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L’imposture d’Ève Lamont : la prostitution en 5 scènes marquantes

L’imposture d’Ève Lamont : la prostitution en 5 scènes marquantes

L’imposture d’Ève Lamont : la prostitution en 5 scènes marquantes

La réalisatrice Ève Lamont documente rigoureusement l’évolution de l’industrie du sexe au Canada. Ses documentaires L’imposture et Le commerce du sexe s’intéressent aux mécanismes d’oppression qui font qu’il est possible de se commander une fille comme on ferait une pizza. L’imposture est offert gratuitement sur le site de l’ONF, dans le contexte de l’offre de la rentrée, et on vous présente ici 5 scènes qui font de ce documentaire un incontournable.

L’imposture, Eve Lamont, offert par l’Office national du film du Canada

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1. Destins tragiques

Le documentaire débute et prend fin avec l’intervention de Déborah Anne Prévost, une femme troublée par la douleur physique et psychologique, ayant vécu de nombreux abus, qui rend hommage aux femmes victimes des violences réalisées par des hommes. Son sort est particulièrement tragique, et Ève Lamont lui offre une plateforme lui permettant de s’exprimer à sa guise, alors qu’elle continue de souffrir des séquelles d’un passé lourd et d’un présent tout aussi trouble. Frappant.

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2. Le militantisme de Rose Dufour

Rose Dufour, de la Maison de Marthe, qui cherche à offrir du soutien quotidien aux femmes travaillant dans l’industrie du sexe, explique lors d’une conférence les principaux facteurs qui mènent les femmes à la prostitution. On comprend rapidement que le contexte familial est le facteur le plus probant qui mène les filles à rentrer dans une dynamique de dépendance affective et de toxicomanie propre au commerce du sexe.

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3. Rapport avec la police

Dans un travail de conscientisation auprès des futures forces policières, un ex-escorte, étudiant désormais pour travailler dans le milieu de la restauration, récolte les témoignages de femmes travaillant dans la prostitution, et présente ces revendications auprès des futurs agents de police. Il y a quelque chose de rassurant à l’idée que ces ateliers existent, et ils rappellent un peu une conférence similaire donnée par un représentant de la communauté LGBTQ dans le fabuleux documentaire Quand l’amour est gai. Émouvante prise de parole, qui sert à rappeler l’être humain assujetti aux interventions policières.

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4. Prédateurs

Le documentaire contient des dizaines de témoignages de femmes ayant travaillé dans le milieu, certaines décidant de parler dans l’anonymat, d’autres à visage découvert. Le témoignage de dos, de la femme en t-shirt jaune visible sur l’onglet du documentaire sur le site de l’ONF, présente le caractère souvent violent des rapports avec les clients, et des dynamiques de recrutement des proxénètes, qu’on peut qualifier ici de prédateurs. Ce rapport prédateur est répété dans la plupart des interventions des femmes interviewées par Ève Lamont.

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5. Espoir

Une rencontre tout à fait banale dans les bureaux de Rose Dufour, avec deux femmes ayant travaillé dans l’industrie du sexe et qui cherchent désormais à s’en éloigner, est empreinte de douceur, de fierté, de résilience et de détermination. Une rare et essentielle lueur d’espoir dans ce documentaire bouleversant.

Il s’agit d’un documentaire déchirant et éclairant à propos de l’industrie du sexe au Canada, et pour en savoir davantage sur Le commerce du sexe d’Ève Lamont, rendez-vous sur le blogue d’Émilie Nguyen!

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