La programmation est une fois de plus très dense et comme chaque année, il sera difficile de faire ses choix. On nous jette dans une mare de films, dont plusieurs premières œuvres, issus des quatre coins de la planète. Peu de cinéastes connus ici et plusieurs films provenant de pays dont nous ne connaissons que très peu ou pas la cinématographie. Ainsi, en plus de rendre hommage à la Chine, en accueillant la toute première Semaine de l’industrie chinoise du cinéma, du 27 au 31 août 2012, le FFM veut nous faire découvrir des films bulgares, mozambicains, kenyans, georgiens, cambodgiens et sri lankais, pour ne nommer que ceux-là.
Ma solution : plonger tête première et prendre quelques risques. Après tout, le président Serge Losique et la directrice générale du Festival, Danièle Cauchard, ont tenté de nous rassurer en conférence de presse en affirmant que tous les titres proposés valaient le détour.
Parmi cet océan de films, on repère tout de même quelques valeurs sûres. En compétition officielle, le cinéaste suédois Jan Troëll (Ole Dole Doff – Ours d’or du Festival de Berlin en 1968, Les émigrants et Le vol de l’aigle – tous deux nommés aux Oscar) nous apporte son tout dernier film, The Last Sentence (La dernière sentence), tandis que le cinéaste français Safy Nebbou (L’empreinte de l’ange – Prix du scénario du 32e Festival international de cinéma du Caire, L’autre Dumas – mettant en vedette Gérard Depardieu) nous propose le thriller Comme un homme.
Two Jacks de Bernard Rose, qui met en vedette Sienna Millet, Billy Zane, Danny Huston, Jacqueline Besset et Jack Huston, sera aussi présenté en compétition officielle. Le film raconte l’histoire d’un père, Jack, et de son fils, Jack Junior, tous deux cinéastes à Hollywood à deux époques différentes.
La bande-annonce du film autrichien Anfang 80 (Coming of Age) des cinéastes Sabine Hiebler et Gerhard Ertl, sur deux octogénaires qui tombent amoureux et décident de vivre leur passion jusqu’au bout malgré leur âge, a également attiré mon attention.
De même que celle du film Els Nens Salvatges (Les enfants sauvages) de la cinéaste espagnole Patricia Ferreira. Cette histoire sur fond de drame met en scène trois adolescents de milieux différents qui rêvent de liberté et qui se révoltent contre leur entourage.
Du côté des premières œuvres, on retrouve le film canadien Boucherie Halal de Babek Aliasa, qui met en vedette Monia Chokri (Les amours imaginaires) dans le rôle d’une musulmane qui ouvre une boucherie avec son conjoint à Montréal dans le but de réussir leur intégration.
L’ONF présentera aussi le court métrage d’animation Merci mon chien des cinéastes Nicolas Bianco-Levrin et Julie Rembrauville dans la section Regards sur les cinémas du monde – Courts métrages. Cette coproduction avec Folimage raconte l’histoire du chien Fifi, un animal de compagnie peu ordinaire, qui est contraint de lire son journal sous la table au moment du repas.
Michel Côté, membre du jury
Pour présider son jury, le FFM a choisi l’actrice italienne Greta Scracchi. Elle remplace l’acteur français Vincent Perez, qui s’est désisté du rôle pour un tournage. Parmi les 10 membres du jury, on retrouve également le comédien québécois Michel Côté (C.R.A.Z.Y., De père en flic, Le sens de l’humour) et Wang Xue Qi, qui est un des acteurs les plus populaires du cinéma chinois depuis 25 ans.
Gratuit pour les étudiants en journalisme et en cinéma
Les étudiants en cinéma et en journalisme seront heureux d’apprendre qu’ils pourront accéder gratuitement à l’ensemble des projections du FFM (hormis les soirées d’ouverture et de clôture). Pour obtenir leur badge spécial, les étudiants doivent obtenir les formulaires « Étudiants en journalisme » ou « Étudiants en cinéma » en écrivant un courriel à accreditations@ffm-montreal.org.
Le grand public aura aussi droit à sa part de projections gratuites. À l’occasion de son Cinéma à la belle étoile, le FFM présentera quelques classiques et des films primés récemment : Orange Mécanique et The Shining de Stanley Kubrick, Hugo de Martin Scorsese, The Artist de Michel Hazanavicius, Black Swan de Darren Aronovsky, Starbuck de Ken Scott et plusieurs autres. Vous pourrez aussi revoir Léolo de Jean-Claude Lauzon, dans la section Éléphant : mémoire du cinéma québécois, ainsi que plusieurs films québécois ayant connu du succès en salle et dans les festivals cette année, lors des projections Notre cinéma – Retour sur une année de succès, présentées gratuitement à la Place des Arts.
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Pour plus de renseignements sur la programmation, l’horaire des projections et le prix des billets, visitez le www.fff-montreal.org.
Surveillez aussi le Blogue ONF.ca, puisque d’ici quelques jours, nous publierons une entrevue avec Martine Chartrand, réalisatrice du film MacPherson, présenté en première mondiale en ouverture du Festival des films du monde 2012, une œuvre de peinture sur verre qui lui a pris 8 ans à compléter.
