En cette Journée mondiale de la photographie, nous avons voulu rendre hommage à quelques maîtres de l’image qui ont contribué à transformer notre vision du monde grâce à la force de leur talent et parfois même, au péril de leur vie. Faites la rencontre extraordinaire de Sebastião Salgado, témoin des plus grands conflits humanitaires des dernières décennies. Voyagez à travers la Chine en compagnie du grand Edward Burtynsky. Découvrez la vie et l’oeuvre d’Annie Leibovitz, géniale portraitiste des stars les plus célèbres. Observez la vie quotidienne des Haïtiens au lendemain du séisme à travers les images du photographe montréalais Benoît Aquin. Parcourez la France avec le célèbre photographe et documentariste français Raymond Depardon (portraitiste officiel de François Hollande). Un prétexte pour mettre en lumière les films de nos partenaires.
Nous vous souhaitons une bonne Journée mondiale de la photographie!
Lauréat du César du meilleur documentaire et finaliste aux Oscars, ce documentaire exceptionnel, réalisé par le célèbre cinéaste Wim Wenders (Paris, Texas, Les ailes du désir, Buena Vista Social Club) et Juliano Ribeiro Salgado, retrace le parcours fascinant du photographe brésilien Sebastião Salgado, témoin des plus grands conflits humanitaires des dernières décennies. Un film qui met en lumière le talent fou de ce photographe et son amour absolu pour ses sujets. Une leçon d’humanité à voir absolument!
Le film est disponible sur Netflix ou iTunes.
Depuis plus de trois décennies, le photographe canadien Edward Burtynsky capture les images d’une nature souillée par la pollution et l’industrialisation, qu’il développe ensuite sur des panneaux de très grands formats. Dépotoirs, terrains vagues, usines, marécages, sont les sujets de ses photographies d’un esthétisme raffiné, prises au Canada et dans le reste du monde. La cinéaste Jennifer Baichwal l’a suivi lors d’un voyage en Chine, pays mythique dont Burtynsky voulait documenter les bouleversements industriels. Étape ultime de leur parcours : le gigantesque barrage des Trois Gorges, qui a forcé l’évacuation de 1,1 millions de personnes. Un documentaire à couper le souffle!
À travers son travail pour le Rolling Stone, le Vanity Fair et le Vogue, la photographe Annie Leibovitz a produit les portraits de stars les plus iconiques des 30 dernières années. Si elle est la photographe préférée des vedettes, c’est aussi parce qu’elle sait trouver avec génie la mise en scène qui les définit le mieux. Celle de Whoopi Goldberg dans une baignoire remplie de lait, symbole d’une femme noire cherchant sa place dans un monde blanc, rendit l’actrice célèbre, ou celle d’un John Lennon nu enlaçant Yoko Ono, pris quelques heures avant la mort du chanteur.
Dans ce documentaire, elle se livre avec spontanéité devant la caméra de sa jeune soeur, Barbara Leibovitz, révélant les hauts et les bas de la vie d’artiste et la difficulté de jongler entre la célébrité et la vie de famille. Elle a été durant longtemps la compagne de la romancière et militante américaine Susan Sontag. Découvrez la vie et l’oeuvre d’une géniale portraitiste à travers ce film vivant et ultra-documenté. Hélas, le film est seulement disponible en anglais.
Lauréat du prestigieux prix Pictet de l’ONU en 2008, soit la plus grosse bourse offerte pour un prix de photographie, le Montréalais Benoît Aquin fait partie des plus grands photographes indépendants au monde. Il est reconnu pour ces essais photographiques sur des grandes causes humanitaires et écologiques. Ces images ont notamment été publiées dans le Time Magazine, Canadian Geographic, Wired, et The Guardian.
Le 12 janvier 2010, un séisme de magnitude 7,2 secoue Haïti. Benoît Aquin s’y rend, en tant que photographe volontaire pour le Centre d’étude et de coopération international (CECI). Il y retournera 3 mois plus tard pour capturer de nouveau l’état du pays. De ces deux voyages résulteront le projet interactif, Lavi an pa fini. Un regard de photographe sur la vie quotidienne des haïtiens au lendemain du séisme dans un quartier populaire et bidonvilisés de Port-au-Prince. C’est aussi un projet sur la durée qui permet de suivre de l’intérieur les enjeux sociaux de la reconstruction.
Pour explorer le projet, cliquez ici.
Eadweard Muybridge, pseudonyme d’Edward James Muggeridge, est un photographe britannique, renommé pour ses décompositions photographiques du mouvement animal et humain. Il est le premier photographe qui parvient à saisir les phases du galop d’un cheval en disposant douze (ou vingt-quatre selon les versions) appareils photographiques (des chambres noires) le long d’une piste équestre. Il met aussi au point le zoopraxiscope, un projecteur qui recompose le mouvement par la vision rapide et successive des phases du mouvement. La machine est réalisée dès 1879, puis présentée au public européen deux ans durant. Ses travaux le posent en précurseur du cinéma.¹
Le réalisateur japonais Koji Yamamura lui rend hommage dans ce court métrage d’animation. Entre la Californie et Tokyo, entre le 19e et le 21e siècle, quelques moments forts de l’existence trouble de Muybridge s’agencent librement aux rêveries surréalistes d’une mère, provoquant une collision poétique dont l’enjeu est l’irrépressible désir de saisir les doux moments fugitifs, de figer les instants de bonheur. Porté par le raffinement du dessin de Koji Yamamura et le travail sonore de Normand Roger, Les cordes de Muybridge observe les liens qui se brisent, tente de fixer la course de la vie, donne à voir un morceau de temps suspendu sur les notes cristallines d’un canon de J.S. Bach.
Les cordes de Muybridge, Koji Yamamura, offert par l’Office national du film du Canada
À la fois revue de tournage, inventaire et biographie, ce long métrage documentaire, sélectionné au Festival de Cannes, est l’œuvre du célèbre photographe et documentariste français Raymond Depardon (portraitiste officiel de François Hollande) et de sa femme Claudine Nougaret. Pendant les quatre années où Raymond Depardon sillonne la France en camping-car, Claudine dévoile au grand jour les archives inédites du photographe et relate leur histoire.
Bonne Journée mondiale de la photographie et bon cinéma!
1. Source : Wikipédia
Correction au commentaire précédent: images
On est pas ‘mordus’ de photographie. On préfère rêver en regardant des image, ma chère.
J’ai eu la chance de voir le documentaire sur Salgado(au Beaubien)
cela m’a invité a aller plus loin donc ,
merci pour ce lien…..
camions de belles pensées.
VLB
Merci Virginie pour ces belles pensées! Quel incroyable documentaire, je suis bien d’accord. Et bien entendu, sur grand écran, c’est encore mieux!
C’est drôle que vous encensiez le film «The bang bang club» car, dans la communauté des photojournalistes, pas mal tout le monde est daccord pour dire qu’il s’agit d’un navet, de propagande «adrenaline junkie» et de faux stéréotypes.
Bonjour Yves,
Merci beaucoup pour votre commentaire. Nous avons cru bon partager ce film, car il nous a semblé offrir une autre perspective intéressante sur la photographie, celle du travail de photojournaliste. Le film permet également de mettre en lumière la fascinante histoire, peu connue du grand public, de ces 4 hommes, dont les photos ont permis au monde de découvrir et de dénoncer la violence générée par le régime de l’apartheid et ses horreurs.
Enfin une voix s’élève contre les artistes auto proclamés, la corruption et l’arbitraire de l’art bourgeois!