5 films de l’ONF dans le Top 10 du TIFF des meilleurs films canadiens de tous les temps
Le Festival international du film de Toronto a récemment publié la quatrième édition de sa liste des dix meilleurs films canadiens de tous les temps. Les versions précédentes ont vu le jour en 1984, 1993 et 2004.
Depuis 30 ans, Mon oncle Antoine de Claude Jutra trônait, imperturbable, au sommet de cette liste. Il été délogé cette année par l’exceptionnel Atanarjuat: The Fast Runner de Zacharias Kunuk, prix de la Caméra d’or au Festival de Cannes en 2001. De nouveaux cinéastes, dont Jean-Marc Vallée, Jean-Claude Lauzon, Sarah Polley et Guy Maddin, ont fait leur entrée dans le palmarès en 2015.
Nous avons été très heureux de constater que 5 des 10 films mentionnés dans la liste ont été produits ou coproduits par l’ONF.
Voici le top 10 des meilleurs films canadiens de tous les temps :
1. Atanarjuat : The Fast Runner, Zacharias Kunuk (2001)
Entre conte et polar, ce récit haletant fait revivre à l’écran une ancienne légende inuite. Depuis vingt ans, un esprit maléfique sème la zizanie entre deux familles d’une petite communauté d’Inuits nomades. Deux frères, Arnaqjuaq, l’homme fort et Atanarjuat, l’homme rapide, tentent d’y remédier.
Atanarjuat est le premier long métrage à avoir été écrit, réalisé et joué entièrement en inuktitut, la langue des Inuit du Canada.
Une coproduction d’Igloolik Isuma et l’ONF.
2. Mon oncle Antoine, Claude Jutra (1971)
Visionnez en ligne gratuitement cet incontournable classique du cinéma canadien de Claude Jutra, qui fait le portrait d’une petite ville minière du Québec des années 1940. À la veille de Noël, le temps s’arrête et la population se rassemble au magasin général pour faire la fête et oublier la pauvreté. Benoît, un garçon de quinze ans, découvre alors le monde des adultes, celui des sensations, de la souffrance et des petites folies, qui, pour un instant, prennent un air de bonheur. Mettant en vedette Jean Duceppe, Jacques Gagnon, Olivette Thibault, Monique Mercure et Lionel Villeneuve.
Mon oncle Antoine, Claude Jutra, offert par l’Office national du film du Canada
3. The Sweet Hereafter, Atom Egoyan (1997)
Le cinéaste Atom Egoyan s’est valu le Grand prix du jury au Festival de Cannes en 1997 et une double nomination aux Oscars pour avoir écrit et dirigé cette adaptation cinématographique d’un roman de Russell Banks. The Sweet Hereafter raconte l’histoire d’une communauté qui doit se reconstruire après avoir été secouée par un terrible drame : l’accident d’un autobus scolaire qui a tué la majorité des enfants du village.
Plus tôt ce mois-ci, il a été annoncé que Egoyan serait honoré d’un prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle célébrant l’ensemble de son oeuvre. Un court métrage lui rendant hommage sera disponible le 30 mai sur ONF.ca. C’est à surveiller!
4. Jésus de Montréal, Denys Arcand (1989)
Deuxième film canadien à être nommé aux Oscars dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère, Jésus de Montréal met en scène une troupe d’acteurs travaillant à mettre sur pied une version moderne de la Passion du Christ. Ils réalisent peu à peu que leurs vies personnelles commencent à refléter étrangement la Passion elle-même…
Une coproduction de Max Films Inc. et Gérard Mital, en association avec l’ONF.
5. Léolo, Jean-Claude Lauzon (1992)
Inspiré d’un roman de Réjean Ducharme, ce film de fiction de Jean-Claude Lauzon suit les aventures rocambolesques de Leo Lauzon, un jeune garçon de Montréal détenant une très grande imagination et une famille complètement dysfonctionnelle. À l’aube de la puberté, il tente de donner un sens à sa vie. Il imagine que sa mère n’a pas été mise enceinte par son père, mais plutôt indirectement par un paysan Sicilien à l’aide d’une tomate italienne contaminée. Il décide ainsi de se faire appeler Léolo Lozone.
Une coproduction des Productions du Verseau Inc., Flach Film et ONF.
6. Goin’ Down the Road, Don Shebib (1970)
Deux amis, Pete et Joey, décident de quitter le Cap-Breton pour refaire leur vie à Toronto. Malgré une série de petits boulots peu lucratifs et malgré la misère, Pete n’a pas l’intention de retourner en Nouvelle-Écosse, persuadé que la grande ville est le meilleur des deux mondes.
7. Dead Ringers, David Cronenberg (1988)
Ce thriller du célèbre réalisateur canadien David Cronenberg nous plonge dans l’univers tordue de deux frères jumeaux, Beverly et Elliot Mantle (Jeremy Irons). Lorsque Beverly tombe amoureux de Claire (Geneviève Bujold), Elliot fait tout pour les séparer. Consultez notre boutique pour visionner les autres films de ce réalisateur.
8. C.R.A.Z.Y., Jean-Marc Vallée (2005)
Déchiré entre la découverte de son homosexualité et son éducation catholique canadienne-stricte, le jeune Zachary Beaulieu tente de composer avec son orientation sexuelle sans déplaire à son père, bouillant et intransigeant, qu’il aime par-dessus tout. Le film est splendide hommage au Québec des années 1960 et 1970.
Le cinéaste Jean-Marc Vallée a également été honoré d’un prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle. Surveillez la mise en ligne du court métrage lui rendant hommage le 30 mai sur ONF.ca.
9. My Winnipeg, Guy Maddin (2007)
À partir d’images grandioses, cette docu-fiction semi-autobiographique de Guy Maddin raconte la vie d’un homme qui est né et a grandi à Winnipeg. Il tente de quitter la ville mais n’a aucune idée de ce qui le retient. Nous avons eu la chance de travailler avec Maddin à trois reprises. Visionnez ses films.
10. Stories We Tell, Sarah Polley (2012)
Tournant la caméra vers les membres de sa famille et de ses amis, la scénariste et réalisatrice sélectionnée aux Oscars, Sarah Polley, entreprend une enquête ludique pour éclaircir une rumeur concernant sa mère dans ce fabuleux documentaire à voir à tous prix. Jouant les détectives, elle découvre alors des secrets cachés à travers les récits contradictoires des membres de sa famille de conteurs. Vous pouvez télécharger le film disponible en version française ici :
Stories We Tell (Trailer), Sarah Polley, provided by the National Film Board of Canada
10. Les ordres, Michel Brault (1974)
Ami et collaborateur de longue date, Michel Brault a assuré la direction photo et réalisé certains des plus grands films de l’ONF. Les ordres revient sur un épisode de la Crise d’Octobre de 1970, où plus de 400 citoyens ont été arrêtés et emprisonnés sans aucune preuve, suite aux actions musclées du Front de libération du Québec.
Revoyez gratuitement les autres films de Michel Brault ici.
Retrouvez le grand cinéaste dans cette entrevue tirée du projet Une histoire du cinéma – 61 portraits vivants.