Dans les bois : 10 films sur la forêt canadienne
Le stéréotype du bûcheron canadien nous colle à la peau depuis belle lurette. Encore aujourd’hui, certains voyageurs étrangers s’attendent à croiser des chemises à carreaux ou à dormir dans un chalet en bois rond lorsqu’ils nous rendent visite. C’est à se demander s’ils ne sont pas un peu déçus lorsqu’ils réalisent que nous ne portons pas tous la ceinture fléchée…
N’empêche, notre pays abrite 10 % de la surface forestière mondiale et encore aujourd’hui, des milliers d’hommes et de femmes travaillent au cœur de la forêt boréale. Que nous l’aimions ou pas (personnellement, elle me donne des allergies), la forêt fait partie de notre ADN. Ces films en sont la preuve. Datant de 1940 à aujourd’hui, ils témoignent de l’importance de l’industrie forestière dans la vie des Canadiens et des Canadiennes.
Les Fros (2010)
Chaque année, des milliers de travailleurs de tous âges et de toutes nationalités se rendent dans la forêt boréale d’Abitibi pour exercer le métier de débroussailleur. Passez une saison dans cette microsociété du Nord grâce à ce documentaire de Stéphanie Lanthier!
Les Fros, Stéphanie Lanthier, offert par l’Office national du film du Canada
Bûcherons de la Manouane (1962)
Ce classique du cinéma direct témoigne de la vie de 165 bûcherons isolés dans les forêts enneigées du Haut-Saint-Maurice.
Bûcherons de la Manouane , Arthur Lamothe, offert par l’Office national du film du Canada
Dans nos forêts (1971)
Ce documentaire met en question l’exploitation abusive et aliénante des forêts par les grandes entreprises modernes centrées sur le profit maximal. En donnant la parole au peuple, il devient un plaidoyer pour la forêt comme gagne-pain de la majorité et comme milieu propice à la dignité et au bonheur de l’homme.
Dans nos forêts, Maurice Bulbulian, offert par l’Office national du film du Canada
Le chant de la forêt (1974)
Ce long métrage documentaire de Bill Mason témoigne de son affection pour le loup du Canada et le loup arctique blanc. Si les légendes sur les loups mangeurs-d’hommes abondent, peu d’humains ont réellement observé le loup à l’état sauvage. Le cinéaste est allé camper seul dans les endroits les plus reculés du Grand Nord et a rapporté ce document exceptionnel qui risque de détruire à jamais quelques mythes sur ce superbe animal.
Le chant de la forêt, Bill Mason, offert par l’Office national du film du Canada
La coupe du bois en Colombie-Britannique (1954)
Court métrage documentaire de la série Sur le vif sur la coupe du bois en Colombie-Britannique. Dans cette région du pays, la hauteur des arbres des forêts rend les opérations forestières bien différentes de celles de l’Est du pays.
La coupe du bois en Colombie-Britannique, Gil LaRoche, offert par l’Office national du film du Canada
Le front forestier (1940)
Saviez-vous que nos forêts avaient contribué à l’effort de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale? De grandes quantités de bois canadien furent expédiées, entre autres, en Angleterre pour la construction de baraques et d’avions, l’étayage dans les mines et la fabrication de pâte à papier. L’épuisement des ressources forestières était déjà un sujet d’inquiétude en 1940 au Canada. Des actions, tant à l’est qu’à l’ouest du pays, tels l’éducation sur les incendies de forêt, l’implantation d’un système de gardiens et le reboisement, furent donc réalisées pour protéger cette ressource naturelle.
Le front forestier, Frank Badgley, offert par l’Office national du film du Canada
La forêt en danger (1988)
Lorsque le scientifique et communicateur David Suzuki nous raconte le dépérissement des forêts, ce sont tous nos cœurs qui soupirent.
La forêt en danger, Gary Toole, offert par l’Office national du film du Canada
La coupe du boisé (1950)
Documentaire qui vise à encourager les petits propriétaires forestiers du Nouveau-Brunswick à exploiter leurs « terres à bois » de façon rationnelle, tout en préservant cette richesse naturelle. Jean Richard, dont le lot est complètement déboisé par un étranger à qui il a cédé les droits de coupe, se rend vite compte que sa terre a perdu sa principale richesse. Aidé des conseils de son fils qui étudie dans une école forestière, il pratique la coupe sélective des arbres et constate qu’un lot boisé peut produire un revenu régulier.
La coupe du boisé, Jack Bordelay, offert par l’Office national du film du Canada
La forêt est un trésor (1958)
Documentaire sur les diverses opérations auxquelles on soumet le bois selon sa destination. On y explique la nécessité d’un inventaire de la quantité, de la qualité et de la maturité des espèces de bois pour une coupe plus judicieuse. On y explore aussi toute la mise en relief de la richesse industrielle de nos forêts.
La forêt est un trésor, Roger Blais, offert par l’Office national du film du Canada
Borealis (2020)
Comment la faune et la flore arrivent-elles à évoluer, à communiquer, à survivre malgré les forces destructrices du feu, des insectes et de l’intrusion humaine dans les légendaires étendues sauvages du Canada? Ce nouveau documentaire de Kevin McMahon offre un portrait immersif des cycles de vie de la forêt boréale.
Borealis, Kevin McMahon, offert par l’Office national du film du Canada
Je ne sais pas pour vous, mais j’ai comme une envie soudaine de plein-air… Je crois que je vais me louer un chalet en bois rond ce week-end avec des amis. On va sortir nos chemises à carreaux, pis on va couper du bois pour se faire un beau feu de foyer. Vive la forêt canadienne!
Merci de nous partager tout cela!
Je viens d’écrire un livre sur la vie de mon père Gérard Lirette qui a été le dernier gardien du club Triton, trappeur et coureur des bois (1946-1981). Mon livre sera publié en 2013. Mon éditeur est M. Pierre St-Martin de la maison d’édition »Du Sommet». J’avais tellement de photos que je me devais de faire connaître une partie de la vie de mon père. Heureusement, il écrivait derrière ses photos: nom, lieu, raison, date, année. C’était primordial. J’ai rencontré des personnes âgées de 80 ans et plus ainsi que d’autres de 70 ans ayant une mémoire phénoménale.
J’ai vu enfin comment était un camp de bûcherons dans les hautes Laurentides. Les bûcherons de la Manouane, venus de différentes régions du Québec, ont-ils travaillé avec mon père qui partait du Lac-à-la-Tortue près de Grand-Mère ? Peut-être que non, mais ils sont à l’image de ce que mon père aurait sûrement vécu à cette époque. Merci, et j’espère que d’autres personnes visionneront cette page de notre histoire. Les archives de l’ONF sont d’une richesse inestimable. Un patrimoine à conserver et que j’ai la chance de partager, grâce à vous, avec mes enfants qui n’habitent pas le Canada et qui auront ainsi cette possibilité de les visionner et d’en connaître un peu plus sur leurs ancêtres québecois.