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La neige a fondu sur la Manicouagan

La neige a fondu sur la Manicouagan

La neige a fondu sur la Manicouagan

L’hiver est là! Certains d’entre nous l’espèrent court et doux, le dénigrent, le calomnient, l’injurient, mais tous s’entendent pour dire qu’il est beau cet hiver de chez nous! Il est beau et il fait partie de nous. « Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est l’hiver! », chantait Gilles Vigneault.

Cette chanson, « Mon pays », il l’avait spécifiquement composé, à la demande du cinéaste Arthur Lamothe, pour le film La neige a fondu sur la Manicouagan (1965). Ce film, tout comme Le chat dans le sac (1964) de Gilles Groulx et La vie heureuse de Léopold Z (1965) de Gilles Carle, faisait partie d’une série de courts métrages de fiction sur le thème de l’hiver. C’est le producteur Jacques Bobet qui en avait eu l’idée en août 1963, à la suite d’une conversation avec des cinéastes étrangers en visite à l’ONF, lesquels reprochaient aux réalisateurs d’ici de ne pas assez montrer l’hiver canadien dans leurs films. Comme quoi le dénie de notre bel hiver ne date pas d’hier! Grâce au soutien des producteurs Jacques Bobet et Marcel Martin, et à la ténacité des cinéastes, les trois films sont devenus des long métrages.

La neige a fondu sur la Manicouagan, Arthur Lamothe, offert par l'Office national du film du Canada

La neige a fondu sur la Manicouagan raconte l’histoire d’une femme, Monique, interprétée par Monique Miller, coincée dans une roulotte à la Manicouagan, mariée à un homme venu travailler à l’édification du célèbre barrage. Elle s’ennuie, elle rêve d’ailleurs, de partir au Mexique, loin de ce pays de froid, de neige et de glace, de ce pays où l’on peut, à coup de millions de tonnes de béton, détourner une rivière et construire un grand barrage hydroélectrique. Mais quand vient le temps de partir, quelque chose la retient, la sensation, portée par la chanson de Vigneault, que ce pays, comme le chante le poète, qui est « froidure, rafale, poudrerie, où la neige au vent se marie », que ce pays, on lui reste fidèle.

« Mon pays » n’est pas qu’une simple chanson dans le film. Elle devient un personnage. Elle revient ici et là au fil de l’histoire, comme un leitmotiv, sous la forme de quelques notes de sa mélodie entremêlées à la bande sonore de Maurice Blackburn, sous la forme d’un air d’harmonica, joué par Vigneault lui-même, qui tient un rôle dans le film, comme pour rappeler au personnage de Monique, que ce pays, on ne le quitte pas.

La neige a fondu sur la Manicouagan est un film à voir pour ses images majestueuses de l’hiver, le jeu nuancé de Monique Miller, la présence charismatique de Gilles Vigneault qui joue presque son propre rôle. Un film à entendre aussi pour la poésie des chansons du grand Vigneault!

 

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  1. Beau, envoûtant, anthropologique. Un petit côté «Hiroshima mon amour», sans doute en raison des voix off. Passé simple un peu agaçant et daté, mais c’était l’époque. Le barrage de la Manic en construction, c’est pas rien. Mon grand frère y est allé, mon père aussi. La romancière Nicole Houde aussi.

    — André Girard,
    1. Votre grand’frere et votre pere y sont alles en quelles annees ?? Leurs noms ?? La romanciere Nicole Houde, je ne la connais pas. Apres une recherche Je m’apercois que c’est une romanciere importante. moi je suis plutot un lecteur de livres techniques.

      — rosaire dufour,
  2. C’est aussi presqu’un documentaire. A cette epoque j’etais la. Je reconnais tous les endroits. Je reconnais aussi certains employes. La sequence des bouteilles dans le restaurant, ca je ne l’ai pas vecu. Mais, je reconnais des gens surtout le monsieur en arriere du comptoir, un employe des comptoirs forestier.

    Merci

    — rosaire dufour,
    1. Effectivement, il n’était pas rare à l’époque que les cinéastes tournent leurs fictions avec les gens de la place. Ce qui leur conférait une petite saveur documentaire. Merci pour votre judicieux commentaire!

      — Marc St-Pierre,
  3. Depuis le temps que je me promettais d’écouter un film d’ Arthur Lamothe.
    Je me suis … régalée !
    Merci beaucoup l’ONF !

    — Claudette St-Pierre,

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