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Les beaux souvenirs de Réjean Ducharme

Les beaux souvenirs de Réjean Ducharme

Les beaux souvenirs de Réjean Ducharme

Réjean Ducharme (1941-2017) laisse derrière lui une œuvre colossale, forte, sans compromis, empreinte d’onirisme et de liberté. Sa place dans la littérature d’ici est unique. Son influence est majeure et elle se fait encore sentir aujourd’hui. Neuf romans, quatre pièces de théâtre, des chansons et deux scénarios de films.

Au début des années 1980, le cinéaste Francis Mankiewicz porte à l’écran Les beaux souvenirs, un scénario de Ducharme. Tourné à l’Île d’Orléans à l’été 1980 et sorti en salle à l’automne de l’année suivante, le film est le fruit de la deuxième collaboration entre les deux hommes. Mankiewicz avait, deux ans auparavant, réalisé Les bons débarras; un film qui avait connu un immense succès, tant public que critique, et qui est considéré aujourd’hui comme un film phare de notre cinématographie.

Les beaux souvenirs aura d’ailleurs un peu souffert de la comparaison, lors de sa sortie. Il connaîtra une sortie en salle difficile, pour ne pas dire désastreuse, tenant l’affiche à Montréal à peine plus de deux semaines! Les critiques ne seront pas tendres non plus, reprochant notamment au scénario de Ducharme d’être confus et de manquer de profondeur.

Julie Vincent dans Les beaux souvenirs (1981)

Pourtant le quatrième opus de Mankiewicz, un cinéaste de grand talent tragiquement emporté par le cancer à l’âge de 49 ans et qui n’aura malheureusement eu le temps que de faire cinq longs métrages de fiction, est une œuvre forte! Elle relate sans détour, sans pitié, mais avec beaucoup de subtilité, la dérive de trois êtres; un père et ses deux filles, marqués par le départ inopiné de la mère avec un autre homme.

Les beaux souvenirs est, selon les mots de ses auteurs, « une recherche fébrile et à sens unique de l’amour, un film sur la fragilité des êtres, sur la recherche de l’amour, sur le besoin d’aimer et d’être aimé. [1]» Sombre, troublant et tragique, c’est un film difficile, exigeant. Ce qui explique peut-être son insuccès au box-office.

Ce sera malheureusement le dernier film du tandem Mankiewicz-Ducharme. On aurait souhaité que dure cette collaboration. La fin de cette association reste un mystère; comme tout ce qui entoure l’auteur de L’avalée des avalés!


Je vous invite à voir ce film en hommage à ce grand écrivain et dramaturge qu’était Réjean Ducharme! Un beau film! De beaux souvenirs :

Les beaux souvenirs, Francis Mankiewicz, offert par l’Office national du film du Canada

[1] Tiré du dossier de production du film.

Image d’en-tête : Monique Spaziani dans Les beaux souvenirs (1981).

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  1. Ouf… D’une sensibilité à son paroxysme! Un abysse de maux en Do Ré Mi Fa imprégnés en Sol muet du derme familial. Un Film exceptionnel! Marie-Claire Mailloux

    — Marie-Claire Mailloux,

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