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50 ans de production en Acadie – 2e partie (1988-2024) | Perspective du conservateur

50 ans de production en Acadie – 2e partie (1988-2024) | Perspective du conservateur

50 ans de production en Acadie – 2e partie (1988-2024) | Perspective du conservateur

Dans la première partie de ce billet, nous nous intéressions aux films de l’ONF des années 1950, 1960 et du début des années 1970 sur l’Acadie, et plus particulièrement à la contribution du cinéaste Léonard Forest.

Par la suite, nous relations la création du programme Régionalisation/Acadie à Moncton, parlions des premiers films qui y ont été produits dans un climat de tension et d’opposition, puis racontions l’arrivée du producteur Éric Michel, qui a apporté une certaine stabilité et donné un second souffle à une production qui en avait vraiment besoin. Vous pouvez lire ce texte ici.

Dans la seconde partie de ce billet, nous poursuivrons l’histoire de la production en Acadie de la fin des années 1980 au milieu des années 2010. Une période moins tumultueuse que la précédente marquée par l’établissement d’un noyau fort de créateurs et de créatrices, qui chacun à leur façon vont construire une œuvre, et par l’arrivée de nouveaux talents, qui peu à peu vont prendre leur place grâce à de nouveaux programmes de financement. Enfin, nous parlerons des restructurations des dix dernières années, qui ont quelque peu fragilisé la production, mais permis le retour remarqué de plusieurs cinéastes acadiens et acadiennes d’importance.

Un noyau fort

En 1987, Éric Michel quitte son poste de responsable de la production en Acadie pour se consacrer à son travail de producteur au Programme français à Montréal. Il est remplacé par Michel Lemieux, qui fera un bref passage au programme, avant de céder sa place à Pierre Bernier en 1991. Cette période est marquée par la constitution d’un noyau fort de cinéastes capables de former une équipe de production professionnelle, la création de deux séries importantes et l’arrivée de coproductions.

Le premier film produit par Lemieux est justement une coproduction entre le Programme français/Acadie et le Programme anglais/Atlantique, son équivalent anglophone. Robichaud (1989) d’Herménégilde Chiasson, qui en est déjà à son troisième film, est un documentaire biographique sur Louis Robichaud, qui a été premier ministre du Nouveau-Brunswick de 1960 à 1970. Chiasson fera partie de ce noyau fort de créateurs et créatrices, que nous venons d’évoquer. Rodolphe Caron, Marc Paulin, Ginette Pellerin, Phil Comeau, Renée Blanchar, Bettie Arseneault et Monique LeBlanc se joindront à lui.

Robichaud, Herménégilde Chiasson, offert par l’Office national du film du Canada

Deux séries

La coproduction ne s’arrête pas avec Robichaud. En 1989-1990, le producteur Michel Lemieux met sur pied une série de films en collaboration avec une compagnie privée, Les productions du Phare-Est. Chroniques de l’Atlantique, dont l’objectif est de montrer une Acadie actuelle, qui va au-delà des clichés et du folklore, propose quatre documentaires « sur l’identité acadienne vue par ceux et celles qui la vivent et la façonnent au quotidien[1] ». Le Taxi Cormier (1989), un autre opus d’Herménégilde Chiasson, sur un service de taxi qui effectue le trajet Nouveau-Brunswick-Montréal, À cheval sur une frontière (1990) de Rodolphe Caron, un film biographique sur le chanteur country Jean Boucher, Moncton, Acadie (1990) de Marc Paulin, une réflexion sur l’identité acadienne, et L’âme sœur (1990) de Ginette Pellerin, sur la congrégation des religieuses hospitalières de Saint-Joseph, composent la série.

L’Âme soeur, Ginette Pellerin, offert par l’Office national du film du Canada

Une deuxième série en coproduction avec Les productions du Phare-Est, commencée par Lemieux, puis terminée par le producteur Pierre Bernier, verra également le jour. L’Acadie de la mer, qui compte sur la collaboration de Téléfilm Canada et de la Société Radio-Canada, contient quatre documentaires dont l’intention est de faire ressortir les influences de la mer sur tous les aspects de la vie acadienne. Cette série qui, comme la précédente, « vise à mieux faire connaître l’identité acadienne à travers le quotidien des gens[2] » est composée des courts métrages Au mitan des îles (1991) de Phil Comeau, Marchand de la mer (1991) d’Herménégilde Chiasson, Les pinces d’or (1991) de Renée Blanchar et Un jardin sous la mer (1991) de Ginette Pellerin.

Continuité et maturité

En marge des deux films qu’il a réalisés pour les deux séries dont nous venons de parler, Herménégilde Chiasson termine un long métrage documentaire, Acadie à venir (1992). Cette fois, il s’intéresse à la politique contemporaine. En 1990, Jean Chrétien a été élu à la tête du Parti libéral, mais il n’était pas député à la Chambre des communes. Il est alors parachuté dans la circonscription de Beauséjour, en Acadie, et s’y fait élire comme député lors d’une élection partielle. Partant de ce fait, le cinéaste veut montrer qu’il existe un vide politique en Acadie et que, dans cette histoire, les Acadiens et les Acadiennes ont été utilisés à des fins politiques. Le film crée une polémique. Les tenants de Chrétien soutiennent que le film de Chiasson offre une vision xénophobe et misérabiliste de l’Acadie, et que les opposants auxquels Chiasson donne la parole sont peu représentatifs.

Acadie à venir, Herménégilde Chiasson, offert par l’Office national du film du Canada

Cette controverse n’empêche pas le producteur Pierre Bernier, qui dirige maintenant le programme, qui prend le nom de Centre Acadie puis, deux ans plus tard, celui de Studio documentaire Acadie, de mettre en chantier plusieurs projets. Les films seront réalisés par un noyau de cinéastes, que Bernier a commencé à mettre en place dès son arrivée en 1991, assurant ainsi une stabilité et une continuité dans la production. De 1992 à 1999, le Studio documentaire Acadie entame un processus créatif qui le mènera à la maturité.

Anne-Marie Sirois et Bettie Arseneault

C’est durant cette période, que la cinéaste d’animation Anne-Marie Sirois réalise son deuxième film, Animastress (1994), sur le traitement réservé aux poules des poulaillers industriels. L’animation sera par la suite laissée de côté. Le Studio veut se consacrer à sa vocation première, le documentaire. Bettie Arseneault, quant à elle, fait un retour remarqué à la réalisation après presque dix ans d’absence (elle avait tourné Bateau bleu, maison verte en 1985), avec deux documentaires : De retour pour de bon (1994), sur des personnes qui après avoir quitté l’Acadie reviennent s’y installer, et Fripes de choix, guenilles de roi (1998), sur l’univers des friperies dans les Maritimes.

Fripes de choix, guenilles de roi, Bettie Arseneault, offert par l’Office national du film du Canada

Herménégilde Chiasson et Ginette Pellerin

Herménégilde Chiasson poursuit sa réflexion sur l’histoire de l’Acadie, son identité, et sa culture. Il réalise pas moins de quatre films en cinq ans. Dans Les années noires (1994), il s’intéresse à la déportation de 1755 et à la tentative de destruction de l’Acadie qui s’est poursuivie pendant sept ans. Une période sombre de notre histoire qui donne son titre au film. Dans L’Acadie retrouvée (1995), il examine la double nature de l’identité acadienne, coincée entre l’attachement au passé et la modernité. Épopée (1996) nous entraîne au cœur de la musique acadienne, un art qui devient le symbole de la résistance et de la persévérance du peuple acadien. Finalement, dans Photographies (1999), il se penche sur l’œuvre de 11 photographes canadiens et canadiennes, et propose une réflexion sur la beauté et le sens des images.

 

Épopée, Herménégilde Chiasson, offert par l’Office national du film du Canada

Ginette Pellerin poursuit le travail qu’elle avait entamé au début des années 1990, alors qu’elle avait tourné un film dans la série Chroniques de l’Atlantique et un autre dans celle intitulée L’Acadie de la mer, en signant deux autres documentaires : Évangéline en quête (1995), dans lequel elle s’intéresse au mythe d’Évangéline, un personnage légendaire qui occupe une place importante dans l’imaginaire acadien, et Mathilda, la passionnaria acadienne (1997), dans lequel elle brosse le portrait de la militante et syndicaliste acadienne Mathilda Blanchard.

Renée Blanchar et Monique LeBlanc

Renée Blanchar, qui avait fait ses premières armes à la réalisation en tournant un court métrage dans la série L’Acadie de la mer, réalise également deux documentaires durant cette période. Vocation ménagère (1996) explore le quotidien de femmes qui ont choisi de travailler dans des presbytères. Le temps X (1999) propose une réflexion sur la génération X. Un film « fin de millénaire » qui sort des cadres de l’Acadie pour s’intéresser aux « X » d’un bout à l’autre du pays.

Vocation ménagère, Renée Blanchar, offert par l’Office national du film du Canada

Enfin, Monique LeBlanc tourne son premier film au Studio documentaire Acadie, Cigarette (1997), dans lequel elle propose une réflexion audacieuse sur la cigarette et sur les fumeurs et les fumeuses. Toutefois, il faut préciser qu’il ne s’agit pas de son premier film à l’ONF, puisqu’elle avait déjà réalisé Le lien acadien (1995), un long métrage documentaire sur les LeBlanc, le patronyme acadien le plus répandu en Amérique du Nord, produit originalement en anglais par le Centre de l’Atlantique à Halifax.

L’Acadie de l’an 2000

En 1999, le Studio documentaire Acadie célèbre ses 25 ans. Les choses ont bien changé depuis la création de la Régionalisation/Acadie en 1974. Le financement est beaucoup plus stable et le studio a atteint la maturité. La productrice Diane Poitras, qui a pris les rênes depuis le départ de Pierre Bernier en 1997, veut miser sur la continuité, mais aussi sur la relève. Dans cette optique, elle lance le concours Jeunes documentaristes en Acadie, qui deviendra, l’année suivante, Nouveaux cinéastes en Acadie. De 1999 à 2001, cinq courts métrages sont produits dans le cadre de ces concours, dont celui de Paul Émile d’Entremont, Seuls, ensemble (2000). Le jeune cinéaste interroge l’identité acadienne, à travers deux personnages en quête d’identité personnelle : un jeune homme homosexuel et une jeune femme à la recherche de sa mère biologique.

Seuls, ensemble, Paul Émile d’Entremont, offert par l’Office national du film du Canada

Les cinéastes d’expérience, quant à eux, poursuivent leur travail en Acadie. Anne-Marie Sirois réalise un troisième film d’animation, Joséphine (2000), en collaboration avec le Studio animation/jeunesse du Programme français. Herménégilde Chiasson tourne Ceux qui attendent (2002), un documentaire sur l’affrontement entre les pêcheurs de homards acadiens et mi’kmaq, dans la réserve autochtone de Burnt Church au Nouveau-Brunswick. Renée Blanchar signe un documentaire d’enquête, Raoul Léger, la vérité morcelée (2002), sur l’assassinat au Guatemala en 1981 d’un missionnaire laïque canadien. Ginette Pellerin s’intéresse à l’ancien champion canadien de boxe, originaire de Baie-Sainte-Anne en Acadie, Yvon Durelle, dans le documentaire biographique Durelle (2003).

Raoul Léger, la vérité morcelée , Renée Blanchar, offert par l’Office national du film du Canada

Relève et nouveau programme de financement

En 2001, le ministère du Patrimoine canadien met sur pied le Partenariat interministériel avec les communautés de langue officielle. Ce programme de subvention a pour objectif de promouvoir le développement des communautés de langue officielle en situation minoritaire. L’ONF s’avère un partenaire idéal. Jacques Turgeon, le nouveau producteur responsable du studio en Acadie, met sur pied plusieurs projets grâce à cette nouvelle source de financement, dont le concours AnimAcadie (2004), qui a pour but de recruter de nouveaux talents acadiens en animation. Une dizaine de courts métrages sont produits dans le cadre de ce concours. Mentionnons, au passage, Pimp ma botte (2005) de Marc Daigle, une hilarante parodie, à la manière acadienne, de l’émission télévisée Pimp My Ride.

Pimp ma botte, Marc Daigle, offert par l’Office national du film du Canada

Le concours Tremplin

Il est impossible de passer sous silence la création, en 2005, du concours Tremplin. Il reste un moment fort de la collaboration entre l’ONF et Patrimoine canadien. Ce concours donnera l’occasion à de nouveaux cinéastes francophones en situation minoritaire de réaliser une première œuvre documentaire dans un contexte professionnel. De 2005 à 2009, huit courts métrages documentaires sont réalisés par de jeunes talents acadiens, dont Un dimanche à 105 ans (2007) de Daniel Léger, qui reste à ce jour un des films les plus vus sur onf.ca, et Habiter la danse (2009) de Julien Cadieux. Pour en savoir plus sur le concours Tremplin, vous pouvez lire le billet L’ONF, un tremplin dans la carrière des cinéastes francophones hors Québec.

Un dimanche à 105 ans, Daniel Léger, offert par l’Office national du film du Canada

Retour, nouveaux visages et continuité

Du côté de la programmation régulière, Monique LeBlanc revient au Studio Acadie, après huit ans d’absence, avec Les chemins de Marie (2005), un road movie post-11 septembre 2001 sur la peur de l’autre. Rodolphe Caron effectue aussi un retour, lui qui n’avait pas tourné de film à l’ONF depuis 1990, en réalisant deux documentaires biographiques : Léonard Forest, cinéaste et poète (2006) et Marie-Hélène Allain en dialogue avec la pierre (2008).

Léonard Forest, cinéaste et poète , Rodolphe Caron, offert par l’Office national du film du Canada

Deux jeunes documentaristes prennent également leur place dans cette programmation. Paul Émile d’Entremont, qui a déjà à son actif deux courts métrages, signe Reema, allers-retours (2006), un long métrage documentaire sur une jeune femme qui se questionne sur sa double identité (sa mère est acadienne et son père est irakien). Rodrigue Jean, qui s’est fait surtout connaître avec deux longs métrages de fiction dans le secteur privé, tourne L’extrême-frontière, l’œuvre poétique de Gérald Leblanc (2006) et Hommes à louer (2008), un documentaire troublant sur la prostitution masculine à Montréal.

L’extrême frontière, l’oeuvre poétique de Gérald Leblanc, Rodrigue Jean, offert par l’Office national du film du Canada

Renée Blanchar poursuit son œuvre en s’intéressant cette fois à la fermeture de l’hôpital francophone l’Enfant-Jésus à Caraquet et aux luttes de la population de la région pour le maintenir ouvert, avec le documentaire On a tué l’Enfant-Jésus (2007). Ginette Pellerin, qui a consacré une grande partie de son œuvre cinématographique aux femmes acadiennes, tourne son dernier film au Studio Acadie, Antonine Maillet – Les possibles sont infinis (2009), dans lequel elle laisse cette écrivaine de grand talent, cette femme passionnée et éloquente se raconter.

Antonine Maillet – Les possibles sont infinis, Ginette Pellerin, offert par l’Office national du film du Canada

Un nouveau tremplin

En 2009, la productrice du Studio Acadie, Murielle Rioux-Poirier, annonce le lancement d’une autre édition du concours Tremplin. Cette fois, il ne bénéficie plus du soutien du Partenariat interministériel avec les communautés de langue officielle. Mais l’ONF désire tout de même poursuivre l’expérience, car les films issus de Tremplin plaisent au public et soulèvent l’intérêt des festivals et des télédiffuseurs pour leur qualité et la force des sujets abordés. Autre nouveauté : il est maintenant possible pour les cinéastes de réaliser une deuxième œuvre. De 2009 à 2014, Rioux-Poirier produit sept courts métrages.

La programmation régulière n’est pas en reste. Plusieurs longs métrages documentaires sont tournés. Rodolphe Caron s’intéresse à l’histoire du Collège Notre-Dame d’Acadie, fondé par les religieuses francophones de la congrégation Notre-Dame-du Sacré-Cœur, dans Pour la cause (2010). Daniel Léger, qui est issu du concours Tremplin, réalise son premier long métrage, Les inséparables (2011), sur un couple vivant avec la déficience physique et intellectuelle. Paul Émile d’Entremont poursuit son travail avec Une dernière chance (2012), un film sur des personnes qui ont fui leur pays d’origine pour échapper à la violence homophobe. C’est aussi le grand retour de Phil Comeau, qui retrace l’illustre carrière de Ron Turcotte, dans Ron Turcotte, jockey légendaire (2013).

Ron Turcotte, jockey légendaire, Phil Comeau, offert par l’Office national du film du Canada

Le temps des restructurations

À partir de 2015, le Studio Acadie prend le nom de Studio de la francophonie canadienne – Acadie. Les régions de l’Ouest, de l’Ontario et de l’Acadie sont regroupées sous la bannière « Studio de la francophonie canadienne ». Dans le cas de l’Acadie, on y ajoute la mention « Acadie » pour marquer sa spécificité. Puis, la production acadienne se retrouve sous l’appellation « Studio documentaire du Québec et de la francophonie canadienne et acadienne », avant d’être intégrée à l’Unité documentaire francophone. En 2023-2024, on ne fait maintenant plus la distinction entre une production de l’Acadie, de l’Ouest, de l’Ontario ou du Québec. Seule une productrice, Christine Aubé, a la responsabilité de mener à bon port les projets en Acadie. Ces changements de noms témoignent de nombreuses restructurations et de changements à la production exécutive et à la production. La production en ressort affectée, voire fragilisée. Depuis dix ans, le nombre de films produits a considérablement baissé. La production en Acadie est tout de même restée forte et dynamique, avec l’ajout de nouveaux talents (concours Tremplin) et la contribution de cinéastes d’expérience.

De 2015 à 2023, dans le cadre du concours Tremplin, André Roy réalise un film sur une jeune femme qui souffre d’alopécie, Partie de moi (2016). Dans Le bonheur de Lucien (2019), Nathalie Hébert donne la parole à Lucien Comeau, philosophe du bonheur et du quotidien. Samuel-A. Caron et France Gallant conjuguent leurs efforts pour nous offrir L’instant d’une vie (2020), un documentaire sur le deuil périnatal.

L’instant d’une vie, Samuel-A. Caron et France Gallant, offert par l’Office national du film du Canada

C’est durant cette période que Renée Blanchar tourne deux longs métrages documentaires : Les héritiers du club (2015), sur l’histoire d’un club de jeunes de Sainte-Anne-du-Bocage, et Le silence (2021), un film choc sur des prêtres catholiques qui ont commis des abus sexuels sur de jeunes garçons des années 1950 aux années 1980. Rodolphe Caron brosse le portrait de la célèbre comédienne acadienne Viola Léger, dans Simplement Viola (2016). Dans son deuxième long métrage, Les artisans de l’atelier (2018), Daniel Léger s’intéresse de nouveau aux personnes ayant une déficience intellectuelle.

Le silence, Renée Blanchar, offert par l’Office national du film du Canada

Paul Émile d’Entremont aborde l’homosexualité dans le sport professionnel, avec Franchir la ligne (2018). Monique LeBlanc effectue un retour remarqué avec deux films : Plus haut que les flammes (2019), un film d’art et d’essai sur le poème du même nom de Louise Dupré, et Les géographies de DAR (2023), sur la vie et l’œuvre de l’écrivain David Adams Richards. Phil Comeau revient dix ans plus tard et signe L’Ordre secret (2022), sur l’Ordre de Jacques-Cartier, une société secrète à laquelle son père a appartenu. Enfin, Georges Hannan s’intéresse aux croque-morts et à l’industrie des pompes funèbres, dans Croque-mort. C’est beau la vie! (2022).

Les Géographies de DAR, Monique LeBlanc, offert par l’Office national du film du Canada

Découvrez notre chaîne Cinéma acadien, qui contient tous les films réalisés par des cinéastes de l’Acadie présentement accessibles en ligne.

Je vous invite également à visiter notre chaîne consacrée aux films issus du concours Tremplin, ici.


[1] Office national du film du Canada, Rapport annuel 1989-1990, p. 17.

[2] Office national du film du Canada, Rapport annuel 1990-1991, p. 16.

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