Retournons à l’origine des caisses Desjardins
Le débat entourant le Mouvement des caisses Desjardins et son rôle de moteur économique, particulièrement dans les villages québécois, fait beaucoup jaser. Retournons aux débuts de cette coopérative incontournable au Québec avec le documentaire de Jean Palardy.
En réaction à la pauvreté qui mine la classe rurale au Québec, Alphonse Desjardins fonde en 1900 la première caisse populaire, à Lévis. Le but de cette société très novatrice à l’époque est d’offrir à sa clientèle l’occasion d’épargner et l’accès au crédit, ainsi que de favoriser l’économie de toute la province.
Comme les caisses populaires facilitent l’éclosion d’entreprises familiales, le Québec devient rapidement un berceau économique important. Chacun pour tous et tous pour chacun, voilà la devise appliquée par l’homme d’affaires. L’aspect démocratique de son œuvre est unique et incite les gens à s’impliquer individuellement et collectivement, afin que les ressources soient mises en commun pour encourager le progrès et faire croître l’esprit de communauté.
Les caisses populaires à l’ère actuelle
Malgré que les caisses populaires occupent encore une place importante dans l’économie québécoise, force est de constater que les guichets automatiques sont en perte de vitesse, dans les grandes villes comme ailleurs. Aujourd’hui, 49 % des transactions sont faites en ligne, et 7 % au guichet.
Divers pays ont également cherché à s’adapter et à trouver des solutions pour combler le besoin des gens d’aller au guichet ou à un centre de services financiers. L’Allemagne, par exemple, a mis au point un camion-bus qui se déplace dans la campagne pour assister une clientèle souvent âgée dans ses transactions bancaires de tous les jours. Les caisses Desjardins ont elles aussi leur camion-caisse qui se déplace pour offrir des services aux personnes à mobilité réduite.
Les Caisses populaires Desjardins, Jean Palardy, offert par l’Office national du film du Canada
Un riche documentaire de notre passé qui rend hommage à M.A.Desjardins.Sa contribution au mouvement coopératif a sûrement contribué à l’essor de notre terre et de ses cultivateurs. La structure socio-démocratique du mouvement repose sur des valeurs morales et humaines. Quand j’étais jeune, j’avais aussi mon petit carnet d’épargne, y déposant quelques sous mais, c’était le principe de l’épargne que j’apprenais. Dans beaucoup de villages, le clocher et la Caisse étaient des points de référence. Disons que les temps ont bien changé depuis….