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Mini-leçon — La route de la liberté

Mini-leçon — La route de la liberté

Mini-leçon — La route de la liberté

Mini-leçon — La route de la liberté

Matières scolaires :

  • Sciences humaines – Enjeux contemporains
  • Éducation civique ou à la citoyenneté – Gouvernements provincial et fédéral
  • Études autochtones – Histoire/politique

Âge recommandé : 13 ans et plus

La série documentaire en cinq épisodes La route de la liberté

Mots clés/sujets : Isolement, eau, fierté, culture, rôles dans la communauté, économie, reprise en main, assimilation, colonisation, racisme, santé

Question directrice : Quelles sont les conditions nécessaires à l’épanouissement d’une communauté ?

Synopsis pédagogique : La route de la liberté est une série documentaire qui traite de la réalité de la communauté anishinaabe de Shoal Lake 40, située aux abords de la frontière entre l’Ontario et le Manitoba, aux environs de la ville de Kenora. Les activités proposées dans la mini-leçon cherchent à faire comprendre aux élèves les conséquences déshumanisantes pour cette communauté de la construction sur son territoire d’un aqueduc servant à fournir de l’eau potable à la ville de Winnipeg. Parmi ces conséquences, mentionnons l’isolement, l’assimilation, la pauvreté et de nombreux problèmes d’ordre physique et émotionnel. Cependant, on peut garder espoir. Il est essentiel que les élèves comprennent à quel point la résilience communautaire est forte, comme le démontre clairement la réalisatrice Angelina McLeod dans cette série. Les élèves prendront conscience du travail accompli par différents groupes dans la communauté pour permettre à Shoal Lake 40 de redevenir prospère. Nous voulons aussi qu’une fois ces nouvelles connaissances acquises, les élèves les utilisent pour envisager des actions qui permettront de réparer les torts du passé et, finalement, de créer les conditions d’un avenir plus équitable pour tous.

Activité 1 : L’ironie du sort

Avant de visionner l’extrait recommandé, les élèves :

  • discuteront du caractère essentiel de l’eau pour les humains et créeront un document expliquant son utilité et les raisons de son importance pour leur communauté ;
  • devront chercher la définition du mot « ironie ». Dans un cercle de partage, ils échangeront leurs définitions de ce terme et donneront ensuite des exemples de situations qu’ils ont vécues qui pourraient être considérées comme ironiques.
Extrait à visionner (7:17-9:35)

Après avoir visionné l’extrait, séparez votre classe en deux groupes.

Un premier groupe d’élèves discutera de la manière dont la ville de Winnipeg a tiré profit de la construction de l’aqueduc reliant Shoal Lake à Winnipeg. Ils créeront une liste des effets positifs de cette construction.

L’autre groupe discutera de la façon dont la construction de l’aqueduc et, surtout, le manque d’accès à l’eau potable ont affecté la communauté de Shoal Lake 40. Ils créeront une liste des effets négatifs résultant de cette construction et du manque d’eau potable.

Lorsqu’ils auront fini, ils partageront leurs listes.

Pour terminer l’activité, les élèves discuteront dans un cercle de partage de la question suivante :

  • En regardant les listes des effets positifs et des effets négatifs, pourquoi pensez-vous que certains diront que les conséquences et les effets à long terme de la construction de l’aqueduc sont ironiques ?

Résumé
En les amenant à discuter de la construction de l’aqueduc, de ses conséquences, de ses effets à long terme et de l’ironie des enjeux, nous espérons que les élèves réaliseront à quel point la colonisation est une voie à sens unique. Ce sont les Canadiens non autochtones qui ont grandement profité de ce projet, tandis que les communautés des Premières Nations ont subi des torts et des répercussions désastreuses encore perceptibles aujourd’hui. Le but de cet exercice est de permettre aux élèves de mesurer à quel point ils ont bénéficié des sacrifices imposés aux Autochtones. Ce qui rend cette situation vraiment ironique, c’est que ce n’est pas ce qui aurait dû se produire.

En utilisant la communauté de Shoal Lake 40 comme exemple, on peut voir les conséquences directes de l’isolement et du manque d’eau potable :

  • les nombreuses personnes tuées ou blessées parce qu’elles ont dû rouler ou marcher sur des routes de glace ;
  • les taux de chômage élevés ;
  • l’obligation de faire bouillir l’eau et l’utilisation d’eau embouteillée ;
  • les enfants qui doivent quitter la communauté pour aller à l’école.

Activité 2 : La route vers une bonne vie

Créez quatre îlots distincts, avec une affiche ou un ordinateur par îlot. Séparez les élèves en groupes. Donnez à chaque groupe un mot clé. À partir de celui-ci, les élèves devront créer une série de mots (word splash) qui définissent les conséquences positives ou négatives du concept anishinaabe de Minobimaadiziwin. Les groupes d’élèves circuleront d’un îlot à l’autre et, chacun leur tour, ajouteront des mots à chacune des séries. Voici les mots clés : eau, isolement, chemin, espoir. Une discussion en cercle de partage aura lieu après l’activité.

Extrait à visionner (10:04-12:42)

Après avoir visionné l’extrait, les élèves feront une petite recherche sur le concept anishinaabe de Minobimaadiziwin. Ensuite, ils se réuniront en cercle de partage (en plénière ou, si vous préférez, en petits groupes) et discuteront de ce concept et des questions suivantes :

  • Quels sont les facteurs qui ont contribué à l’isolement de la communauté ?
  • Quelles sont les conséquences de l’isolement sur la communauté ?
  • Pourquoi la construction de ce chemin est-elle essentielle pour la communauté ?
  • Quels sont les liens entre la construction du chemin et le concept de Minobimaadiziwin ?

Après la discussion en cercle de partage, chaque élève fera un collage de quatre à cinq images qui représentent sa vision d’une bonne vie. Vous aurez besoin de vieux magazines pour découper des images pertinentes, de colle, de ciseaux et de papier de bricolage ou de papier blanc. Dans un journal intime, les élèves devront réfléchir aux ressemblances et aux différences entre leur conception d’une bonne vie et celle des Anishinaabe.

Résumé

Cette activité cherche à informer et à éduquer les élèves quant aux nombreux défis que doivent relever plusieurs communautés des Premières Nations pour atteindre un niveau de vie comparable à celui des autres Canadiens. Plusieurs de ces collectivités n’ont pas d’eau courante et souffrent d’un manque criant d’activités économiques viables à cause des effets de la colonisation. En contrepartie, les colonisateurs ont pu grandement profiter des nombreuses ressources naturelles présentes dans les territoires autochtones. Dans le cas de Shoal Lake 40, la communauté est isolée et n’a pas d’eau potable alors que la construction d’un aqueduc fournit à la ville de Winnipeg une source inépuisable de bonne eau. La discussion aiguisera le sens critique des élèves en démontrant ces injustices et l’ironie de la situation. Par cet exercice, on voudrait qu’ils réalisent qu’il existe des solutions tangibles pour réparer les actes et les politiques racistes du passé. Par exemple :

  • le respect des promesses et des engagements inclus dans les traités ;
  • la renégociation de traités et le respect des revendications territoriales autochtones ;
  • des réparations pour les torts causés par la construction de l’aqueduc ;
  • le financement adéquat de services sociaux ;
  • le respect de la souveraineté des communautés autochtones.

Finalement, les élèves pourront apprendre ce qu’est la conception d’une bonne vie chez les Anishinaabe et comparer cette conception avec la leur pour voir les nombreuses ressemblances et différences.

Activité 3 : Tout le monde a un rôle à jouer

Avant de visionner les extraits, créez quatre groupes d’élèves en vue d’un apprentissage selon la « méthode puzzle » (jigsaw). Chaque groupe discutera des responsabilités d’une des tranches de population suivantes dans la construction d’une société stable et heureuse : les hommes, les femmes, les jeunes et les aînés. Un ou une secrétaire prendra des notes résumant les points de vue du groupe. Par la suite, chaque groupe visionnera l’extrait associé à la tranche de population qui lui a été assignée.

Extraits à visionner (indiquer les codes temporels) :

Les hommes / Ininiwag : 1:39-6:20
Les femmes / Ikwewag : 5:10-10:47
Les jeunes / Oshkaadiziig : 4:25-8:17
Les aînés / Gitchiaya’aag : 1:00-4:11

Après le visionnage, à la lumière de l’information fournie par l’extrait, les groupes d’élèves mettent à jour leurs listes de responsabilités respectives. Les secrétaires de chaque groupe partagent ensuite le fruit de leur réflexion avec l’ensemble de la classe. Pour finir, les élèves réfléchissent et répondent individuellement à la question suivante :

  • Qu’est-ce que les sociétés non autochtones peuvent apprendre dans cette série concernant la manière dont les communautés anishinaabe répartissent certaines responsabilités par tranches de population ? Êtes-vous d’accord avec cette division des responsabilités ? Pourquoi ?

Résumé

La colonisation, l’isolement et les pensionnats autochtones ont eu de nombreuses répercussions. Cependant, les plus grandes séquelles se manifestent dans le fait que l’assimilation a fait perdre aux peuples autochtones leurs coutumes, leur conception de la santé, leurs langues, leurs traditions spirituelles et les rôles des gens dans les communautés. Heureusement, la résilience a fait en sorte que certains aînés ont pu préserver cet héritage et le transmettre aux plus jeunes. Par cette activité, les élèves réaliseront que la communauté de Shoal Lake 40 est composée d’une grande variété de personnes. Ils verront aussi que chaque groupe au sein de la communauté a ses propres responsabilités et un rôle à jouer pour assurer la stabilité dans les quatre domaines de base de la santé anishinaabe : la santé mentale, émotionnelle, spirituelle et physique. Pour que la communauté soit en santé, tout le monde doit connaître ses responsabilités et s’en acquitter. Finalement, on espère que, en assimilant ces connaissances et ce savoir-faire autochtones, les élèves pourront les utiliser et construire une société plus conciliante, stable et équitable

Passer à l’action

Tous les non-Autochtones ont profité de la colonisation des peuples autochtones d’une manière ou d’une autre. Les élèves effectueront une recherche pour déterminer comment leur communauté, leur ville, leur village ou leur municipalité a directement profité de la colonisation et comment les communautés autochtones de leur région ont été affectées négativement par ce développement colonial. Ensuite, ils créeront une présentation pour éduquer la communauté scolaire sur les enjeux entourant le développement économique de leur collectivité et pour montrer comment ce développement s’est souvent fait au détriment de la santé des peuples autochtones. Cela étant fait, la classe — ou chaque élève individuellement — écrira une lettre au ministre des Relations Couronne-Autochtones et/ou au ministre des Services aux Autochtones. La lettre aura pour but de soumettre des recommandations pour améliorer les conditions de vie dans les communautés des Premières Nations.

 

Métis francophone du Manitoba, Joël Tétrault est présentement enseignant de perspectives autochtones dans la Division scolaire Louis-Riel, à Winnipeg. Enseignant passionné, il travaille dans le domaine de l’éducation depuis maintenant 18 ans. Il a principalement donné des cours sur l’histoire du Canada, les perspectives autochtones, le droit et l’étude de films francophones. Pour Joël, enseigner, c’est outiller les élèves et les inciter à agir afin d’améliorer notre société et de la rendre plus équitable et juste pour tous et toutes.

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