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Les hackathons en documentaire interactif

Les hackathons en documentaire interactif

Les hackathons en documentaire interactif

Le studio interactif de l’ONF ouvre sa boîte crânienne pour vous dévoiler ce qui se passe à l’intérieur. À quoi pensons-nous? De quoi parlons-nous? Qu’est-ce que nous aimons? Qu’est-ce qui nous donne du fil à retordre? À travers la plume et le pinceau de Valérie Darveau, chargée d’édition du studio, nous publierons chaque mois un billet sur un sujet auquel nous réfléchissons, et surtout, sur lequel nous voulons échanger avec vous.

Je cultive une passion secrète pour les mots-valises : motel, courriel, franglais… hackathon. Ah! Mais quelle efficace fusion des mots hack et marathon. En plus, ça résume assez bien l’esprit de la chose. Un hackathon est après tout comme une course d’endurance : au début, on ressent une détermination à tout casser. Puis, viennent les moments de découragement. On manque de se fouler le globe oculaire tellement nos yeux ne sont plus capables de rester ouverts. Alors on mange des kilos de noix et des fruits séchés, parce que protéines = énergie. Finalement, on passe le fil d’arrivée avec plus de café que de sang dans les veines, mais avec un énorme sentiment de fierté et d’accomplissement.

OK, mais qu’est-ce qu’un hackathon?

Hackathon : événement où des développeurs, designers, auteurs, journalistes, producteurs et autres se réunissent pour conceptualiser et réaliser un prototype de projet à envergure souvent technologique, de façon collaborative, sur un ou plusieurs jours, avec une ou plusieurs contraintes thématiques et/ou techniques.

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Moi : «Hugues, qu'est-ce qui te vient en tête comme image lorsque tu penses à un hackathon?» Hugues : «Le classique : pizza + bière.»
Valérie : «Hugues, qu’est-ce qui te vient en tête comme image lorsque tu penses à un hackathon?» Hugues : «Le classique : pizza + bière.»

Les hackathons en documentaire interactif

Pourquoi fait-on des hackathons en documentaire interactif? Après tout, le but n’est-il pas de prototyper en ne prenant en compte que des contraintes de design et de technologie? Pourquoi se prendre les pattes dans une contrainte de narrativité? «Nous voulons pousser le champ du storytelling interactif plus loin. C’est relativement nouveau, mais c’est un domaine qui a un énorme potentiel pour l’art, le journalisme et l’engagement social. Les hackathons sont le moyen le plus efficace que nous avons trouvé pour développer de nouvelles idées.», explique Adnaan Wasey de POV (Documentaries with a Point of View de la chaîne PBS). Travailler de façon aussi ouverte stimule en effet les idées nouvelles et l’échange au sein de la communauté de créateurs. C’est comme un laboratoire de recherche intensif qui permet à tous ses participants de se stimuler mutuellement, de mettre en commun leurs connaissances et leurs compétences en plus d’en faire profiter les autres, et d’amener des idées plus loin grâce à ce climat d’entraide.

J’ai récemment participé à un Story Hack organisé dans le cadre du Doc Circuit des RIDM, supervisé par Opeyemi Olukemi (Tribeca Film Institute) et Gerald Holubowicz (Story Code Paris). Moi qui n’aime pas particulièrement les brainstorms, je ressentais une certaine angoisse à participer à l’événement, mais c’était un défi et une chance de rencontrer des gens de talents, alors au y’âble les appréhensions!

Au début de la journée, il y avait un certain désir de performance chez les participants, moi y compris. C’est vraiment une chance de faire partie d’une séance de remue-méninges intense pour construire une histoire, dans lequel les seules limites sont celles que l’on s’impose. Alors mon conseil? Lâchez-vous lousse!

Les essentiels… et les pièges à éviter

Ah et pis parlant de conseils et petits trucs, on se sent généreux en ce temps des fêtes de fin d’année, alors nous avons décidé de vous offrir notre sagesse (hum hum) et nos apprentissages sur ces merveilleux exercices que sont les hackathons de documentaire interactif. Adnaan Wasey, producteur exécutif de POV, Marie-Pier Gauthier, chargée de production du studio (et voisine de bureau), ainsi que Marc-Antoine Jacques et David Mongeau-Petitpas de Folklore, ont eu la générosité de vous livrer leur expertise.

Adnaan Wasey, lui, organise des hackathons.

SON «ESSENTIEL» : Avoir les bonnes personnes dans les équipes. On devient comme des entremetteurs, en mettant ensemble des auteurs, des développeurs et des mentors, selon les idées qui ont été proposées. Ça évite d’avoir des projets impossibles à réaliser à cause des limites des connaissances et compétences des participants.

SON «À ÉVITER» : Se concentrer sur tout autre objectif que la production d’un produit final. Nous voulons des vrais prototypes, pas des PowerPoint, pas des stratégies. Le but d’un hackathon est de créer quelque chose qui peut être testé dans la vraie vie.

Marie-Pier Gauthier, elle, a récemment participé à Museomix. Non, ce n’est pas une sorte de céréale. C’est 3 jours intensifs de prototypage d’un dispositif numérique de médiation muséale au Musée des Beaux-Arts de Montréal. Pour l’anecdote, elle était en équipe avec nos amis de chez Folklore.

SON «ESSENTIEL» : Bien identifier l’intention et savoir à qui s’adresse le projet, puis aller à l’essentiel ; une idée. Établir un plan de travail, fixer des objectifs et échéances. Et s’amuser!

SON «À ÉVITER» : S’enfarger dans les détails.

Leur prototype Museomix : WIFI gratuit au MBAM... mais à quel prix?
Leur prototype Museomix : WIFI gratuit au MBAM… mais à quel prix?
Un réseau wi-fi gratuit et déstabilisant visant à ramener dans le moment présent les visiteurs distraits par leur mobile en modifiant leurs habitudes en ligne pour leur faire observer les oeuvres autrement!
Un réseau wi-fi gratuit et déstabilisant visant à ramener dans le moment présent les visiteurs distraits par leur mobile en modifiant leurs habitudes en ligne pour leur faire observer les oeuvres autrement!

Marc-Antoine Jacques et David Mongeau-Petitpas sont des hackathoniens en série. Ils ont participé à tous nos DigiCamp. Je crois qu’ils sont secrètement accros aux sandwiches aux œufs de la cafétéria de l’ONF.

LEURS «ESSENTIELS» : Commencer à prototyper rapidement et aborder les problèmes lorsqu’ils arrivent. En profiter pour essayer quelque chose qu’on n’a pas le temps de faire au travail. Et surtout, surtout, manger des noix et des fruits pour contrôler son stress.

LEURS «À ÉVITER» : Tenir à son idée et ne pas accepter qu’elle soit modifiée, ou pire, bloquer les idées des autres. Se comparer aux autres et penser qu’on est plus dans la marde ; tout le monde est dans la marde dans un hackathon. Et surtout, éviter de manger un bâtonnet de fromage et prendre un café en même temps. Mauvaise haleine garantie.

Et vous, quels sont vos conseils pour un hackathon réussi?

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  1. Bonjour ! J’aimerais savoir quand est-ce qu’aura lieu le prochain hackaton interactif ?!
    Merci

    — neria,
    1. Bonjour Laure,

      L’ONF n’organise pas de hackathon. L’article de Valérie fait référence à un hackathon auquel elle a participé dans le cadre des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) appelé Story Hack. Vous pouvez les contacter à cette adresse pour savoir quand aura lieu le prochain : INFO@RIDM.QC.CA

      Bonne journée!

      Emilie

      — Emilie Nguyen,

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