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10 faits méconnus sur le commerce du sexe

10 faits méconnus sur le commerce du sexe

10 faits méconnus sur le commerce du sexe

Saviez-vous que la prostitution au Canada est devenue la deuxième source de revenus du crime organisé après le trafic de drogue? Étiez-vous au courant que Montréal est considérée comme l’une des premières destinations du tourisme sexuel en Amérique du Nord?

L’industrie de la pornographie génère à elle seule des revenus plus élevés que Microsoft, Google, Amazon, eBay, Yahoo, Apple et Netflix combinés… Prostitution de luxe ou de rue, agences d’escortes, salons de massages, bars de danseuses, pornographie ou tourisme sexuel… Avec l’essor d’Internet, le commerce du sexe s’est développé à l’échelle planétaire jusqu’à devenir aujourd’hui l’un des marchés les plus lucratifs.

Mais à qui profite réellement cette industrie qui fait du corps des femmes une marchandise exploitable?

Le commerce du sexe

Pour le savoir, allez voir le très attendu documentaire Le commerce du sexe d’Ève Lamont qui prend l’affiche ce vendredi 1er mai 2015, au Cinema Excentris à Montréal et au Cinéma Cartier à Québec. La réalisatrice du film L’Imposture récidive avec ce long métrage coup de poing qui révèle les multiples facettes de ce nouvel esclavage des temps modernes où l’argent donne tous les droits. Recueillant les témoignages inédits d’hommes et de femmes de cette industrie, la cinéaste offre un regard en profondeur sur cet univers souvent banalisée ou même idéalisée, dont les répercussions touchent l’ensemble de la société. Car le commerce du sexe n’est pas sans conséquences…

Visionnez la bande-annonce :

Le commerce du sexe, Eve Lamont, offert par l’Office national du film du Canada

10 faits pour mieux comprendre cette industrie 

La réalisatrice a accepté de partager avec nous 10 faits saillants pour mieux comprendre ce phénomène :

1 – Dans la grande région de Montréal, avec ses 26 bars de danseuses, ses 260 salons de massage et dizaines d’agences d’escortes[1], la demande de services de prostitution est élevée dans cette ville qui est devenue une destination prisée pour les touristes d’autres provinces et des Etats-Unis.

2 –  Au Canada, l’âge moyen d’entrée dans la prostitution se situe entre 14 et 15 ans. Les recherches montrent que de 80 % des personnes adultes prostituées au Canada étaient mineures lorsqu’elles ont été introduites dans le commerce du sexe.[2]

3 – 89% des femmes prostituées veulent quitter l’industrie du sexe et le feraient si elles le pouvaient.[3]

4 – 71% des femmes ont été soumises à des violences physiques et 63% ont été violées en situation de prostitution. 68% affichent des indices de stress post-traumatique. [4]

5 – Au Canada, les femmes et les filles qui sont engagées dans la prostitution ont un taux de mortalité 40 fois plus élevé que la moyenne nationale canadienne et elles courent 20 fois plus de risque d’être assassinées.[5] Depuis 20 ans, les « disparitions » de filles et de femmes prostituées se comptent par centaines.

6 – La traite de personnes à des fins d’exploitation sexuelle existe est même très répandue au Canada. 93% des victimes proviennent du Canada. La plupart des victimes sont âgées de 14 à 22 ans

7 – Les profits annuels générés avec chaque femme victime de traite au Canada est de 280,000$[6]

8 – À l’échelle mondiale, la traite rapporte 99 milliards de dollars US par an, principalement aux mains des groupes criminels.[7]

9 – Après la drogue et les armes, la prostitution représente la 3e source de profits du crime organisé dans le monde.

10 – 98% des victimes de la traite mondiale aux fins de prostitution sont des femmes et des filles. Elles sont au nombre de 4,5  millions dans le monde.[8]

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À propos de la réalisatrice

Réalisatrice et camérawomen chevronnée, Ève Lamont est un électron libre qui plonge au cœur de réalités sociales souvent occultées. Depuis Méchante job (2001), son premier long métrage documentaire, elle n’a cessé de pratiquer un cinéma engagé et citoyen (Pas de pays sans paysans en 2005, L’imposture en 2010) qui s’intéresse aux exclus et aux sans voix de nos sociétés marchandes. En 2003, son film Squat! reçoit le prix de la meilleure réalisation en long métrage documentaire canadien au festival Hot Docs de Toronto.

Prenez part à la discussion en suivant la page Facebook du film : Le Commerce du sexe – documentaire Ève Lamont

________________________

[1] Portrait des lieux de l’industrie du sexe à Montréal et au Québec, Concertation de luttes contre l’exploitation sexuelle, 2014

[2] Conseil du Statut de la femme, Avis sur la prostitution, 2010

[3] Idem

[4] Idem

[5] Idem

[6] SCRC, « Le crime organisé et la traite intérieure des personnes au Canada », bulletin de renseignements stratégiques, août 2008, p. 5.

[7] Organisation internationale du travail, Profits et pauvreté : l’économie du travail forcé, 2014. Tableaux : http://www.ilo.org/global/about-the-ilo/newsroom/news/WCMS_181961/lang–fr/index.htm

[8] Idem

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  1. Revenu d’Apple en 2014: 182 milliards; revenu estimé de la porno sous toutes ses plateformes: entre 2 et 8 milliards. En additionnant les revenus des autres entreprises citées, les auteurs se trompent par un multiple d’au moins 50! Si l’auteur de cette liste n’est pas capable de faire cette simple vérification qui prend moins de 5 minutes, on imagine, la validité des «faits» qui sont présentés. Les points no 2, 3, 4 et 7 ont été démontrés faux, voire même aberrants, il y a déjà longtemps. Le point 1 est présenté à l’envers: Montréal est devenu une telle destination au moment moment de la prohibition aux États-Unis . L’âge d’or du Red Light s’est terminé en 1960. Il n’y a certaine pas plus de tourisme sexuel aujourd’hui qu’à l’époque. les statistiques présentées au point 6 sont insignifiantes: elles ne disent rien de l’ampleur du phénomène. Les statistiques des points 8, 9 et 10, toutes spéculatives, ne renseignent sur la prostitution au Canada.

    Je suis toujours étonné, en terminant, de lire l’expression «nouvel esclavage des temps modernes». La prostitution est un phénomène bien antérieur aux temps modernes.

    — Louis Piché,

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