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Pierre Perrault à l’Anse-aux-Basques

Pierre Perrault à l’Anse-aux-Basques

Pierre Perrault à l’Anse-aux-Basques

Reconnu comme l’un des plus grands cinéastes québécois de tous les temps et créateur, avec Michel Brault et Marcel Carrière, du chef d’œuvre Pour la suite du monde – qui célèbre cette année son 50e anniversaire – Pierre Perrault a commencé sa carrière cinématographique vers la fin des années 1950 chez Crawley Films, où il a scénarisé et produit une série documentaire intitulée Au pays de Neufve-France.

Cette série a d’abord été écrite pour la radio, à l’époque où Pierre Perrault était un prolifique auteur et animateur de radio, et elle a été diffusée sur les ondes de Radio-Canada en 1956-1957. Au pays de Neufve-France s’est ensuite transformée en une série de 13 films produite par Crawley’s et destinée à la télévision de Radio-Canada.

La description originale de la série se résume ainsi :

Cette série de documentaires présente le pays des gens du pays, ce qu’il fallut pour y vivre entre Québec et Blanc-Sablon à savoir : une rivière de rets à saumon, un rocher pour les œufs d’oiseaux, un fond pour le homard, des battures pour les coques et une anse pour le bois de grève. Sans oublier un cran où les canards passent, un champ où les outardes se posent, une forêt pour un lièvre, une savane pour la perdrix blanche et une fonderie pour le loup-marin.

Nous avons ajouté récemment un premier film de cette série sur ONF.ca : L’Anse-aux-Basques.

Réalisé par René Bonnière, comme tous les autres films de la série, ce film suit Henri et Rosaire Otis, de l’Anse-aux-Basques, deux frères amoureux des grands espaces, qui poursuivent à toute allure, dans une embarcation légère de leur fabrication, « les loups marins d’esprit de la Batture-aux-loups-marins et les blancs dauphins des parages de l’Islette-aux-Morts ». On nous raconte dans le film qu’ils auraient même un jour « harponné une baleine dans la baie de Tadoussac pour l’exploit, comme s’ils descendaient en droite ligne des anciens baleiniers basques qui ont laissé des traces de fonderies par tous les alentours. »

L’Anse-aux-Basques traumatiserait certainement les Brigitte Bardot de ce monde. J’ai moi-même quitté l’écran des yeux à quelques reprises, probablement par manque d’habitude, en voyant certaines scènes plus violentes et surtout, très sanglantes, dans lesquelles les frères Otis pratiquent une pêche artisanale qui ne se fait plus aujourd’hui. Cœurs sensibles, soyez avertis.

Autrement, ce film nous montre la nature bon enfant et le talent incontestable de ces deux frères, l’un aux commandes et l’autre à l’exécution, qui se promènent sur l’eau à grande vitesse à la recherche de leur prochaine proie. Chaque année, ils tuent de 200 à 300 loups marins, « dont la fourrure se vend bon prix ». Entre Tadoussac et Les Escoumins, ils perpétuent sans trop le savoir les chasses aux baleines et aux loups marins des chasseurs de barques d’autrefois et d’avant Jacques Cartier, sans doute pour la dernière fois.

En visionnant ce film, vous pourrez admirer de magnifiques paysages de la Haute Côte Nord. Montées par René Bonnière, ces images sont accompagnées d’une musique traditionnelle entraînante, composée par Larry Crosley, et d’un texte écrit par Pierre Perrault et lu par François Bertrand.

L’Anse-aux-Basques, René Bonnière et Pierre Perrault, offert par l’Office national du film du Canada

Coffret Au pays de Neufve-France

En 1997, l’ONF, qui distribue Au pays de Neufve-France, a réuni les 13 films de la série dans un coffret en 4 volumes. Dans le premier, on retrouve 4 film tournés dans la région de l’île aux Coudres : La traverse de l’Isle-aux-Coudres, Les goélettes, Le Jean Richard et L’Anse-aux-Basques.

Dans le deuxième, ce sont 3 films tournés dans l’arrière-pays de Charlevoix, où l’on pratique les traditions liées à la terre, à l’agriculture et à la foresterie : La rivière du Gouffre, En r’venant de St-Hilarion et La pitoune.

Dans le troisième, il y a 3 films tournés en Basse Côte Nord : Tête-à-Baleine, L’Anse Tabatière et Toutes Isles (notez que ce dernier film sera ajouté sur ONF.ca en septembre).

Tandis que dans le quatrième volume, on retrouve 3 film sur les territoires montagnais, terres des premiers habitants du pays : Ka Ke Ki Ku, Attiuk et Les diamants du Canada.

En attendant que nous puissions mettre tous ces films à votre disposition sur ONF.ca, je vous invite à vous procurer ce coffret dans la Boutique ONF : un coffret « destiné aux amoureux du fleuve Saint-Laurent, aux passionnés d’histoire et d’ethnographie. » Et j’ajouterais : à tous les cinéphiles et amoureux du langage de Pierre Perrault.

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  1. Vraiment content d’avoir revu le film L’anse aux-Basques , avec les freres Otis que j’ai connu .Ca me permettra de rediffuser a mes enfants un apercu de la vie de subsistance des années 1900 — 1920 de nos ancetres . Mon arriere grand-pere et son frere ( Hypolyte et Alphonse Boulianne ) mort noyer en voulant attacher leur marsoin qu’il venaient d’harponner . En 1920 ils chassaient dans une barque a voile ,,,,,,,,ce triste événement se déroula au large de Bondésir ( Entre Les Escoumins et Bergeronnes ) , sous les yeux de leur famille qui furent impuissant a leur porter secourt .
    Étudiant : j’ai Travaillé deux été sur la drave sur la rivire Les Escoumins 1965 – 1966 . Le film La Pitoune 1960, un souvenir fantastique ! merci pour rendre disponible ces souvenirs d’hier ….

    — Sarto Boucher,

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