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Coup d’oeil sur le laboratoire 3D de l’ONF

L’ajout récent de films en 3D au site ONF.ca me fournit l’occasion d’entrouvrir la porte du Labo Stéréo afin de vous en présenter brièvement les activités.

Projet expérimental axé sur la production en 3D aussi bien que sur la recherche et le développement dans ce domaine, le Labo Stéréo existe sous une forme ou une autre depuis une dizaine d’années et est né de l’apparition de la technologie SANDDE (Stereoscopic Animation Drawing Device).

En bref, SANDDE est un outil grâce auquel les animateurs s’immergent dans l’espace 3D et dessinent à la main des animations 2D qui deviennent tridimensionnelles. Nous devons ce dispositif technologique breveté à l’équipe qui a mis au point la technologie IMAX.

Cette explication ne vous satisfait pas entièrement? Alors Alors visionnez ceci :.

Maral Mohammadian, directrice de production du Labo Stéréo, a eu la gentillesse de répondre à mes questions.

Julie Matlin : Une première clarification s’impose : expliquez-nous la différence entre le 3D et la stéréoscopie.

Maral Mohammadian : La stéréoscopie est le nom que l’on donne au 3D en animation puisque dans ce domaine, le terme « 3D » désigne traditionnellement l’imagerie générée par ordinateur. Les films de Pixar/Disney constituent un exemple de cette imagerie informatisée. Il s’agit bien de graphiques fabriqués dans un environnement 3D, mais ce type de 3D ne capte pas l’effet de profondeur derrière et devant l’écran.

Sur le plan technique, « stéréoscopie » est le mot juste, mais comme il évoque plutôt un acte médical douloureux, l’industrie tend à lui substituer les termes « S3D » ou « 3D ».

JM : Comment les images en 3D sont-elles créées?

MM : Pour créer des images en 3D, on capte une scène selon deux points de vue légèrement différents (la perspective de l’œil gauche et celle de l’œil droit) en utilisant SANDDE ou After Effects. On peut aussi se servir de Maya en ayant recours à deux caméras pour capter la perspective, ou aller à l’extérieur et filmer aussi avec deux caméras. On peut utiliser l’une ou l’autre de ces méthodes avec différentes techniques d’affichage.

JM : Quels types de projets réalise-t-on à l’heure actuelle au Labo Stéréo?

MM : Jusqu’à l’an dernier, il s’agissait toujours de projets d’animation, essentiellement réalisés avec SANDDE.

Tower Bahwer (la version 3D) a été le premier projet dans le cadre duquel on a cherché d’autres façons de fabriquer de la 3D. Les leçons tirées de ce projet ont inspiré une foule d’expériences réalisées selon diverses techniques de sorte qu’aujourd’hui, nous privilégions de plus en plus le multimédia – les prises de vues réelles mêlées à l’animation et aux effets, ainsi que divers types d’animation.

Mais qu’il s’agisse d’un court métrage, du film d’un nouveau cinéaste ayant assisté à une démonstration de SANDDE, ou même d’un projet de prestige, lorsqu’on nous soumet une idée, nous posons invariablement la question : « Pourquoi ce film doit-il être en 3D? »

Le créateur doit étayer sa demande sur des arguments solides. Tout le monde se passionne pour les projets qui repoussent les limites de ce que l’on peut réaliser en 3D et qui présenteraient moins d’intérêt – ou que l’on ne songerait même pas à créer – en 2D. Voilà pourquoi l’environnement immersif revêt une telle importance.

C’est le fait de se plonger dans cet univers qui stimule l’inspiration.

***

La seconde partie de mon entretien avec Maral vous sera présentée la semaine prochaine. Il y sera question du fonctionnement du Labo Stéréo, de la production des films en 3D et du virage vers les projets tournés en prises de vues réelles.

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