Comment construire votre ᐃᒡᓗ
Le mot « iglou » tire son origine d’ « iglu », qui signifie maison en inuktitut, la langue des Inuits du Canada. Les références écrites aux iglous remontent au 16e siècle : déjà à cette époque, les chasseurs inuits les utilisaient comme abris provisoires durant les mois d’hiver froids et sombres.
Au cours de l’hiver 2011–2012, l’Office national du film du Canada a bâti un iglou au centre-ville de Toronto : il s’agissait en fait d’une installation interactive à l’intention du public. Plus de 2 500 personnes ont ainsi eu l’occasion de contribuer à cette construction de blocs de mousse de polystyrène prédécoupés tout en visionnant un classique de l’ONF, à savoir le documentaire de Douglas Wilkinson intitulé Comment construire votre iglou.
Comment construire votre iglou, Douglas Wilkinson, offert par l’Office national du film du Canada
Cette activité amusante axée sur l’apprentissage pratique permettait aux gens d’imaginer ce que signifiait le fait de travailler avec de la neige. Une vidéo en accéléré produite selon la technique image par image était diffusée en boucle toute la journée. Une fois la construction terminée, les participants avaient la chance de s’installer à l’intérieur de l’iglou pour visionner des extraits des films de l’ONF The Northern Lights et Neige/It’s Snow, projetés au plafond. De plus, pour marquer le lancement du coffret DVD Unikkausivut : transmettre nos histoires, on présentait des extraits de la compilation sur des blocs de « neige » individuels à l’extérieur de l’iglou.
En avril 2013, le Musée canadien de la nature, à Ottawa, et l’ONF se sont associés dans le cadre de l’exposition Extraordinaire Arctique, qui visait à faire découvrir le Grand Nord à la capitale et à souligner le centième anniversaire de l’Expédition canadienne dans l’Arctique.
Pour l’occasion, Dan Thornhill, coordonnateur du soutien technique de l’équipe ONF Éducation (et coauteur du présent blogue), a conçu un deuxième iglou, cette fois beaucoup plus durable et fait de mousse de polyuréthane souple recouverte de latex. L’habitation, qui mesurait environ trois mètres de largeur par deux de hauteur, ressemblait à un jouet géant.
Chaque bloc a été mesuré individuellement, puis découpé à la main au moyen d’un fil chaud. Le calcul de l’inclinaison interne permettant d’incurver les parois de l’iglou en fonction de la hauteur voulue et celui des angles selon lesquels il faut tailler les blocs en vue de leur assemblage dans la rangée du bas se révèle assez simple. Mais une fois cette rangée initiale établie et l’inclinaison réalisée, les calculs se compliquaient nettement.
Il est tentant de poser une rangée sur l’autre en omettant la pente, mais le modèle doit demeurer fidèle au film et être construit à la manière d’un véritable iglou. Deux concepteurs qualifiés utilisant AutoCAD sont alors venus prêter main-forte à Dan : or, il s’est révélé finalement trop complexe de prévoir préalablement tous les angles.
Ironiquement, Comment construire votre iglou était projeté en boucle durant la construction, et l’on entendait le narrateur (Wilkinson) affirmer : « Ni les ingénieurs, ni les architectes n’ont trouvé de meilleure façon de construire un iglou. » L’équipe a découvert qu’il est effectivement plus simple de tailler chaque bloc sur place comme le font les Inuits. La pente s’avère particulièrement essentielle à la stabilité de la partie supérieure de l’habitation, où chacun des blocs doit trouver un appui solide sur celui du dessous.
Comme la réalisation de l’iglou constitue l’aboutissement d’un lent processus, ce n’est pas sans une pointe de frustration que Dan entendait le narrateur du film répéter qu’à lui seul, « un Inuit peut construire un iglou en quarante minutes lorsqu’il doit s’abriter pour la nuit ». Souvent, Dan s’est pris à rêver qu’il se trouvait sur la côte ouest de la baie d’Hudson à quarante degrés sous zéro, plutôt que dans une salle remplie de mousse…
Qui sait, peut-être que vous aurez la chance de construire l’iglou près de chez vous!
L’activité aura lieu le 1er juillet de 10h à 17h au Parc Jacques-Cartier sur la rue Laurier à Gatineau.
Laurence Desrosiers-Guité, spécialiste de l’équipe ONF Éducation, et Dan Thornhill, coordonnateur du soutien technique, équipe ONF Éducation
Bonjour, je suis chargé de projet au Carnaval de Québec depuis 10 ans et j’aimerais savoir si vous seriez ouvert a vous déplacer à la ville de Québec en février 2016 pour faire une animation avec votre igloo en polyuréthane.
Merci,
Jérémie
Bonjour Jérémie,
Je transmets votre message aux personnes concernées. Vous devriez obtenir une réponse sous peu. Merci de votre intérêt!
wow vraiment un projet fantastique… l’igloo artificiel est-il encore en fonction