Trois suggestions pour aider vos élèves à se concentrer
Peu importe la matière qu’ils enseignent, tous les éducateurs savent que l’enseignement est difficile en soi, même dans des conditions idéales. Mais si vos élèves ne sont pas dans de bonnes dispositions pour apprendre, la tâche devient pratiquement insurmontable.
Changement de décor, Anita Lebeau, offert par l’Office national du film du Canada
SUGGESTION 1 : RESTER CALME ET ENSEIGNER
Aaron Prosser enseigne l’anglais et le français en cinquième année du primaire à l’école Royal Vale de Montréal. Il estime que pour aider les enfants à apprendre, l’une des clés du succès consiste à leur montrer à maîtriser leurs émotions. « Il est impossible d’apprendre quand le cerveau se trouve dans un état de stress émotionnel. Lorsqu’on enseigne aux enfants à rester calmes et à exprimer leurs sentiments, on contribue grandement à créer des conditions d’apprentissage optimales », dit-il.
Malheureusement, les élèves ne se présentent pas toujours à l’école dans cet état idéal. Mais soyez sans crainte, il existe une foule de techniques dont vous pouvez vous servir en classe pour favoriser l’apprentissage. Aaron Prosser aime notamment faire jouer de la musique relaxante le matin lorsque les élèves arrivent, et utiliser des lampes ou un éclairage de faible intensité à la place des plafonniers à tubes fluorescents.
« On peut aussi faire des exercices de visualisation avec les élèves pour les aider à se concentrer, poursuit-il. On leur demande par exemple de fermer les yeux, de prendre conscience que leur dos touche la chaise et que leurs pieds reposent sur le sol. On peut les amener à imaginer qu’ils vont réussir la tâche qui les attend. »
SUGGESTION 2 : ACCORDER UN RÉPIT AU CERVEAU
Il croit aussi aux bienfaits des exercices de respiration et aux pauses qui donnent un répit au cerveau. Lorsque ses élèves sont assis depuis trop longtemps, il leur demande de se lever, de s’étirer et de bouger pour activer leur circulation sanguine.
Heather Leckner Liebman enseigne à l’école primaire Willingdon à Montréal. Comme Aaron Prosser, elle croit aux bienfaits des pauses. « Nous faisons de petits jeux rapides en classe, explique-t-elle. Nous formons des équipes et les enfants doivent réaliser une tâche, comme reproduire une tour que j’ai construite, ou trouver des blocs identiques cachés sous des gobelets. C’est comme une course à relais qui dure de 5 à 10 minutes. »
Mme Liebman estime aussi qu’il n’y a que des avantages à aider les élèves à se recentrer. Elle dit : « Chaque matin, lorsque les élèves arrivent, je commence toujours par prendre cinq minutes pour faire un exercice de pleine conscience. Il s’agit d’un exercice de respiration, que nous refaisons aussi dans un format d’une minute après la pause-repas. »
SUGGESTION 3 : ZOOTHÉRAPIE
Mon fils de 14 ans fréquente le collège Villa Maria, une école secondaire privée de notre quartier, à Montréal. Cette année, le conseil des élèves a organisé une semaine de zoothérapie avant la période des examens, considérant que cela aiderait les élèves à dissiper leur stress. Les jeunes peuvent former des groupes de 8 à 10 personnes, et passer 20 minutes en compagnie d’un animal pendant la pause-repas. Jusqu’à présent, les services d’un chien, d’un cochon, d’un rat et d’un furet ont été retenus. Cette activité était en fait une promesse électorale d’un des candidats au conseil des élèves et, de toute évidence, elle a fait vibrer une corde sensible chez les jeunes.
Mettez-vous en pratique des techniques de pleine conscience avec vos élèves? Si oui, faites-nous part de vos méthodes dans la zone ci-dessous réservée aux commentaires.
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