L’ONF s’engage à respecter votre vie privée

Nous utilisons des témoins de navigation afin d’assurer le bon fonctionnement du site, ainsi qu’à des fins publicitaires.

Si vous ne souhaitez pas que vos informations soient utilisées de cette manière, vous pouvez modifier les paramètres de votre navigateur avant de poursuivre votre visite.

En savoir plus
La voiture, vue par l’ONF

La voiture, vue par l’ONF

La voiture, vue par l’ONF

Alors qu’Elon Musk prépare sa méga usine de fabrication de voitures électriques et intelligentes, on peut se demander si la nouvelle mouture de ces véhicules peut encore se faire réellement appeler voiture. Une métaphore existentielle pose la question : un navire dont les morceaux seraient remplacés un à un pendant 100 ans sera-t-il le même navire un siècle plus tard? Qu’est-ce qui fait une voiture? L’essence traditionnellement nécessaire à sa propulsion? Un conducteur avisé déterminant sa route en temps réel? Si ces éléments disparaissent, peut-on l’appeler voiture?

Retour vers le futur

Il est intéressant de voir comment cette invention a occupé l’imaginaire collectif au fil des années. Dans les années 1950, l’ONF avait produit un message d’intérêt public, avertissant contre les dangers de la rage au volant. On y voit un homme ordinaire, tout à fait civil et sympathique, se transformer en monstre sur son siège, comme soudainement altéré par la machine au bout de ses doigts.

Ange ou démon, David Bairstow, offert par l'Office national du film du Canada

L’illusion de liberté

Et pendant cette Automania, on a réalisé que parfois, ces bêtes supposées représenter la liberté ont parfois servi de contraintes aux citoyens travaillant; les difficultés hivernales et les limites techniques en font des instruments exigeant des soins continus. La voiture est-elle au service de l’employé moderne, ou le travailleur contemporain est-il prisonnier de sa voiture, allumant la radio dans le but d’oublier sa contradictoire immobilité?

Vendredi : « Les chars », Jacques Leduc, offert par l'Office national du film du Canada

Tester les limites de l’automobile

On a également voulu exploiter les limites des véhicules, en dehors de leur usage quotidien de transport pratique d’un point A à un point B. L’homme vite illustre ce besoin qu’on a de modifier un élément utile de notre quotidien pour en tester les limites. Le progrès, c’est un peu ça; la recherche continue d’un hypothétique meilleur, la compétition chronométrée pour mesurer l’excellence, l’innovation technique au service non seulement du pragmatique, mais du ludique. Au départ, la voiture comme élément à encadrer de notre quotidien collectif. Ensuite, la voiture comme symbole de notre excellence symbolique.

L'homme vite, Guy Borremans, offert par l'Office national du film du Canada

Show de boucane

Que dire alors de L’Enfer marche au gaz? Peut-on faire un constat sur notre société, sur l’état de notre psyché collectif, quand l’ambition devant le symbole archaïque du progrès, c’est de se rentrer dedans sans gêne? Nous sommes dans des époques de rencontres collectives de niches. Et l’automobile rassemble encore : la F1 transforme les infrastructures de Montréal pendant la semaine qui lui est consacrée dans la métropole. En hommage à la vedette décédée de Fast and Furious, des jeunes se rassemblent à Saint-Eustache pour courser, pour illustrer la beauté technique de leurs bolides modifiés. Mais là, à l’autodrome de Saint-Félicien, le véhicule n’est pas poussé aux plus grandes limites de sa vitesse potentielle, il n’est pas exposé pour sa beauté et son génie technique, il sert à amortir les chocs entre autos qui se détruisent, se foncent dedans, s’endommagent, le tout, il faut l’avouer, dans une relative bonhomie.

L'enfer marche au gaz!, Martin Bureau, offert par l'Office national du film du Canada

Cascades et autres divertissements

En même temps, y a-t-il une grande différence entre des amateurs qui s’amusent à détruire des véhicules pour leur propre divertissement, et des cascadeurs professionnels qui s’y adonnent pour le nôtre?

Canada vignettes : les cascadeurs, Lois Siegel, offert par l'Office national du film du Canada

C’est tout simplement frappant de voir que, au final, toute innovation majeure finit par être banalisée. Si nous sommes rendus au moment où la voiture représente un jouet un peu plus dangereux que les autres, avec lequel nous pouvons nous amuser sans grande considération, peut-être avons-nous fait le tour? Peut-être jouons-nous avec des voitures comme les singes de Kubrick jouaient avec des ossements d’animaux trouvés en cours de route?

Ajouter un commentaire
  1. Super de beaux films pour nous expliquer le début de l’automobile et ensuite le commencement de la vitesse au début et ensuite des premier course de formule un et ensuite des show boucane et ensuite les films ou les auto se frappe entre eux et ensuite les films de cascades que les Fournier faisait des cascade comme le film RED

    — Jean Claude Berneche,

Commenter