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École des médias | « Une école dans l’école, c’est tellement méta »

École des médias | « Une école dans l’école, c’est tellement méta »

École des médias | « Une école dans l’école, c’est tellement méta »

Découvrez la façon dont vous pouvez intégrer l’École des médias de l’ONF à votre programme ! Nous avons demandé aux membres du Réseau des enseignants et enseignantes ONF qui utilisent l’École des médias de nous donner des exemples d’adaptation de son contenu aux besoins de leur classe.

« Une école dans l’école, c’est tellement méta », affirment mes élèves. Mais c’est la meilleure partie de l’École des médias : elle nous a permis d’être plus conscients et conscientes de nous-mêmes, aussi bien dans la façon dont nous nous voyons que dans notre manière de raconter nos histoires, de dire qui nous sommes.

Je m’appelle Mike Johnston. J’enseigne l’anglais, les études sociales, les mathématiques, le français et l’apprentissage axé sur le territoire dans une école intermédiaire à Winnipeg, au Manitoba.

Mes élèves de 7e et de 8e année des classes d’anglais ont vraiment plongé en profondeur dans l’École des médias, s’imprégnant des leçons et profitant de chacune d’elles pour débattre, échanger des idées et des histoires avec leurs camarades, développer leurs compétences. Ainsi, après avoir parcouru le module sur les angles de vue dans le récit, nous avons traité des angles sous lesquels nous percevons notre propre expérience.

Les élèves ont discuté de leur vision singulière du monde et de la façon dont tout dans leur vie — les adultes de leur entourage, leurs camarades, la musique, les animations japonaises, la religion, le sport — conditionne à la fois leur manière de voir ce qui leur arrive et ce qui les traverse chaque jour, et leur façon d’en parler.

Nous avons ainsi découvert que c’est notre unicité qui nous rendait semblables. En étudiant le module sur les angles et les plans, nous avons transposé notre apprentissage dans le monde réel et organisé une chasse au trésor photographique : les élèves devaient prendre des photos en respectant ces angles et ces plans, et montrer ensuite leur travail d’équipe.

Qu’est-ce que mes élèves ont pensé de l’École des médias ? Avec raison, toutes et tous ont adoré les conseils visuels étape par étape qui nous ont incités à développer des compétences pratiques et à valoriser nos perspectives, notre voix. Admettons-le, toutefois : une partie de cette autonomie nouvelle a nécessité une bonne dose de persuasion et de courage.

Il a fallu en effet déployer des efforts afin d’amener les élèves à considérer leurs points de vue comme uniques et suffisamment pertinents pour justifier un véritable travail de création de leurs récits numériques. À leurs yeux, les réalisatrices et réalisateurs que nous étudiions étaient de « vrais cinéastes ». Au début, personne, dans la classe, ne se percevait ainsi, alors que nous regardions des courts métrages de l’ONF réalisés par des cinéastes d’expérience.

Mais les élèves ont persévéré. Portés par mon soutien et ma foi en eux, ces garçons et ces filles ont créé des œuvres et développé des compétences qui font leur fierté, tout autant que les points de vue et la résilience qu’expriment leurs récits numériques.

La meilleure preuve ? L’activité qui a marqué le point culminant de notre expérience : notre premier (mais certainement pas le dernier) festival de films intitulé « Mon récit numérique ». Nous avons mangé du maïs soufflé et effectué des entrevues après la projection avec les élèves cinéastes. Ce qu’ils et elles ressentaient à propos de leur propre voix était à la fois valorisant et constructif. L’École des médias a également facilité l’enseignement de thèmes à la dynamique sociale complexe.

Les élèves avaient carte blanche pour sélectionner des sujets qui les passionnaient, qui les touchaient : les droits des femmes, la vie et la sécurité des enfants transgenres, les crimes haineux contre des personnes d’origine asiatique, la réconciliation et l’existence des personnes autochtones au Canada, ainsi que d’autres récits de justice sociale.

Pour moi, le moment le plus intense, le plus profond de ce projet de l’École des médias s’est produit alors que les élèves discutaient de notre festival de films numériques après sa tenue. L’un des jeunes a alors déclaré : « Je savais que j’allais me voir dans mon récit numérique, mais j’ai été surpris de constater combien je me retrouvais aussi dans les histoires des autres. »

Quand je pense à ce genre de commentaires, aux élèves maintenant capables de guider la prochaine génération de conteuses et conteurs numériques, j’ai hâte de voir le résultat l’an prochain, quand j’accueillerai une nouvelle classe prête à saisir l’occasion et à acquérir les compétences nécessaires pour livrer de tout nouveaux récits.

Titulaire d’une bourse d’enseignement National Geographic Grosvenor Teacher Fellowship, Mike Johnston enseigne la poésie dans une école intermédiaire. Ses multiples activités — conférencier TEDx, champion de slam et artiste de la parole primé — alimentent sa passion, sa motivation et ses possibilités en tant qu’enseignant. You Are Poetry, l’ouvrage qu’il a publié récemment, donne à la fois au personnel enseignant et aux élèves les outils nécessaires à l’alphabétisation émotionnelle, ainsi qu’à l’éveil et à l’épanouissement du poète qui, il en est convaincu, sommeille en chacun et chacune de nous.

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