5 classiques du cinéma de l’ONF à voir et à revoir
Les vacances hivernales sont une occasion en or pour faire du rattrapage cinématographique en visionnant les grands films que vous n’avez jamais vus et, bien sûr, pour revisiter vos classiques préférés.
Ils ont été salués par la critique, mais ils sont surtout importants parce qu’ils ont marqué notre patrimoine cinématographique… et la vie de plusieurs générations de cinéphiles. Voici cinq chefs-d’œuvre produits à l’ONF au cours des années 50, 60 et 70.
Bientôt Noël (1958)
À quoi ressemblait la frénésie des fêtes en 1958? Cette perle d’archives nous plonge directement au centre-ville de Montréal la veille de Noël, tandis chacun fait un dernier sprint afin que tout soit prêt à temps. Un petit documentaire fascinant, dans lequel on peut s’amuser à reconnaître des lieux emblématiques de la ville – y compris le célèbre magasin Eaton.
Bientôt Noël, Georges Dufaux, Terence Macartney-Filgate, Stanley Jackson et Wolf Koenig, offert par l’Office national du film du Canada
Les raquetteurs (1958)
La même année, Michel Brault et Gilles Groulx réalisaient l’illustre film qui allait plus tard être reconnu mondialement comme celui ayant donné naissance au cinéma direct. À Sherbrooke, des clubs de raquetteurs se réunissaient le temps d’un colloque, et pour la toute première fois, la caméra quittait son trépied pour se promener au cœur de l’action. Dire que ce film a failli être détruit…
Les raquetteurs, Gilles Groulx et Michel Brault, offert par l’Office national du film du Canada
À Saint-Henri le cinq septembre (1962)
Près de 20 ans après avoir inspiré Gabrielle Roy pour son roman Bonheur d’occasion, le quartier Saint-Henri devenait cette fois un véritable personnage sous la lentille de 12 cinéastes des années 60. On y découvre une population et des lieux qui contrastent énormément avec le secteur gentrifié actuel. Même si la réalisation est attribuée à l’écrivain Hubert Aquin, l’œuvre collective fait entre autres appel à Claude Jutra, Michel Brault, Gilles Groulx et Jacques Godbout, rien de moins!
À Saint-Henri le cinq septembre, Hubert Aquin, offert par l’Office national du film du Canada
La nuit de la poésie 27 mars 1970 (1970)
Tandis que vient de paraître le documentaire très complet de Michel La Veaux sur le legs du cinéaste Jean-Claude Labrecque (Labrecque, une caméra pour la mémoire), pourquoi ne pas en profiter pour visionner l’un des grands classiques du maître? Ce documentaire tourné en une nuit au théâtre Gesù, à Montréal, rassemble des poètes qui ont marqué l’histoire et un public avide de leurs mots. L’émotion est palpable.
La nuit de la poésie 27 mars 1970, Jean-Claude Labrecque et Jean-Pierre Masse, offert par l’Office national du film du Canada
La faim (1973)
Signée Peter Foldès, cette allégorie animée destinée avant tout aux adultes critique férocement la société de consommation. Et en 1973, son ton et son message étaient presque visionnaires. Pas étonnant qu’il ait reçu 13 prix internationaux, dont le Prix du jury court métrage à Cannes, et une nomination aux Oscars. Un film qui fait réfléchir à l’abondance, la gloutonnerie et l’avarice.
La faim, Peter Foldès, offert par l’Office national du film du Canada
Et vous, quels sont vos incontournables?
Merci Monsieur Brault pour cette incursion dans notre passé.
Difficile de croire qu’une telle oeuvre ait frôlé la perte ou la destruction. Bravo pour celui ou celle qui l’a récupérée!!!!!
LA FAIM
Génial, d’une créativité hallucinante, drôle mais touchant!
La fin fait réfléchir!!