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Histoire de dépanneur

Histoire de dépanneur

Histoire de dépanneur

Combien de fois par semaine allez-vous au dépanneur du coin? Une pinte de lait, un petit café, un retrait au guichet automatique, une caisse de bière, deux « gratteux »… Les dépanneurs ont remplacé les magasins généraux d’autrefois et font partie de notre quotidien. Ils sont généralement ouverts tard le soir, parfois même 24 heures sur 24, et sont essentiels à la vie de tout bon quartier.

Ying Jia, dépanneur de La Petite Patrie, notre 4e essai photographique réalisé en collaboration avec le journal Le Devoir, raconte l’histoire d’une famille à travers celle de son dépanneur.

Inspiré du livre Sacré dépanneur! (éditions Héliotrope) et réalisé par ses auteures : la journaliste Judith Lussier et la photographe Dominique Lafond, cet essai se concentre sur l’un de ces commerces : le dépanneur indépendant de la famille Lu, originaire de Chine.

En parcourant les 5 chapitres, vous découvrirez l’histoire de cette famille qui a immigré au Canada il y a 6 ans et ferez la rencontre du père Bing, de sa femme Xiang et de leur fille aînée Ying Ying.

La fille des propriétaires, Ying Ying, arrivée au Québec à l'âge de 9 ans. Crédit photo : Dominique Lafond. ONF
La fille des propriétaires, Ying Ying, arrivée au Québec à l'âge de 9 ans. Photo : Dominique Lafond. ONF

L’essai avance aussi quelques statistiques afin de nous éclairer sur la situation de l’immigration et sur la forte proportion de dépanneurs chinois au Québec. Notamment :

  • 59% des personnes ayant immigré au Québec entre 2006 et 2010 étaient des travailleurs qualifiés.
  • Parmi les immigrants économiques arrivés au Québec entre 2006 et 2010, 69% déclaraient connaître le Français; 48% disaient connaître le français et l’anglais, et 18%, ni l’un ni l’autre.
  • Sur les 5800 dépanneurs recensés au Québec, environ 1000 sont tenus par des immigrants originaires de Chine (source ACDA – AQDA).
  • Sur 100 dollars de revenus, un dépanneur enregistre en moyenne un bénéfice net de 1 à 3 $ (source AMDEQ).
  • Entre 2008 et 2011, le Québec a perdu 594 dépanneurs.
Le père, Bing Lu. Crédit photo : Dominique Lafond. ONF
Le père, Bing Lu, dans son dépanneur. Photo : Dominique Lafond. ONF

Ce projet sert aussi à défaire la vision caricaturale que nous avons des dépanneurs. Nous entretenons effectivement toutes sortes de clichés sur les gens qui se trouvent derrière le comptoir : ils ne parlent pas français, ils connaissent à peine l’anglais, ils écoutent toujours la télévision derrière leur caisse, etc. Pourtant, il n’est pas rare que les propriétaires de dépanneur soient surqualifiés ou surdiplômés pour leur travail. C’est le cas de Monsieur Lu, qui était ingénieur civil dans son pays. Alors pourquoi un dépanneur sur six appartient-il à des Chinois au Québec? En plus d’avoir de la difficulté à se trouver un emploi dans leur domaine, ils sont peut-être plus nombreux à accepter de travailler sept jours sur sept, du matin jusqu’au soir. Combien de gens sont prêts à en faire autant? Le producteur de l’essai photo, Dominique Willieme, m’apprenait qu’en France, de nombreux Chinois sont propriétaires de cafés. Un autre type d’établissement qui demandent de très longues heures de travail par jour et qui ne trouvent pas facilement preneurs.

Pour la réalisation de l’essai photo, Judith Lussier et Dominique Lafond ont été appuyées par le concepteur sonore Cedric Chabuel, la firme de design montréalaise Deux Huit Huit et l’équipe de production du studio ONF/interactif.

Notez aussi que l’oeuvre a été réalisée en HTLM5, c’est-à-dire que vous pouvez visionner l’essai photo à partir de votre téléphone mobile ou de votre tablette numérique. Yé!

Alors, connaissez-vous vraiment votre dépanneur et les gens qui y travaillent? C’est la question qu’on vous invite à vous poser en parcourant Ying Jia, dépanneur de La Petite Patrie.

 

Parcourez le projet : ONF.ca/depanneur

Lisez le dossier complet sur le site du journal Le Devoir : ledevoir.com/depanneur

 

Crédit photo : Dominique Lafond. ONF. Tous droits réservés.

 

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