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Mini-leçon – Sortir de l’ombre

Mini-leçon – Sortir de l’ombre

Mini-leçon – Sortir de l’ombre

Mini-leçon – Sortir de l’ombre 

Thèmes abordés : Identité, sexualité, image corporelle et relations saines, diversité des familles et défis

Âges : 14 et plus

Sortir de l'ombre, Gentille M. Assih, offert par l'Office national du film du Canada

Mots-clés/sujets : Vie affective et amoureuse, relations égalitaires, violence conjugale, consentement

Question directrice : Qu’est-ce qui distingue la violence conjugale d’une dispute de couple ?

Synopsis pédagogique : Cette mini-leçon permet aux élèves d’examiner les différentes formes que la violence peut prendre dans une relation amoureuse. Elle les amènera à cerner les comportements répréhensibles et à discuter des pistes pour bien vivre l’intimité affective et sexuelle. Avant de commencer, remettez un questionnaire anonyme aux élèves pour déterminer s’ils souhaitent avoir un groupe de discussion mixte ou non mixte. Après avoir défini ensemble la charte de respect du groupe, amorcez la discussion avec les élèves sur leurs perceptions de la violence conjugale ou dans les relations amoureuses. Comment envisagez-vous les relations égalitaires ? Qu’est-ce qui est acceptable ? Qu’est-ce qui ne l’est pas ? Qu’est-ce qu’un acte de violence ? Qu’est-ce qui ne l’est pas ?

Avertissements : Le sujet peut être délicat pour les jeunes de moins de 14 ans. Il est important d’aborder avec précaution le sujet difficile de la violence conjugale en salle de classe. L’enseignante ou l’enseignant est bien placé pour évaluer son groupe-classe et déterminer la meilleure manière de le faire. On peut, par exemple, décider de mener les discussions en groupe mixte ou non mixte. Dans tous les cas, certains jeunes pourraient se sentir concernés par les exemples présentés. Il est donc impératif de s’assurer qu’une liste de ressources d’aide sera accessible facilement et de manière confidentielle. La présence d’une intervenante sociale ou d’un intervenant social en salle de classe est fortement recommandée. Avertissez l’ensemble de l’équipe éducative de la tenue des activités pour favoriser l’accompagnement des jeunes chez qui cela pourrait susciter un dévoilement.

Activité 1 : « Pourquoi tu ne m’as rien dit ? » — « Je ne savais pas que j’étais une femme battue »

Il est normal que des différends s’expriment dans un couple, parfois avec colère et frustration, au sujet des convictions ou des intérêts personnels, par exemple. Demandez aux élèves de décrire, dans leurs mots, comment ces différends peuvent s’exprimer dans une relation amoureuse saine.

Expliquez ensuite aux élèves que la violence conjugale se manifeste dans une relation lorsque les agressions sont intentionnelles, alors qu’un membre du couple tente de prendre le pouvoir sur l’autre, et qu’elle peut se révéler sous différentes formes et par différents moyens moins explicites, par exemple à l’aide des réseaux sociaux ou par le biais de la religion.

Nommez les différents types de violence (violence physique, psychologique, sexuelle, économique et verbale et contrôle) et demandez aux élèves d’énumérer des gestes qui caractérisent chaque forme de violence.

Expliquez aux élèves que la personne qui agresse est responsable de ses actes et qu’aucune situation à part la légitime défense ne justifie le recours à la violence. En reconnaissant que les personnes qui n’ont pas été témoins de violence conjugale ou n’en ont pas subi ont souvent des préjugés à l’égard des victimes, demandez-leur d’énumérer certains de ces préjugés.

Exemple : La victime l’a cherché, ne veut pas s’en sortir, exagère, manque d’estime de soi.

Prenez le temps de bien expliquer aux élèves le cycle de la violence en vous référant à ces définitions.

Entamez une discussion avec les élèves.

En vous référant au cycle de la violence, demandez-leur d’expliquer comment, selon eux, l’agresseur s’assure que sa victime ne le quittera pas. Quels sentiments ce cycle déclenche-t-il chez les victimes ? Demandez ensuite aux élèves si, d’après eux, il est possible qu’une personne subisse de la violence sans en être consciente.

Sensibilisez les élèves au rythme de la victime. Cela peut lui prendre du temps avant de réaliser qu’elle vit de la violence et d’être prête à mettre un terme à une relation violente. L’agresseur cherchera à isoler sa victime de sa famille et de ses amis. Les périodes de lune de miel font également partie d’un contrôle insidieux. La victime pourra avoir honte et peur du jugement des autres. Les victimes se retrouvent dans des situations de survie où l’on peut observer une part de déni. La peur des représailles pèse également lourd dans la balance. Ce n’est pas parce qu’il y a eu séparation que la violence s’arrête nécessairement.

Résumé

Reconnaître les signes de la violence permet de la dénoncer, de se protéger, de protéger les autres et d’avoir une vie affective et amoureuse égalitaire et épanouissante. Cela implique que l’on doit être vigilant et attentif à ce qui se passe dans sa relation et dans celles des membres de son entourage. Il est important de rester dans une position d’aidant, d’être disponible et de ne pas porter de jugement, de proposer des pistes de solutions plutôt que d’en imposer en disant à la victime ce qu’elle devrait faire.

Encouragez les élèves à porter une attention particulière aux émotions qu’ils ressentent, à se questionner sur les relations amoureuses égalitaires et à demander conseil à une ou un parent ou à un éducateur ou une éducatrice en cas de doute.

Activité 2 : « Une femme avec de longs cheveux, c’est un signe de beauté »

Rappelez aux élèves que tous les commentaires dévalorisants en lien avec l’apparence physique d’un ou une partenaire constituent une forme de violence à ne pas prendre à la légère. Demandez-leur de nommer les manières dont une personne peut manifester, directement ou indirectement, sa volonté de prendre le contrôle sur le corps et l’image de l’autre. Échangez avec les élèves sur l’image corporelle. Examinez les conséquences des standards de beauté véhiculés par les médias sur l’estime de soi. Déconstruisez les stéréotypes relatifs à la femme au foyer et à sa non-valorisation, ainsi que ceux liés à la victime et à l’agresseur. Prenez le temps de souligner qu’il existe différentes formes d’oppression et qu’à celle reliée au genre peuvent s’en ajouter d’autres rattachées à la couleur de peau, au patriarcat ou encore au colonialisme.

La violence conjugale a des répercussions importantes sur la santé physique et psychologique d’une personne qui en est victime. Demandez aux élèves de tenter de déterminer quelques-unes de ces conséquences et des moyens pour y remédier.

Résumé

Même si plusieurs similitudes peuvent être observées chez les victimes de violence, chaque histoire est unique. Il est important de ne pas généraliser et de prendre en considération l’ensemble des facteurs qui permettront à une personne de panser ses blessures.

Activité 3 : Bien vivre l’intimité affective et sexuelle

En expliquant aux élèves que quelqu’un qui n’a pas obtenu le consentement de la personne avec qui il ou elle a une relation sexuelle est passible de poursuites judiciaires, demandez-leur de décrire, dans leurs mots, cette notion de consentement sexuel.

Animez la discussion à l’aide de ces questions :

  • De quelles manières le consentement peut-il s’exprimer ?
  • Quels sont les signes du non-consentement ?
  • On dit qu’une personne doit être consciente et lucide pour donner son consentement. Dans quelles situations pourrons-nous juger qu’elle ne l’était pas ?
  • Une fois qu’une personne a donné son consentement, peut-elle changer d’idée ?

Résumé

La mutualité (le consentement) est primordiale dans l’acte sexuel pour avoir une vie amoureuse égalitaire. Toute pression pour obtenir un accord est aussi synonyme de violence sexuelle : un non, c’est un non. En outre, il est essentiel d’être attentif au langage non verbal. En cas de doute, on demande clairement.

Passer à l’action : Je nous sensibilise

Les élèves sont invités à faire une recherche sur les différentes manifestations de violences et d’agressions qu’on peut vivre dans une relation. Ils doivent également s’intéresser aux signes et aux conséquences de ces violences. Une fois que la recherche sera terminée, les jeunes devront en présenter les résultats à leurs camarades à l’aide du média de leur choix (dépliant, affiche, murale, récit numérique, TikTok, etc.). Le but de ce projet est de sensibiliser au problème de la violence dans les relations amoureuses, de refuser et de dénoncer cette violence, et de proposer des modèles de relations amoureuses saines et égalitaires. Les élèves pourraient utiliser leur créativité ainsi que des notions apprises dans le cours d’arts plastiques pour concevoir ce message d’intérêt public.

Liste de ressources d’aide

 

Cette mini-leçon est le fruit d’une étroite collaboration entre les consultantes suivantes et le personnel de l’ONF. Remerciements particuliers à Nathalie Perreault, consultante en distribution alternative et en recherche d’impact, pour son engagement communautaire et ses recommandations toujours judicieuses.

Aline Nkurikiye

D’origine burundaise, Aline Nkurikiye est arrivée au Québec à l’adolescence. Elle a étudié en enseignement du français langue première à l’université de Montréal. En ce moment, elle enseigne le français à l’école secondaire Saint-Luc de Montréal.

Mélisande Dorion-Laurendeau

Agente de liaison et soutien à l’intervention – Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale

Mélisande Dorion-Laurendeau est agente de développement et responsable de l’intervention à l’Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale depuis janvier 2018. Technicienne en travail social de formation, elle possède surtout une expertise dans le domaine de l’intervention auprès des femmes victimes de violence conjugale. Elle a été intervenante psychosociale dans une maison de deuxième étape pendant 10 ans.

Maud Pontel

Coordonnatrice à l’administration et à la vie associative – Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale

Titulaire d’une licence en sciences de l’éducation de l’Université Paris 8, Maud Pontel a immigré au Québec en 2001 et y a entrepris une maîtrise en travail social à l’Université du Québec à Montréal. Son parcours universitaire et professionnel l’a amenée à travailler dans des maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale ainsi qu’au sein de plusieurs organismes œuvrant auprès des personnes immigrantes.

Olga Houde

Coordonnatrice en analyse politique et en communication – Fédération des maisons d’hébergement pour femmes

Politologue et juriste de formation, Olga Houde est coordonnatrice en analyse politique et en communication à la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes. Travaillant dans le domaine des droits de la personne depuis 10 ans, elle a notamment contribué à des projets de renforcement des capacités destinés aux corps de police et aux magistrats. Aujourd’hui, elle accompagne et représente des femmes violentées dans leurs démarches d’immigration.

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