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avec amour, amma | le parcours d’une mère vers la guérison

avec amour, amma | le parcours d’une mère vers la guérison

avec amour, amma | le parcours d’une mère vers la guérison

avec amour, amma est la lettre d’amour magnifique et criante de vérité d’une mère à sa fille.

avec amour, amma, Prajwala Dixit, offert par l'Office national du film du Canada

Le film s’ouvre sur le personnage principal, la réalisatrice Prajwala Dixit, qui, les yeux fixés sur les vagues balayant le littoral de St. John’s, s’adresse à sa fille, Maya, et lui explique ce que c’est que de vivre avec sa maladie mentale, le trouble de la personnalité limite. avec amour, amma témoigne du difficile combat d’une femme contre ce trouble et de sa tentative courageuse et lucide de faire comprendre à sa famille ce qu’elle vit.

Dans le film, Prajwala Dixit nous montre, à différentes reprises, son amour pour sa fille, sa famille et elle-même, son acceptation et sa compréhension de son trouble de la personnalité, ainsi que sa capacité à vivre avec son diagnostic.

Elle explique à sa fille pourquoi elle s’est rendue à Bengaluru, en Inde : elle voulait informer sa famille du diagnostic et peut-être s’assurer que celle-ci l’aimait et l’acceptait avec sa maladie. Lors d’une conversation avec sa grand-mère, Prajwala lui demande si elle a déjà entendu parler du trouble de la personnalité limite, ce à quoi sa grand-mère répond par la négative et par un certain mépris, affirmant que ces « choses » touchent les célébrités sous pression.

Prajwala et sa mère en Inde.

Dans une autre scène forte, la mère de Prajwala fait montre de culpabilité — et peut-être d’une part de déni — lorsqu’elle dit à Prajwala qu’elle a « fait de [son] mieux » pour l’élever et qu’elle ne peut revenir en arrière et changer quoi que ce soit. La réaction de la mère est très courante dans la communauté sud-asiatique : déni et refus d’accepter la maladie mentale de sa fille, mais aussi dédain à l’égard d’un trouble moins rare, la dépression. La mère de Prajwala a une formation en psychologie, mais n’est pas convaincue par la notion de maladie mentale. Elle affirme qu’on peut diagnostiquer à peu près n’importe quelle maladie chez n’importe qui au vu des symptômes présentés.

Tout à fait à l’opposé, une autre scène nous montre Prajwala, assise auprès de sa petite fille pour lui parler de son voyage en Inde et de son séjour à l’hôpital. Elle explique avec délicatesse ses sentiments à sa fille, d’une manière qu’elle peut comprendre, et se montre attentive à ses émotions. Cette scène est extrêmement émouvante et conçue de manière à toucher toutes les cordes sensibles.

La fille de Prajwala dessine.

Il est malheureusement fréquent que les troubles de santé mentale soient stigmatisés dans la communauté sud-asiatique. Les membres de la communauté ont du mal à en parler et à en discuter ouvertement ensemble. Il n’est pas courant d’avoir des conversations franches en famille sur les émotions et les sentiments difficiles et souvent bouleversants que déclenchent les troubles de santé mentale. Dans ce court métrage, on voit cependant Prajwala repousser ces limites avec chaque membre de sa famille en posant des questions avec une grande finesse et en respectant les réponses qui lui sont faites. La force dont elle fait preuve tout au long de son parcours est admirable.

Briser le cercle des traumatismes intergénérationnels et de la stigmatisation des troubles mentaux est déjà une tâche ardue pour le commun des mortels, mais y parvenir dans une famille où les problèmes sont passés sous silence et où le déni est la méthode choisie pour y faire face relève de l’exploit. Prajwala entreprend une démarche qui force l’admiration en disant la vérité à sa fille, tout en montrant que la déstigmatisation des maladies mentales dans nos familles et nos communautés commence par la compassion, la compréhension et la possibilité d’en parler ouvertement.

Nimi Chauhan travaille depuis 20 ans dans le domaine de la violence familiale, des agressions sexuelles et du suicide. Elle a occupé plusieurs postes au sein de groupes communautaires et siégé aux conseils d’administration d’une diversité d’organismes : police de proximité, commission nationale de libération conditionnelle, organismes voués au traitement des dépendances et à la réinsertion, organismes œuvrant dans le domaine de la violence des bandes d’adolescents et adolescentes, instances politiques. Nimi Chauhan est également la fondatrice de Sahara Services et du mouvement #notmysecret.

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