L’ONF s’engage à respecter votre vie privée

Nous utilisons des témoins de navigation afin d’assurer le bon fonctionnement du site, ainsi qu’à des fins publicitaires.

Si vous ne souhaitez pas que vos informations soient utilisées de cette manière, vous pouvez modifier les paramètres de votre navigateur avant de poursuivre votre visite.

En savoir plus
L’industrie du ruban rose, à l’affiche au Canada dès le 3 février 2012

L’industrie du ruban rose, à l’affiche au Canada dès le 3 février 2012

L’industrie du ruban rose, à l’affiche au Canada dès le 3 février 2012

S’il y a un film que je souhaite à toutes les femmes de mon entourage de voir, c’est bien L’industrie du ruban rose (Pink Ribbons Inc.) de la réalisatrice québécoise Léa Pool. D’après une idée originale de la productrice Ravida Din, inspirée du livre Pink Ribbons Inc. Breast – Cancer and the Politics of Philanthropy de Samantha King, ce documentaire dénonce l’usage à outrance du symbole du ruban rose à des fins mercantiles.

Le cancer du sein est devenu l’enfant chéri des campagnes de marketing associées à une cause. Des centaines de milliers de femmes et d’hommes marchent, pédalent, grimpent et achètent toutes sortes de produits (cosmétiques, produits laitiers, voitures, poulet frit, fusils roses, etc.) pour financer la recherche d’un remède. Chaque année, des millions de dollars sont amassés au nom du cancer du sein, mais où va tout cet argent et à quoi sert-il au juste?

En proposant de remettre une part – souvent infime – de leurs profits à une fondation, les compagnies ont bonne conscience. Pourtant, on apprend dans le film que certaines de ces entreprises mettent sur le marché des produits contenant des agents cancérigènes, tels que des pesticides, du rBGH (banni au Canada et en Europe), du plomb, des édulcorants artificiels ou un pourcentage élevé en matières grasses. Serait-ce de l’hypocrisie ou simple ignorance?

Plusieurs femmes atteintes du cancer du sein se sentent utilisées par cette industrie du ruban rose. Elles se reconnaissent difficilement dans le discours du « combat contre la maladie » et toute la folie rose qui l’entoure. D’un autre côté, des milliers de gens connaissent quelqu’un qui souffre ou qui a déjà souffert de la maladie et cherchent, impuissants, des moyens pour faire avancer la recherche. On ne peut pas vraiment leur en vouloir de se peinturer le visage en rose… Leur implication est émouvante et des millions de dollars sont amassés chaque année grâce à leurs efforts.

Alors, quelle est la solution? Dans le film, la réalisatrice avance l’idée d’une repolitisation de la cause, ce qui mettrait un frein aux abus du marketing social. On peut aussi souhaiter que les consommateurs se posent davantage de questions par rapport aux produits qu’ils achètent. En achetant un truc dans un contenant rose, aident-ils vraiment la recherche ou renflouent-ils plutôt les poches d’une grande entreprise? Il vaut la peine de savoir pour qui l’on marche, pour qui l’on court… et pour qui l’on envoie des capuchons de yogourt par la poste.

***

L’industrie du ruban rose prend l’affiche partout au Canada dès le 3 février 2012.

Voyez le film dans un cinéma près de chez vous : CinemaClock

Le film sera présenté en France, au Festival international du film d’environnement de Paris, les 12 et 13 février 2012. >> Horaire et infos

Lire le texte de Noémi Mercier dans le magazine L’actualité :
Un ruban pas toujours rose
Lire les textes de Josée Boileau et de François Lévesque dans le journal Le Devoir :
Cancer du sein – Toutes les causes | Léa Pool entre « mystères et mensonges »
Lire les textes de Marc Cassivi et de Nathalie Petrowski dans La Presse :
La mort en rose | Léa Pool : surdose de rose

Pour plus d’informations : ONF.ca/rose

Sélection : L’industrie du ruban rose

Thinkbeforeyoupink.org

 

Ajouter un commentaire

Commenter