L’ONF s’engage à respecter votre vie privée

Nous utilisons des témoins de navigation afin d’assurer le bon fonctionnement du site, ainsi qu’à des fins publicitaires.

Si vous ne souhaitez pas que vos informations soient utilisées de cette manière, vous pouvez modifier les paramètres de votre navigateur avant de poursuivre votre visite.

En savoir plus
Jeux olympiques de 1976 : les athlètes non médaillés

Jeux olympiques de 1976 : les athlètes non médaillés

Jeux olympiques de 1976 : les athlètes non médaillés

Quand Montréal a obtenu les Jeux olympiques de 1976, le Comité international olympique (CIO) a commandé un film officiel de l’événement à l’Office national du film du Canada. À la même époque, l’ONF a aussi produit plusieurs films connexes sur des sports ou des athlètes précis.

Le présent billet de blogue porte sur l’un de ces films, Nos athlètes, formidable documentaire de Paul Cowan. Nous suivons ainsi quatre membres de l’équipe nationale de basketball du Canada pendant ses compétitions aux Olympiques. Ni l’équipe ni ses athlètes n’ont remporté de médaille. Pourtant, leurs louables efforts illustrent parfaitement le credo olympique :

« […] l’important dans la vie ce n’est point le triomphe mais le combat; l’essentiel, ce n’est pas d’avoir vaincu mais de s’être bien battu. »

Nos athlètes, Paul Cowan, offert par l’Office national du film du Canada

Nous voyons aussi la championne canadienne Diane Jones, athlète de Saskatoon, qui participe au pentathlon. On espérait d’elle une médaille, puisqu’elle avait remporté le bronze aux Universiades de 1973 et l’or aux Jeux panaméricains de 1975. Comme on le constate, elle se prépare intensément, mais a du mal à tirer le maximum de son entraînement au bon moment. Malheureusement, l’épreuve rassemblait des athlètes de haut calibre, et quelques erreurs psychologiques lui ont coûté une médaille. Jones a terminé en sixième place, une amélioration puisqu’elle avait fini au dixième rang aux Olympiques précédents. Elle a par la suite remporté l’or aux Jeux du Commonwealth de 1978 et répété l’exploit aux Jeux panaméricains de 1979.

L’histoire du lutteur Egon Beiler est semblable à celle de Jones. Champion canadien à six reprises, il avait aussi participé aux Jeux olympiques de 1972 sans monter sur le podium, mais avait ensuite gagné la médaille d’or dans sa catégorie de poids aux Jeux du Commonwealth de 1974 et aux Jeux panaméricains de 1975. À Montréal, il a participé à trois combats : il en a remporté un et a perdu les deux autres. Il s’est ainsi beaucoup moins bien classé qu’on ne l’espérait. Dans le film, on voit son entraîneur lui parler à toutes les pauses entre les manches, lui signalant que ses erreurs sont toutes dues à son manque de concentration et qu’il est simplement trop tendu pour bien faire. Beiler sera de nouveau champion aux Jeux du Commonwealth de 1978 avant de prendre sa retraite à 28 ans, en 1981.

La kayakiste Sue Holloway n’était pas un espoir de médaille. À l’époque, jamais le Canada n’avait remporté une place à la finale de la compétition de kayak féminin aux Jeux olympiques. Les buts de Holloway étaient simples : se qualifier pour les Jeux puis se rendre en finale. Dans le film, nous suivons l’entraînement de l’athlète tandis qu’elle tente de se tailler une place dans l’équipe olympique, puis pendant les Jeux, où elle participe à l’épreuve féminine en tandem sur 500 mètres. En demi-finale, elle se classe parmi les trois premières pour passer en finale. Avec sa coéquipière Ann Dodge, elle se qualifie ainsi de justesse pour la grande course. Hélas, carrément surclassées par les Soviétiques, les Hongroises et les Allemandes de l’Est, elles finissent toutes deux au huitième rang. Elles étaient néanmoins immensément fières d’être allées si loin et avaient très hâte aux Jeux olympiques de 1980.

INSERT

L’équipe nationale de basketball du Canada n’avait pas participé aux Jeux olympiques depuis sa 14e place décevante aux Olympiques de Tokyo en 1964, où elle avait compté 1 victoire et 8 défaites. Au cours des années 1960, l’équipe faisait honte à tout le pays, mais avait par la suite connu une remontée spectaculaire dans plusieurs compétitions prestigieuses si bien que, avant les Jeux de 1976, elle se situait au huitième rang mondial. Elle s’était classée sixième aux Jeux panaméricains de 1975 et son style agressif, pratiqué sous l’impulsion de l’entraîneur Jack Donohue, avait fait tourner les têtes. Le film nous montre des séquences de la ronde préliminaire, dans laquelle l’équipe joue magnifiquement. Résultat : elle finit en deuxième position de son groupe et se qualifie pour la demi-finale. Malheureusement, elle déchante quand elle perd aux mains des États-Unis, qui finiront par remporter l’or. Puis le bronze lui échappe contre les Soviétiques. Bilan : l’équipe canadienne finit en quatrième place. Le Canada avait initialement participé aux quatre premiers tournois olympiques de basketball et remporté la médaille d’argent en 1936. Depuis, aucune équipe canadienne n’a fait mieux que la quatrième place. On voit l’entraîneur Donohue tenter de motiver ses troupes pendant l’entraînement puis les Jeux. Le discours qu’il adresse à l’équipe après la défaite finale crève le cœur. Donohue remercie personnellement tous ses joueurs et encourage l’équipe à garder la tête haute.

À 17 ans, Philippe de LaSalle était le meilleur gymnaste canadien en 1976. Il s’entraînait dix heures par jour en préparation des Jeux olympiques. Au premier jour de la compétition, il s’exécute superbement, mais il perd sa concentration le deuxième jour. LaSalle ne remportera pas de médaille et envisagera même d’abandonner la gymnastique. Mais à la fin du film, on le voit aider de jeunes athlètes à se parfaire.

Toutes les histoires ont un point commun : ces remarquables athlètes ont fait preuve de courage, de persévérance et d’audace pour se lancer dans la compétition au plus haut niveau qui soit. Ils n’ont pas remporté de médaille pour le Canada, mais ils ont participé à cet événement prestigieux avec une formidable ténacité, ce qui, tout compte fait, correspond véritablement à l’esprit olympique.

Vous voulez en avoir plein la vue avec les Jeux olympiques de 1976? Regardez les films 26 fois de suite! (sur l’épreuve de marathon), Nelli Kim (sur la gymnaste soviétique), Cyclisme : le dernier sprint, L’opération canolympiade 76 (sur les mesures de sécurité pendant les Jeux), On s’pratique… c’est pour les Olympiques (sur la préparation en vue des Jeux) et, bien évidemment, le film officiel, Jeux de la XXIe Olympiade.

Jeux de la XXIe Olympiade, Jean-Claude Labrecque, Jean Beaudin, Marcel Carrière et Georges Dufaux, offert par l’Office national du film du Canada

Ajouter un commentaire

Commenter