L’adolescence est une invention récente

Le film L’Adolescence, une invention récente (1967) de Patricia Watson expose la vie des enfants et des adolescents et adolescentes sur plusieurs siècles, dévoilant les différences entre des époques passées.

Des images d’archives de parents avec leurs jeunes enfants sont présentées, assorties d’une narration externe expliquant les craintes des parents envers leur progéniture qui, tôt ou tard, deviendra grande.

À l’aide de peintures du 16^e et du 17^e siècle, on comprend que le passage de l’enfance à l’âge adulte était à cette époque quasi imperceptible et ne causait aucun souci. L’enfant était voué à travailler très jeune afin de suivre l’exemple des parents. Ce n’est qu’au 18^e siècle qu’un changement s’est opéré, mais encore fallait-il être l’enfant d’une famille aisée.

À partir de la seconde moitié du 20^e siècle, les parents s’efforcent de préserver les aspects si précieux de l’enfance, sa naïveté et sa pureté.

Une révolte en gestation

Mais les parents ne sont pas dupes pour autant, ils savent bien qu’un jour leurs enfants vont changer. En effet, en contrepoint de douces images écolières, est soulevé le fossé qui se creuse entre les générations. Plus éduqués, les enfants, à la fin des années soixante, veulent construire un monde qui leur ressemble. Loin des valeurs de leurs parents, ils se révoltent contre les pressions conformistes dictées par la société.

Même si plus de 50 ans se sont écoulés depuis la sortie de ce documentaire, quelque chose d’universel y réside : l’idée que les adolescents et adolescentes veulent s’affirmer et s’affranchir de leurs parents et de la société qui les a vus naître.