L’ONF s’engage à respecter votre vie privée

Nous utilisons des témoins de navigation afin d’assurer le bon fonctionnement du site, ainsi qu’à des fins publicitaires.

Si vous ne souhaitez pas que vos informations soient utilisées de cette manière, vous pouvez modifier les paramètres de votre navigateur avant de poursuivre votre visite.

En savoir plus
Luce Guilbeault : la blonde, la mégère, la féministe…

Luce Guilbeault : la blonde, la mégère, la féministe…

Luce Guilbeault : la blonde, la mégère, la féministe…

En fouillant sur ONF.ca pour rassembler ses 10 plus belles histoires d’amour, j’ai réalisé à quel point la comédienne et réalisatrice Luce Guilbeault est omniprésente dans le cinéma des années 1970. Pour être franche, je la connais surtout pour ses rôles dans les téléromans québécois que ma grand-mère écoutait religieusement dans les années 1980 (Des dames de cœur, Un signe de feu). Traitez-moi d’inculte, mais jusqu’à hier matin, je ne savais pas qu’elle était l’une des figures de proue du théâtre de répertoire des années 1960 (Michel Tremblay, Réjean Ducharme, Françoise Loranger), qu’elle faisait partie de la toute première distribution des Belles-Soeurs (1968), et qu’elle était l’un des visages les plus connus du cinéma québécois de la décennie suivante. À ma défense, je n’étais pas encore née…

Luce Guilbeault, elle, est née à Montréal en 1935. Fille d’un médecin, elle a rapidement été initiée aux arts, notamment à la musique et au théâtre. Elle a étudié au réputé Actors Studio de New York et débuté sa carrière à l’âge de 22 ans avec un rôle dans la série Opération-Mystère (1957-1959). Elle a ensuite connu une carrière fructueuse au théâtre et reçu un premier rôle important au cinéma de la part de Denys Arcand dans La maudite Galette en 1972.

Luce Guilbeault, la comédienne

La comédienne a joué dans près d’une quinzaine de films produits par l’ONF, dont IXE-13 de Jacques Godbout et OK… Laliberté de Marcel Carrière, et dans plusieurs films d’Anne Claire Poirier  : Mourir à tue-tête, La quarantaine, Le temps de l’avant. Elle y joue autant des rôles de blonde, de femme au foyer et de mégère que de serveuse et d’amie attentive. En voici quelques-uns accessibles sur notre site :

La dernière neige

La dernière neige, André Théberge, offert par l'Office national du film du Canada

Françoise Durocher, waitress

Françoise Durocher, waitress, André Brassard, offert par l'Office national du film du Canada

IXE-13

IXE-13, Jacques Godbout, offert par l'Office national du film du Canada

J.A. Martin photographe

J.A. Martin photographe, Jean Beaudin, offert par l'Office national du film du Canada

OK… Laliberté

O.K. … Laliberté, Marcel Carrière, offert par l'Office national du film du Canada

Par une belle nuit d’hiver

Par une belle nuit d'hiver , Jean Beaudin, offert par l'Office national du film du Canada

Souris, tu m’inquiètes

Souris, tu m'inquiètes, Aimée Danis, offert par l'Office national du film du Canada

Le temps d’une chasse

Le temps d'une chasse, Francis Mankiewicz, offert par l'Office national du film du Canada

Luce Guilbeault, la réalisatrice

Femme et féministe engagée, Luce Guilbeault a porté le chapeau de cinéaste à trois reprises. Derrière la caméra, elle a réalisé un portrait de Denyse Benoît, comédienne (1975) et le documentaire D’abord ménagères, dans la tradition du cinéma direct, dans lequel elle pénètre quelques foyers pour présenter le travail de ménager sous toutes ses coutures.

En 1978, elle a aussi coréalisé Quelques féministes américaines avec Nicole Brossard et Margaret Wescott, un documentaire dans lequel elle interviewe des féministes américaines, dont Rita Mae Brown, Margo Jefferson, Kate Millett, Lila Karp, Ti-Grace Atkinson et Betty Friedman.

Quelques féministes américaines, Luce Guilbeault, Nicole Brossard et Margaret Wescott, offert par l'Office national du film du Canada

 

Pour mieux connaître cette artiste de chez nous, je vous invite à visionner une archive de l’émission Montréal, ce soir de Radio-Canada, dans laquelle Martine Lanctôt accompagne la comédienne dans le quartier où elle a grandi. Elle y raconte son enfance. L’entrevue est très touchante.

 

Décédée à Montréal le 12 juillet 1991, Luce Guilbeault laisse derrière elle une carrière et un curriculum fort impressionnants. Si comme moi, vous ne la connaissiez pas beaucoup, il est encore temps de la découvrir.

Ajouter un commentaire
    1. M. Leduc, vous avez tout à fait raison. Le film n’est pas sur ONF.ca, mais on retrouve sa description et une photo juste ici : http://onf-nfb.gc.ca/fr/notre-collection/?idfilm=98. Merci pour votre commentaire.

      — Catherine Perreault,
  1. Je suis surpris de l’absence de « Réjeanne Padovani » de Denys Arcand dans votre article. Bien qu’on y voit peu Luce Guilbeault, elle est au centre de cette histoire à saveur incroyablement contemporaine. À voir ou à revoir!

    — Jen-François Héroux,
    1. M. Héroux, absolument! Cependant, ce film a été produit par Cinak et non l’ONF.

      — Catherine Perreault,

Commenter