Les films de l’ONF gagnent l’affection des collégiens américains
Par Merrill Matthews, chef d’équipe de la Médiathèque de l’ONF à Toronto.
Le 6 octobre 2011, j’ai eu la chance de donner un atelier à l’ONF sur les compétences médiatiques au Kennedy Center for the Performing Arts à Washington, D.C. Intitulé « Film: Decoding the Message – A Film Screening and Discussion », l’atelier était offert aux élèves du secondaire et visait à leur faire connaître la collection diversifiée de films d’animation emballant de l’ONF. Nous avions été invités à présenter l’atelier en conjonction avec le spectacle Norman, réalisé par Lemieux.pilon 4d, qui était présenté du 6 au 8 octobre à la salle Eisenhower du Kennedy Center. Dans cet hommage au pionnier de l’animation Norman McLaren, la compagnie montréalaise fusionne théâtre et cinéma au moyen de projections d’hologrammes qui partagent la scène avec un danseur.
Nous avons créé un atelier qui familiarise les jeunes avec les techniques innovatrices mises au point par McLaren tout en explorant des films récents et les méthodes de récit utilisées par certains des talentueux cinéastes d’animation qui travaillent à l’ONF. Nous avons présenté les courts métrages légendaires Boogie-Doodle, Il était une chaise et Pas de deux, signés McLaren, puis des films d’animation de l’ONF réalisés ces cinq dernières années, dont Le poète danois de Torill Kove, Âme noire de Martine Chartrand et Imparfaite d’Andrea Dorfman. Chaque projection a été suivie d’une brève discussion sur le film et de la technique utilisée pour le faire. Les élèves ont ensuite apprivoisé des notions clés sur les compétences médiatiques et diverses méthodes de déconstruction de films.
Les élèves se sont beaucoup investis tout au long de l’atelier. Ils ont fortement réagi à l’humour visuel qui marque Il était une chaise et au style narratif appliqué à Le poète danoisainsi qu’à la difficile leçon d’histoire offerte dans Âme noire (d’aucuns ont dit avoir reconnu dans la trame sonore du film le discours I Have a Dream, prononcé par Martin Luther King). Ils se sont reconnus dans les questions d’image corporelle et d’estime de soi présentées dans Imparfaite. Un jeune a aussi fait valoir que le film ne s’adresse pas seulement aux filles, mais aussi aux garçons, « parce qu’eux aussi, ils sont imparfaits! »
L’atelier a été donné à deux groupes — pour un total de 60 élèves venus, d’une part, de la Hylton High à Woodbridge, en Virginie, et, d’autre part, de la Thomas Pullen School à Landover, au Maryland. C’était une occasion formidable de travailler avec une population de jeunes différente de celle à laquelle nous sommes habitués à Toronto et de présenter l’ONF dans un lieu si riche d’histoire : le Kennedy Center est une ressource incroyable pour tous et toutes, et c’est avec fierté que j’y ai partagé mes connaissances de l’ONF. En plus de faire rayonner l’ONF auprès de ces élèves, nous avons peut-être aussi recruté de nouveaux fans pour la vie.