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Le 8 mars, Journée internationale <del>de la femme</del> des femmes

Le 8 mars, Journée internationale de la femme des femmes

Le 8 mars, Journée internationale de la femme des femmes

Ce billet est une collaboration de Monique Simard, présidente de la SODEC et ex-directrice générale du Programme français à l’ONF (2008-2013).

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En 1974, dans le sous-sol de l’Église St-Édouard, rue Saint-Denis à Montréal, nous étions à peine une centaine un soir de mars à nous réunir. Une poignée de femmes, enthousiastes et déterminées, qui avaient décidé que le féminisme se célèbrerait publiquement. Nous pensions que nous pourrions changer le monde et… nous l’avons changé!!!

Le 8 mars commémore une lutte épique de femmes ouvrières de Chicago en 1908. Ce seul fait nous rappelle que la journée internationale des femmes souligne une action collective et que l’avancement de la reconnaissance des droits des femmes est d’abord et avant tout une œuvre collective. Évidemment, il y a des femmes qui se sont démarquées de façon exemplaire et exceptionnelle. Les Lea Roback, Madeleine Parent, Marie Gérin-Lajoie et Thérèse Casgrain, pour ne nommer que celles-là, sont de véritables héroïnes qui ont fait preuve d’un courage hors du commun et ont servi d’exemples à des générations de femmes. Mais chacune vous dirait qu’elle n’a rien accompli seule, mais bien avec d’autres femmes.

Je suis de cette mouture. J’ai participé à la première organisation des célébrations du 8 mars au Québec en 1974. Un grand mouvement de femmes s’est mis en branle au Québec, au Canada et partout dans le monde pour nommer et dénoncer la discrimination et l’exploitation des femmes et réclamer un statut d’égalité.

À l’époque, pourtant pas si lointaine, le concept d’égalité salariale, encore moins d’équité salariale, n’était pas reconnu légalement, tout comme les congés de maternité, les garderies et, bien sûr, le droit à l’avortement. La violence domestique était une affaire privée dont ne se mêlaient pas policiers ou tribunaux.

Le mouvement des femmes, car il s’agit bien d’un mouvement – horizontal, sans hiérarchie formelle, implanté dans tous les secteurs de la société – s’est déployé sur tous les fronts.

L’ONF en a fait partie et s’est inscrit dans l’histoire de ce mouvement et dans sa mémoire collective. En créant le célèbre Studio D, dirigé par des femmes, traitant d’enjeux liés à la condition féminine, l’ONF a contribué à éveiller les consciences, à nourrir les débats publics. Bref, l’ONF a su faire ce qu’il sait faire de mieux : donner une voix aux femmes, à la création des femmes, mettre en perspective des enjeux sociaux majeurs, créer des œuvres d’une forte pertinence sociale, s’inscrire et participer à la mouvance sociale pour un monde plus juste et plus égalitaire. Des œuvres phares, des œuvres cultes font toujours référence : Not a Love Story : A Film About Pornography de Bonnie Klein sur la pornographie, Mourir à tue-tête d’Anne Claire Poirier sur le viol, et tant d’autres.

Beaucoup de progrès ont été accomplis depuis 40 ans, mais il en reste encore tant à faire. Rien n’est jamais acquis.

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Récemment nommée à la tête de la SODEC, Monique Simard a été directrice générale du Programme français à l’ONF de 2008 à 2013, où elle a assuré la direction de la création et de la programmation. Pendant son mandat à l’ONF, elle a constitué et créé l’unité de production d’œuvres interactives. Monique Simard s’est démarqué par son appui toujours renouvelé envers la production d’œuvres socialement pertinentes, son énergie et sa vision claire pour le développement du documentaire ainsi que pour la production d’œuvres interactives et d’animation.

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