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4 courts du concours Tremplin : langue, bouffe et famille

4 courts du concours Tremplin : langue, bouffe et famille

4 courts du concours Tremplin : langue, bouffe et famille

Le sort des minorités linguistiques est toujours complexe. Au-delà du contexte pacifique dans lequel nous évoluons, certaines structures rendent l’intégration plus difficile, ou bien limitent la portée potentielle d’un message. Le concours Tremplin offre une plateforme aux cinéastes de minorités francophones du Canada, qui en sont à leur premier ou deuxième documentaire. Pour cette 8ème édition du concours, ces premiers élans permettent de jeter la lumière sur des phénomènes encore méconnus, des histoires locales impressionnantes, ou bien de faire voir une réalité plus commune avec un œil différent. Cette année, les documentaristes se sont intéressés à la famille, à la langue et à la communauté. Comment s’épanouit-on dans une ville inconnue? Souhaite-t-on à tout prix préserver notre identité? Comment guider ses enfants sans brimer leur liberté?

Femmes debout

Femmes debout de Marie Ka nous illustre avec une réelle éloquence les défis de l’immigration, surtout quand on représente une minorité à plusieurs niveaux. Des femmes ayant quitté le Sénégal, le Mexique et la Belgique, toutes francophones, toutes mères, doivent se débrouiller à Vancouver. Soutenues par des organisations locales, elles arrivent à se débrouiller face à des contextes parfois hostiles à leur épanouissement. Leur parcours est composé de nombreux obstacles ; comment à la fois élever un enfant et développer des nouvelles compétences compatibles avec le marché du travail, tout en tentant une intégration sociale?

Femmes debout, Marie Ka, offert par l’Office national du film du Canada

Mes réseaux sociaux et moi

En même temps, comment élever un enfant, tout court ? À l’ère des réseaux sociaux, la mère de Nya est angoissée. Elle voit sa jeune fille se développer et se dévoiler devant la caméra de son téléphone intelligent, nourrissant Facebook et Instagram de selfies du jour. Dans Mes réseaux sociaux et moi de Katia Café-Fébrissy, l’identité de Nya se construit d’abord autour de ces plateformes, mais alors qu’elle grandit, elle découvre les aspects moins lumineux des réseaux sociaux. Baignant là-dedans depuis toujours, elle réussit à développer une double identité ; celle de l’adolescente susceptible aux cris de cœur, et celle de la jeune femme entreprenante qui épate sa mère grâce à ses compétences et ses connaissances.

Mes réseaux sociaux et moi, Katia Café-Fébrissy, offert par l’Office national du film du Canada

Le goût des belvas

Il s’agit ici surtout d’histoires de famille et d’identités, et dans ce cas-là, Le goût des belvas de Stéphanie David ne fait pas exception. Dans ce court métrage documentaire, la famille et la langue relèvent presque de concepts interchangeables. En Acadie, elle est source de fierté, elle fait partie de ton identité, elle roule au bout de ta langue et elle contribue à la construction de ta communauté. Dès le départ, on y entend une poésie unique à la région, construite par son histoire et ses accents. Mais comment porter fièrement un étendard visible à si peu de contemporains? Se trahit-on quand on abandonne des spécificités locales pour se faire comprendre plus rapidement par l’Autre? Doit-on se faire comprendre, au risque de se méconnaître? Ou rester fidèles à nous-même, et risquer l’isolement?

Le goût des belvas, Stéphanie David, offert par l’Office national du film du Canada

Cafétéria

Au delà de ces questionnements linguistiques en Acadie, on assiste à une réforme assez bénéfique dans le coin. Une école acadienne décide de faire fi de la nourriture vendue par des multinationales dans sa Cafétéria. Puisqu’il s’agit d’un enjeu fondamental, l’école décide de favoriser la nourriture produite par des fermiers locaux, dans le cadre d’une philosophie de l’entraide et du soutien communautaire. Les enfants mettent la main à la pâte, littéralement, et une communauté se réveille, dans la cuisine. C’est un rappel inspirant, de savoir qu’on peut se prendre en main avec une bonne idée et une volonté collective. Ce modèle acadien inspirera-t-il d’autres municipalités? Documentaire ou guide pratique de l’entraide communautaire? À vous de voir avec ce film de Francine Hébert!

Cafétéria, Francine Hébert, offert par l’Office national du film du Canada

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