Documentaire vs télé-réalité
Je regardais récemment une télé-réalité profondément intellectuelle sur TLC au sujet des troubles obsessionnels-compulsifs. On passe de la femme qui mange du savon au monsieur qui nettoie son réfrigérateur trois fois par jour. Le synopsis semble « attrayant », mais l’émission est d’un ennui sans nom. Pas que le sujet ne soit pas intéressant, c’est plutôt le traitement tape-à-l’œil qui laisse à désirer. On n’apprend absolument rien, on rit du monde, on se dit que « c’est donc pas nous qui avons ce problème » et on va se coucher après le générique. Tout est oublié le lendemain.
Et si l’émission avait été tournée par un documentariste? La femme qui mange du savon ne serait probablement pas le sujet central du film. On découvrirait les familles de ces gens qui souffrent, les spécialistes qui les accompagnent dans leur démarche pour s’en sortir ainsi que les progrès en psychologie pour soigner le problème. On verrait probablement aussi ce que les premiers psychanalystes pensaient du trouble, la médication qui peut aider à contrôler les anxiétés et l’on étudierait les aspects qui aident à contrer les préjugés sur la maladie. Le même sujet… mais pas vraiment le même combat.
Tout comme la télé-réalité, le documentaire expose le quotidien. On voit des gens comme vous et moi dans différentes situations de la vie. À la différence que l’on tente de changer le cours des choses. Ce n’est pas dans le but de divertir, mais plutôt dans celui de faire évoluer notre société.
J’ai toujours aimé le documentaire, mais avant de rentrer à l’ONF, je n’avais pas encore assez exploré le médium. J’aimais le réel, mais je n’avais que trop peu de référents. J’ai donc décidé de me laisser aller. Un peu comme je le faisais en m’écrasant devant TVA le dimanche, mais en ouvrant davantage mes œillères sur ce qui m’entoure. C’est devenu une drogue. J’ai plongé tête première dans des sujets variés. J’ai découvert toutes sortes de gens. Je suis parti à la rencontre de l’autre. Je me suis retrouvé dans une école secondaire de la Gaspésie dans La marche à suivre de Jean-François Caissy.
La marche à suivre, Jean-François Caissy, offert par l’Office national du film du Canada
J’ai découvert le quartier Verdun comme je ne l’avais jamais vu à travers les yeux de Claude Demers dans D’où je viens.
D’où je viens, Claude Demers, offert par l’Office national du film du Canada
J’ai exploré la vie des femmes prostituées dans Le commerce du sexe d’Ève Lamont et je suis entré dans les prisons de Guantanamo grâce à Patricio Henríquez dans Ouïghours, prisonniers de l’absurde.
Le commerce du sexe, Eve Lamont, offert par l’Office national du film du Canada
Ouïghours, prisonniers de l’absurde, Patricio Henríquez, offert par l’Office national du film du Canada
Si 2,7 millions de personnes écoutent La voix et si Un souper presque parfait est l’une des émissions les plus écoutées de V télé, c’est qu’il y a des amateurs de réalité. C’est ce que le documentaire offre avec, en prime, un véritable changement de notre manière de penser. Il ne suffit qu’un peu d’ouverture d’esprit. Les premiers pas sont plus difficiles, mais une fois lancé, on ne peut plus s’arrêter.
je souffre moi aussi du OCD ou Obssession compulsif disorder , mais le mien et trop pire que les autre , je mange pas du savon mais je soucis tjrs que je vais devenir fou , tous les moment comme ca , tres bon sujet en tous cas.