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Pause ONF avec Christine Chevarie-Lessard

Pause ONF avec Christine Chevarie-Lessard

Pause ONF avec Christine Chevarie-Lessard

Pour créer le long métrage documentaire Point d’équilibre, Christine Chevarie-Lessard a suivi plusieurs enfants qui travaillent d’arrache-pied pour réaliser leur rêve : danser professionnellement. À la découverte de l’École supérieure de ballet du Québec.

De juin 2016 à mai 2017, Christine Chevarie-Lessard s’est penchée sur les espoirs, les craintes et la détermination de jeunes qui ont choisi de consacrer leur vie à leur passion commune pour le ballet. Un milieu qu’elle ne connaissait pas, mais qui l’intriguait énormément. « J’avais envie de filmer le passage de l’enfance à l’adolescence et, esthétiquement, je m’intéresse beaucoup au travail du corps », explique celle qui, pendant ses études à l’INIS, avait signé le court métrage Quand tout est possible, accompagnant aussi une jeune athlète.

Pour créer son long métrage, Christine a décidé de se concentrer sur quatre élèves en particulier.

« C’était difficile de choisir, et chaque jeune aurait pu mener à un film en soi! s’exclame-t-elle. Mais je savais que je voulais intégrer au moins un garçon et présenter des élèves de différents âges à divers stades de leur formation. »

C’est ainsi que la réalisatrice, qui cite Frederick Wiseman et Serge Giguère parmi ses influences, illustre différents débuts de parcours qui se rejoignent à l’école de danse, où les élèves luttent pour trouver un certain équilibre. « Quand on a de grands rêves, et que peu de gens réussissent à les atteindre, on a toujours un pied dans l’espoir et l’autre dans la réalité. C’est difficile de garder son équilibre », ajoute Christine.

Pendant plusieurs mois, la cinéaste a donc observé au quotidien, avec un grand souci du détail, l’entraînement des jeunes danseuses et danseurs de l’École supérieure de ballet du Québec, située à Montréal. Elle s’est intéressée particulièrement aux rituels qui structurent la vie dans cet établissement : les révérences, la manière stricte de faire un chignon, les moments charnières de l’année scolaire que sont l’achat des pointes, les auditions pour Casse-Noisette, les examens…

Faire du ballet, faire des films

Ces « rites de passage » font magnifiquement ressortir la discipline des jeunes, mais aussi l’extrême précision de l’univers pointu dans lequel ils évoluent. « Le ballet est comme une bulle, un monde à part qui est tellement perfectionniste et exigeant, mais beau en même temps! On dirait que je me reconnaissais dans cette rigueur, sans en avoir fait partie », confie Christine, qui note par ailleurs des parallèles entre le ballet et la réalisation cinématographique.

Christine Chevarie-Lessard (Photo : Stephan Ballard)

Christine souligne que le tournage de Point d’équilibre présentait plusieurs défis techniques : les planchers mobiles des classes faisaient tressauter la caméra, toutes les salles étaient couvertes de miroirs et les séances d’entraînement étaient guidées par un pianiste. Mais suivre les danseuses et les danseurs dans leurs petits exercices quotidiens avait quelque chose de fascinant.

« C’est en filmant à l’école tous les petits pas et les minuscules détails de chaque exercice de base que je me suis rendu compte à quel point c’est dur d’avoir à la fois la technique, la grâce et l’expressivité! Tout ce travail, on essaie de nous le faire oublier parce que le ballet, c’est du spectacle. »

Mais en coulisses, Christine raconte avoir surtout découvert de belles amitiés et l’étonnante maturité dont faisaient preuve les élèves. « On a tendance à penser que, dans le monde des sports de haut niveau ou des arts classiques, c’est la compétition qui règne. Mais moi, j’ai surtout vu des jeunes qui ont beaucoup d’admiration les uns pour les autres, de la compassion, des liens d’une grande beauté… J’ai vraiment été impressionnée par leurs qualités humaines. »

En attendant la sortie de Point d’équilibre, découvrez l’École supérieure de ballet du Québec et le ciné-club des Dames du DOC, dont Christine Chevarie-Lessard est l’organisatrice.

 

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