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Qui aurait cru?

Qui aurait cru?

Qui aurait cru?

Le pape François Ier effectuait sa première visite officielle au Brésil, gigantesque pays de l’Amérique du Sud, dont 65 % de la population se dit catholique, mais où l’Église souffre depuis quelques années de la concurrence féroce d’autres mouvements religieux, comme les églises évangéliste et pentecôtiste. En effet, dans les années 1970, les catholiques constituaient 92 % de la population du Brésil. Depuis ce temps, les protestants ont vu leur nombre exploser, passant de 5 à 22 %.

C’est donc un défi immense qui attend le Pape sur son continent d’origine. À la désaffection marquée des catholiques, François 1er propose de recentrer le message sur la nécessité d’aider les pauvres, en particulier ceux des villes, dont les conditions socioéconomiques engendrent des problèmes d’exclusion, de criminalité et de toxicomanie. En clair, il souhaite que l’Église se rapproche des couches populaires, qu’elle mette de côté l’approche doctrinaire déconnectée qu’incarnait l’ancien pontife Benoît XVI.

La chute du nombre de fidèles trouve aussi son prolongement dans le recul des vocations, du moins dans la plupart des sociétés industrialisées. Ce phénomène a d’ailleurs fait l’objet d’un remarquable documentaire en 1998. Dans L’éclipse du sacré, le réalisateur Nicola Zavaglia parcourt des lieux de culte catholiques d’Amérique et d’Europe pour témoigner de ce qu’il appelle « la mort annoncée de l’Église catholique ». Le ton est contemplatif, mais le constat est on ne peut plus clair : la relève n’est pas au rendez-vous et rien ne sera plus jamais comme avant. Quinze ans plus tard, cette conclusion tient toujours.

L’éclipse du sacré, Nicola Zavaglia, offert par l’Office national du film du Canada

Pourtant, nul besoin d’appartenir à un mouvement religieux organisé, centralisé et hiérarchisé pour avoir une vie spirituelle. Pour plusieurs personnes, la quête de sens, la soif d’absolu et la nécessité d’adhérer à quelque chose de plus grand que soi n’équivalent pas à lire la bible ou à fréquenter l’église. C’est ce que l’on constate en regardant Croire, un long métrage documentaire qui nous transporte sur les routes de Saint-Jacques-de-Compostelle. Sur une narration rassurante de Marc Béland défilent devant nous de superbes images évoquant le mystère de la croyance, quelle qu’elle soit. Des pèlerins rencontrés sur le célèbre sentier espagnol expliquent leur démarche, réfléchissant avec le spectateur à la signification du besoin de croire dans un monde où les grands récits se sont dissous.

Croire, Lina B. Moreco, offert par l’Office national du film du Canada

En terminant, si la spiritualité et les questions religieuses vous intéressent, je vous invite à lire, si ce n’est déjà fait, le billet de Shiraz Janjua sur la préparation d’un nouveau documentaire interactif de l’ONF. L’équipe de production demande d’ailleurs la participation des croyants et des non-croyants pour raconter comment ils vivent leur spiritualité au quotidien, que ce soit à travers des prières, des rituels ou tout autre geste porteur de sens. Écrivez à faith@nfb.ca.

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