Mini-leçon — Le tunnel et la fortune
Déconstruire les légendes urbaines et se réapproprier sa voix
Matières scolaires :
- Éducation aux médias : publicité et marketing
- Français : journalisme, voix
- Diversité : diversité dans les communautés, identité
- Civisme et citoyenneté, études sociales : communautés au Canada
Âge recommandé : De 13 à 18 ans
Le tunnel et la fortune, Weiye Su, offert par l’Office national du film du Canada
Mots clés/sujets : Communautés sino-canadiennes, immigration, discrimination systémique
Question directrice : Pourquoi est-il essentiel d’explorer et de diffuser les récits de l’immigration sino-canadienne pour confirmer l’expérience des personnes concernées, plutôt que de s’appuyer sur le tourisme ou sur des légendes urbaines ?
Synopsis pédagogique : Dans cette mini-leçon, nous allons examiner les politiques antichinoises du Canada à travers un prisme historique et nous pencher sur la commercialisation du tourisme dans les « tunnels de Moose Jaw », ainsi que sur son rôle dans la discrimination systémique pratiquée à l’égard de la communauté chinoise. La leçon aidera également les élèves à analyser le rôle de la voix dans la narration, en mettant l’accent sur l’éducation aux médias et sur la réappropriation de la voix et de la narration.
Activité 1 — Causes et conséquences
Les élèves réalisent cette activité avant de regarder le film, pour mettre celui-ci en contexte.
Elle porte sur certaines mesures brièvement mentionnées dans le film, dont chacune a eu des conséquences sur l’immigration chinoise au Canada :
- Taxe d’entrée imposée aux immigrantes et immigrants chinois
- Loi de l’immigration chinoise
- Loi visant à empêcher l’emploi de main-d’œuvre féminine à certains postes[1], communément appelée « lois sur le travail des femmes blanches »[2]
L’enseignante ou l’enseignant divise la classe en trois groupes et attribue à chacun une de ces mesures. Chaque groupe effectue une recherche sur cette loi ou cette politique et remplit ensuite le tableau ci-dessous.
Chaque groupe présente ensuite ses conclusions à la classe pour contextualiser les questions soulevées par le film.
Regarder l’extrait : 2:55-6:54.
Discussion en classe : Comment les lois ou les politiques renforcent-elles les stéréotypes et les préjugés ?
Résumé : Cette activité vise à présenter aux élèves les lois et les politiques qui ont façonné l’immigration chinoise au Canada entre les années 1880 et la fin des années 1960. Elle s’articule autour du concept de la pensée historique associé aux causes et aux conséquences.
Activité 2 — « Ils étaient leur propre patron » : légendes urbaines véhiculées par le marketing et la discrimination systémique
Regarder l’extrait : 00:18-2:50.
La citation extraite du film vise à appuyer la question directrice.
« Dans les années 1980, on a découvert un réseau de tunnels souterrains. Cela a donné naissance à une légende urbaine voulant que les Chinois aient vécu sous terre, forcés de travailler pour des entrepreneurs blancs. En l’an 2000, une agence de voyages s’est mise à vendre cette histoire. Ce tour est devenu une attraction pour apprendre aux gens l’histoire de la Saskatchewan. À la fin du parcours, j’éprouvais de la honte à cause du manque de respect. Je me suis demandé ce que la communauté chinoise en pensait. […] En réalité, plusieurs de ces nouveaux immigrants réussissaient bien et avaient leur propre entreprise. Ils étaient leur propre patron. Ce que j’ai vu dans les tunnels ne correspondait pas du tout à leurs récits. » — Weiye Su, narrateur et cinéaste
Avant d’amorcer la discussion, la classe élabore une définition de l’expression « discrimination systémique ».
- Penser-comparer-partager
L’enseignante ou l’enseignant amène la discussion, et la classe explore le rôle de la commercialisation et de la publicité dans les médias, ainsi que leur lien avec la perpétuation des stéréotypes.
- Certaines politiques discriminatoires à l’égard des membres de la communauté chinoise (taxe d’entrée, Loi sur l’immigration chinoise, « White Woman’s Labour Laws ») ont conduit à une discrimination systémique et à l’éclatement des familles immigrantes chinoises. Dans le film, le réalisateur Weiye Su déclare que les tunnels sont commercialisés comme un élément « historique », alors qu’aucune preuve historique n’étaye cette affirmation. En quoi la commercialisation des tunnels sous l’étiquette « histoire canadienne » contribue-t-elle à la discrimination systémique et à la représentation erronée de la communauté sino-canadienne, aujourd’hui ?
- Question alternative : Comment ces légendes urbaines poussées à l’extrême contribuent-elles au racisme systémique, perpétuent-elles les stéréotypes et font-elles abstraction des véritables expériences des premiers immigrants chinois et premières immigrantes chinoises à Moose Jaw, en Saskatchewan ?
- Carte conceptuelle : liens supplémentaires pour l’éducation aux médias
Les élèves réfléchissent aux conséquences d’un tourisme trompeur au-delà des tunnels de Moose Jaw et, en groupe ou individuellement, créent une carte conceptuelle qui répondra à une question à l’incidence plus vaste : pourquoi les conséquences d’une attraction touristique se révèlent-elles plus néfastes qu’une rumeur ou une légende ?
(Plusieurs concepts associés à l’éducation aux médias permettent de motiver les réponses : crédibilité, vérification des faits, construction d’un faux récit, public concerné.)
Résumé : Cette activité vise à inciter les élèves à s’interroger sur l’incidence néfaste des médias et de la commercialisation d’une légende urbaine sur les tunnels de Moose Jaw, d’une part, et à explorer en quoi la légende détourne l’attention des récits d’immigration individuels et contribue ainsi à la discrimination systémique, d’autre part. Elle met l’accent sur les liens avec l’éducation aux médias. On pourrait aussi la mettre en parallèle avec les notions de continuité et de changement entourant la pensée historique.
Activité 3 — Se réapproprier sa voix
Nous recommandons de visionner le film complet de 15 minutes avant de commencer cette activité. Les extraits qui comportent des citations du narrateur sont indiqués ci-dessous.
Extrait 1 : 00:18-2:50
Weiye Su (narrateur) : « Quelqu’un m’a dit qu’en Saskatchewan, dans chaque ville, on trouve un restaurant chinois et une histoire. À Moose Jaw, il y en a plusieurs. Les Chinois font partie intégrante de cette communaute depuis des générations. Leur histoire y est prodondément ancrée. Dans les années 1980, on a découvert un réseau de tunnels souterrains. Cela a donné naissance à une légende urbaine voulant que les Chinois aient vécu sous terre, forcés de travailler pour des entrepreneurs blancs. En l’an 2000, une agence de voyages s’est mise à vendre cette histoire.
Ce tour est devenu une attraction pour apprendre aux gens l’histoire de la Saskatchewan. À la fin du parcours, j’éprouvais de la honte à cause du manque de respect. Je me suis demandé ce que la communauté chinoise en pensait. »
Gail Chow : « Quand le tunnel a été ouvert, personne n’a consulté la communauté chinoise. »
Weiye Su : « En réalité, plusieurs de ces nouveaux immigrants réussissaient bien et avaient leur propre entreprise. Ils étaient leur propre patron. Ce que j’ai vu dans les tunnels ne correspondait pas du tout à leurs récits. »
Extrait 2 : 14:35-15:20
« Quelqu’un m’a dit qu’en Saskatchewan, dans chaque ville, on trouve un restaurant chinois et une histoire. La première histoire que j’ai entendue était à propos des tunnels. On m’a dit qu’elle était véridique, mais c’est faux. À titre d’immigrants, nous devons faire respecter nos expériences pour ne pas répéter les erreurs du passé. En partageant nos récits, on se réapproprie notre histoire et on ouvre la voie aux générations futures. » — Weiye Su, narrateur et cinéaste
Weiye Su commence et conclut le documentaire ainsi : « Quelqu’un m’a dit qu’en Saskatchewan, dans chaque ville, on trouve un restaurant chinois et une histoire », avant d’expliquer la légende urbaine des tunnels, puis l’histoire de l’immigration de la famille Chow. En conclusion, il déclare : « La première histoire que j’ai entendue était à propos des tunnels. On m’a dit qu’elle était véridique, mais c’est faux. »
Discussion en classe : Dans quel but le film explore-t-il l’histoire de l’immigration de la famille Chow en réponse à la légende des tunnels ?
Les élèves rédigent une réponse d’un à deux paragraphes à l’une des questions qui suivent.
- La légende : en quoi le recours à la légende des tunnels permet-il au narrateur d’encadrer efficacement l’histoire de la famille Chow, dans le film ?
- La voix : attardez-vous au rôle de la voix dans le film. Pourquoi est-il plus utile d’entendre directement la famille Chow parler de son expérience plutôt que de la lire ou d’en entendre une version paraphrasée ? Tenez compte du point de vue et du ton, en particulier.
- Le média : en quoi le média choisi (le film) transmet-il l’objectif de réappropriation narrative plus avantageusement qu’un récit écrit ?
Résumé : Cette activité a pour objectif d’aider les élèves à analyser la manière dont on raconte les histoires et à explorer l’impact du média sur la narration. Elle s’articule autour des volets suivants : éducation aux médias, techniques littéraires, voix dans les récits.
Passer à l’action — Déconstruire les légendes urbaines : série documentaire de 60 secondes
Avec sa classe, l’enseignante ou l’enseignant explore des courts métrages et des récits régionaux et personnels d’immigration pour aider les élèves à approfondir leur réflexion avant d’entamer ce projet.
Les élèves trouveront et intervieweront une personne de leur communauté dont le récit d’immigration les inspire et les intéresse.
Chaque élève créera un documentaire de 60 secondes autour de la question suivante : « Quel est le stéréotype, l’hypothèse ou la légende urbaine dont vous faites l’objet et que vous aimeriez combattre ? »
Nous invitons les élèves à utiliser les leçons de l’École des médias de l’ONF pour étayer leurs documentaires (en particulier le module 1, Qu’est-ce qu’un récit numérique ? ; le module 5, L’angle inédit et la structure d’un récit ; et le module 9, L’art du montage).
Post-scriptum
Dans ce film, on parle cantonais.
On y présente la célébration du Nouvel An chinois ou, plus généralement, du Nouvel An lunaire et deux traditions chinoises : la danse du lion et le don de lai see (enveloppes rouges) remplies d’argent en guise de porte-bonheur et de vœux de prospérité.
[1] Le nom de la loi existe en anglais seulement : An Act to Prevent the Employment of Female Labour in Certain Capacities
[2] « White Woman’s Labour Laws »
Cette mini-leçon a été rédigée en collaboration avec Felicia Yong, consultante pour le projet.
Felicia Yong enseigne l’anglais et les arts visuels au secondaire, à London, en Ontario. Elle est convaincue que l’intégration de la voix, du choix et de la représentation permet aux élèves de devenir des créatrices et créateurs empathiques. Felicia Yong s’intéresse à la narration par la visualisation de données et au retour à l’art imaginatif et ludique dans les classes du secondaire. Collaborer avec d’autres personnes continue de l’inspirer pour imaginer de nouvelles possibilités d’apprentissage.
Renseignements contextuels
Contexte historique
Pendant plus de cent ans en Amérique du Nord, de la fin du XIXe siècle à la fin du XXe siècle, les personnes migrantes chinoises ont été la cible de discrimination raciale, d’exclusion et de contrôle en matière d’immigration. Puisqu’elles faisaient l’objet d’une surveillance du gouvernement, elles étaient généralement détenues avant d’être autorisées à franchir les frontières. Elles étaient aussi contraintes de fournir des renseignements sur leurs origines et leurs destinations, et on notait leurs mensurations et leur description physique.
Les personnes originaires de la Chine recevaient des papiers d’identité et étaient fichées dans les bases de données gouvernementales bien avant que d’autres migrantes et migrants ne soient soumis au même régime de documentation. À titre de comparaison, les populations en provenance d’Europe traversaient les ports du Canada et des États-Unis avec une facilité relative, laissant derrière elles beaucoup moins de documents.
Contexte historique mondial
Dans le monde, environ 100 millions de personnes vivant hors de Chine descendent de migrants et migrantes d’origine chinoise qui ont quitté la Chine au cours des cinq derniers siècles, et la grande majorité d’entre elles sont originaires de seulement deux provinces côtières méridionales : le Guangdong et le Fujian.
Dans ces deux provinces, les villages d’une poignée de comtés sont devenus pendant des siècles les principaux points de départ d’une migration constante qui a donné lieu à la création de réseaux de communication et de transport complexes reliant ces régions à une multitude de destinations partout dans le monde. D’abord limité à de courtes distances, le mouvement migratoire a tôt fait de s’étendre à l’Asie du Sud-Est et au Pacifique, puis, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, il a gagné l’Afrique et l’Amérique du Sud.
Aujourd’hui, les personnes migrantes chinoises sont issues de toutes les régions de la Chine continentale ainsi que de toutes les parties du monde où d’autres se sont installées avant elles. Depuis l’an 2000, les immigrantes et immigrants canadiens d’origine chinoise proviennent de presque toutes les provinces et régions de la Chine.
La Montagne d’or et la présence chinoise au Canada
Huit comtés en particulier de la province du Guangdong ont constitué le point de départ de la majorité des migrations chinoises vers le Canada, les États-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande au cours des XIXe et XXe siècles. De la « ruée vers l’or » en Californie et le long de la côte nord-américaine en 1849 jusqu’aux colonies australiennes des Britanniques de l’autre côté du Pacifique, les migrantes et migrants ont été portés par un rêve : trouver de l’or.
Après l’annonce de la découverte du précieux métal dans le fleuve Fraser en 1858, les personnes en provenance de Chine ont participé dans une large mesure à la « ruée vers l’or » en Colombie-Britannique. Dans leurs dialectes chinois (alors issus du cantonais plutôt que du mandarin, l’actuelle langue nationale de la Chine continentale), les gens disaient se rendre à « Gum San » — littéralement, la montagne d’or (金山) —, ce qui est devenu l’expression consacrée pour désigner leur migration vers l’Amérique du Nord, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande.
La « Montagne d’or » n’était pas le nom d’un lieu en particulier : il y avait des termes distincts pour désigner le Canada, les États-Unis et l’Australie. Ce nom correspondait plutôt au désir de chercher fortune au loin, par-delà les mers.
La taxe d’entrée canadienne imposée aux personnes immigrantes chinoises
En 1885, le gouvernement canadien impose une taxe d’entrée de 50 dollars à toutes les personnes chinoises entrant au Canada. Des milliers d’ouvriers chinois viennent de construire la portion britanno-colombienne du chemin de fer du Canadien Pacifique, achevée la même année, créant ainsi la liaison de transport qui permettra à un grand nombre de migrantes et migrants venus d’Europe de se déplacer vers l’ouest du Canada. La taxe d’entrée imposée aux personnes chinoises à leur arrivée a été délibérément établie par le gouvernement provincial de la Colombie-Britannique et le gouvernement fédéral canadien pour décourager leur migration et pour encaisser des revenus qui seront partagés entre les deux ordres de gouvernement.
En 1904, cette taxe de 50 dollars, qui représente déjà une part importante du salaire annuel d’un ouvrier, est portée à 500 dollars, soit l’équivalent de près de deux ans de salaire : le Canada perçoit ainsi plus de 23 millions de dollars entre 1885 et 1923, ce qui équivaut à plus de 1,5 milliard en dollars d’aujourd’hui.
Après avoir imposé la taxe d’entrée en 1885, le gouvernement fédéral crée un registre détaillé qui permet non seulement de savoir qui a payé, mais d’obtenir aussi divers autres renseignements tels que l’âge, la taille, le village et le comté de naissance, le dernier lieu de résidence, la profession, le port d’origine, le lieu et la date d’arrivée et d’enregistrement, ainsi que le nom du navire ayant assuré le transport.
Au Canada, après la « loi d’exclusion des Chinois » de 1923 — officiellement connue sous le nom de Loi de l’immigration chinoise, bien qu’elle ait été conçue pour mettre fin à l’immigration chinoise —, toute personne d’origine chinoise, même si elle est née au Canada, est tenue de s’enregistrer et de recevoir une carte d’identité la désignant comme « étrangère ». Les personnes qui n’ont pas leur résidence canadienne ne reçoivent pas cette carte.
Les petites villes du Canada et l’immigration chinoise
Malgré un long passé de racisme et de législation discriminatoire à l’égard des personnes d’origine chinoise, nombre d’entre elles ont estimé que la vie dans les petites villes était plus facile que dans les grandes. En exploitant des magasins, des restaurants ou des blanchisseries dans une petite ville, les Canadiennes et Canadiens d’origine chinoise assuraient un service très apprécié et, puisqu’ils ne formaient qu’une petite minorité au sein de la communauté, on ne les considérait généralement pas comme une menace. Certains, qui tenaient un café depuis des années, ont acquis l’affection de la communauté ; d’autres ont fondé une famille en épousant une personne issue de l’immigration européenne ou une femme autochtone.
Ressources en ligne
Nous vous invitons à utiliser ces ressources pour aider les élèves à comprendre pourquoi les cafés chinois occupaient une place importante dans le quotidien des petites villes canadiennes, et à saisir les similitudes et les différences entre les personnes d’origine chinoise qui y résidaient et celles qui habitaient la grande ville quant à la manière dont le racisme a façonné leur vie.
- https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/segregation-raciale-des-canadiens-d-origine-asiatique
- https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/racisme-anti-asiatique
New Outlook Café (seulement disponible en anglais)
Ce film émouvant de Cheuk Kwan raconte l’histoire de Noisy Jim, longtemps propriétaire du New Outlook Café, à Outlook, en Saskatchewan, où les autorités municipales souhaitaient le voir devenir maire. Il montre également l’importance des cafés chinois dans la vie des petites villes canadiennes.
Not Just Chinese (seulement disponible en anglais)
La sénatrice canadienne Lillian Dyck raconte son histoire en tant que fille d’un propriétaire de café chinois à North Battleford, en Saskatchewan, et aussi celle, importante, de sa mère autochtone d’origine crie. Elle décrit le racisme brutal auquel les personnes autochtones étaient confrontées et comment sa mère en est venue à affirmer que ses enfants étaient seulement chinois, pensant qu’ainsi sa fille et son fils seraient moins victimes de racisme. Extrait de la série web Chinese Canadian Stories de l’UBC.
Diamond Grill (seulement disponible en anglais)
Le recueil de nouvelles Diamond Grill, de Fred Wah, ancien poète officiel du Parlement canadien, chinois par son père, lequel possédait un café, et d’ascendance européenne mixte par sa mère, est à la fois envoûtant et plein d’humour. Il illustre bien la complexité de la vie dans les petites villes canadiennes et les interactions entre des personnes d’origines très différentes.
Les recherches et l’enseignement de Henry Yu, Ph. D., s’appuient sur des collaborations avec des organisations communautaires locales, des établissements publics tels que des musées et plusieurs ordres de gouvernement. Il souhaite avant tout aider la population canadienne à désapprendre les héritages culturels et historiques du colonialisme et il est inspiré par des histoires, souvent secrètes et passées sous silence, de gens qui ont lutté contre le racisme et rendu la société canadienne plus inclusive et plus juste. Henry Yu a été membre de comités consultatifs visant la présentation d’excuses officielles en reconnaissance de la discrimination historique et la mise en œuvre de projets de legs substantiels de la part des trois ordres de gouvernement.
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