Bahia, et je découvrais la beauté de ce pays ainsi qu’une de ses caractéristiques sociales : la cohabitation radicale de la richesse et de la pauvreté. Il y a en effet un gouffre insondable qui sépare le mode de vie des riches de celui des moins nantis. Je n’avais jamais autant ressenti l’inégalité sociale, même dans les quartiers les plus pauvres de ma ville nord-américaine. Mamidon avait donc raison, lui qui disait : « Il faut sortir de son trou pour apprendre ». « Mami… qui? » demandez-vous ?

Les inégalités sociales existent, même à Patateland

J’ai rencontré Mamidon à Patateland en jouant à J’aime les patates. Hé, oui! Il existe bel et bien un monde où tout fonctionne à la patate : les maisons et les voitures sont en patates, les objets essentiels ou superflus sont en patates, les bijoux (même les plus flamboyants) sont en patates, bref, la patate est la monnaie courante, et qui dit patates… évidemment, dit richesse. Quand j’étais à Patateland, j’ai donc fait comme tout le monde : j’ai déterré des patates avec nonchalance pour m’enrichir. Oui, j’étais vaguement consciente de l’existence d’inégalités sociales, mais le parfum délicat de la pomme de terre m’hypnotisait. Un jour cependant, les patates ont complètement disparu. C’était la catastrophe! Mamidon, avec sa grande sagesse énigmatique, m’a conseillé d’aller rencontrer les habitants « d’en bas », ceux de la basse-ville : les bidouilleurs. Eux seuls sauraient m’aider. « Les bidou…qui? » demandez-vous?

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S’allier, résister et récupérer, telle est la devise!

À Patateland, « bidouilleur », est le nom qu’on donne aux citoyens ingénieux et dégourdis. J’en ai rencontré au Brésil : des artisans-récupérateurs qui créent des objets extraordinaires à partir de rien. La fabrication d’artisanat à partir d’ordures se révèle comme un acte de résistance. Après tout,  utiliser une matière « sans valeur » pour la renouveler (telle que des feuilles de canne à sucre, des canettes de boissons de cola, des bouteilles en plastique, etc.), c’est l’extraire du mécanisme de la surconsommation, c’est lui redonner une deuxième vie. Comme le dit si bien Mamidon : « Un innovateur, ça perd pas son temps à chercher des coupables »; ça trouve des solutions». Les « bidouilleurs », ce sont les gens passionnés dont les gestes, qu’ils soient grands ou petits, contribuent à l’innovation sociale.

« Il faut poser un geste pour changer le monde. Même si tu ne sais pas comment commencer, fais un pas vers l’avant. Agis à ta mesure ».- Vali Fugulin créatrice de J’aime les patates

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Apprendre à innover en s’amusant

Le guide pédagogique de J’aime les patates permet de transporter l’aventure du héros «Chips» en classe, tout en faisant écho à la richesse pédagogique du jeu. Une activité d’amorce y est proposée, invitant l’élève à réfléchir aux changements et aux manières de s’y prendre pour transformer son environnement. En table-ronde, il est ensuite amené à partager son opinion et à identifier différentes problématiques qui l’entoure. Une analyse des symboles et des personnages rencontrés dans le jeu permet d’approfondir l’aventure, ainsi qu’un débat, où chaque élève est invité à se mettre dans la peau d’un citoyen de Patateland. Enfin, l’élève est appelé à se familiariser avec différents aspects de l’innovation sociale et à constater ainsi qu’une démarche de résolution de problèmes peut être à la fois concrète et… à sa portée. Vous l’aurez compris : J’aime les patates n’est pas seulement un voyage; c’est une aventure qui transforme, une quête… qui ne fait que commencer.

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*Le guide existe également pour les parents, afin que l’enfant puisse jouer sur une tablette à la maison. Il est alors conseillé de faire suivre les activités d’un bon plat de patates pilées.

Ce billet est rédigé par Marie-Douce St-Jacques, qui contribue régulièrement à la conception de guides pédagogiques pour l’ONF. Scénariste, artiste interdisciplinaire, spécialiste en art actuel et micro-éditrice, Marie-Douce St-Jacques s’intéresse au processus créatif et aux marges de la culture.

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