Tendance artisanat | 5 films pour inspirer vos créations
Depuis quelque temps, on assiste à un regain de popularité des pratiques artisanales chez les 25-35 ans. Si le macramé était largement boudé depuis la fin des années 1970, que le tricot était surtout pratiqué par les grands-mères et les femmes enceintes et que la poterie connaissait son heure de gloire au début des années 1990 avec la sortie de Mon fantôme d’amour (merci Demi Moore et Patrick Swayze), ils reviennent tous en force dans la « webosphère ».
Des preuves? La communauté Etsy ne cesse de prendre de l’expansion. Le populaire blogue À la mode Montréal a déjà commenté la tendance du macramé et s’est mis à vendre des supports à plante sur sa boutique en ligne. Le mot-clic #Pottery rassemble plus d’un million de publications sur Instagram. Plusieurs célébrités américaines, dont Sarah-Jessica Parker, Julia Robert et Ryan Gosling, ont dévoilé être d’avides tricoteurs. Le « tricot-graffiti » est devenu une pratique établie dans les lieux publics du monde entier. Même Mitsou est d’accord que « le tricot a la cote (de maille!) » ces jours-ci.
Afin de vous donner le goût de l’artisanat ou d’inspirer vos prochaines créations, voici 5 films de l’ONF inspirés de techniques artisanales diverses, du tissage à la courtepointe.
Tricot
Fait entièrement au tricot, ce court métrage d’animation a été réalisé (tricoté) par Candace Couse lors de son stage en animation Hothouse à l’ONF, en 2011. Utilisant la technique d’animation image par image (et beaucoup de laine!), la cinéaste donne vie à un corps humain et ses organes, lesquels sont envahis par la maladie. C’est ce qu’on appelle du tricot créatif.
Malade, Candace Couse, offert par l’Office national du film du Canada
Courtepointe
Besoin d’inspiration pour vos prochaines courtepointes? Ce court métrage d’animation regroupe certains des patrons les plus populaires de cet art désormais centenaire. Un réel bijou pour les amateurs de courtepointe et de musique celtique…
Courtepointe, Gayle Thomas, offert par l’Office national du film du Canada
Poterie
Film pour enfants réalisé dans les années 1950, Pierre et le potier suit les aventures d’un jeune garçon à la recherche d’un cadeau d’anniversaire pour sa mère. Après avoir fracassé un plateau de verre qu’il venait d’acquérir en magasin, Pierre se rend chez un potier qui lui fabrique une nouvelle coupe à partir de glaise. Je vous avertis tout de suite, on est loin de Demi Moore et de Patrick Swayze ici, mais la technique de poterie reste la même et le film est plutôt sympathique.
Pierre et le potier, Donald Peters, offert par l’Office national du film du Canada
Menuiserie
Connaissez-vous l’art de construire un canot d’écorce? C’est ce que nous démontre César Newashish, un Atikamekw de 67 ans, dans ce documentaire fascinant sur les étapes de construction d’un canot à la manière atikamekw, c’est-à-dire n’utilisant que l’écorce du bouleau, les planches du cèdre, les racines de sapin et la sève gommante. Un art malheureusement oublié, même chez les communautés amérindiennes qui l’ont inventé. Des preneurs?
César et son canot d’écorce, Bernard Gosselin, offert par l’Office national du film du Canada
Artisanat inuit
L’artisanat esquimau, Laura Boulton, offert par l’Office national du film du Canada
Suivez un Inuit de l’île de Baffin qui pratique plusieurs formes d’arts et d’artisanat. En plus de construire des kayaks, il décore des vêtements faits de peaux de bêtes, fabrique des harpons et sculpte l’ivoire. On assiste ici au meilleur de la création artisanale inuite sous toutes ses formes.
Un regain d’intérêt passager ou durable?
Dans son huitième numéro sur la thématique du travail, le magazine Nouveau Projet aborde la question des artisans à notre époque. Dans son reportage intitulé « Grands faiseurs », le journaliste Samuel Vandenberg aborde l’idée que l’engouement pour le local et le durable serait à l’origine de ce deuxième souffle pour les métiers artisanaux. Il est aussi question du rôle joué par le Web dans ce regain de popularité :
« Point commun de [ces artisans] qui s’en tirent le mieux dans l’économie du 21e siècle : si les fondements de leur art sont restés intacts, ils ont su dépoussiérer leur image et profiter des occasions nouvelles, notamment celles qui sont offertes par l’internet. » – Samuel Vandenberg, Nouveau Projet
Chose certaine, dans cette ère numérique, le retour vers la création artisanale et le travail manuel est pour le moins rafraîchissant.
Photo d’en-tête tirée du film The Railrodder de Gerald Potterton, mettant en vedette Buster Keaton.
vraiment instructif et intéressant
Bonjour Sylvie,
Merci pour ce commentaire.
Bonne journée à vous!